The Prague Post - Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs

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Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs
Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs / Photo: Maynor Valenzuela - AFP/Archives

Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs

Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo ont consolidé leur pouvoir absolu au Nicaragua: en tant que président et coprésidente, ils ont désormais une emprise totale sur les organes de l'Etat et sur la société civile, selon une réforme constitutionnelle validée jeudi par le Parlement.

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La loi de réforme de la Constitution du Nicaragua est "approuvée dans son intégralité", a annoncé l'Assemblée nationale sur X.

Il s'agissait de la dernière étape avant l'entrée en vigueur du changement de la Constitution. Le projet de loi avait été adopté en novembre par le Parlement, une assemblée monocamérale dominée par le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN, gauche) au pouvoir.

Selon le texte approuvé jeudi, la vice-présidente Murillo devient "co-présidente" aux côtés de son époux, le président Daniel Ortega, et tous deux seront désignés lors d'élections organisées tous les six ans, contre cinq auparavant.

Le Parlement a également approuvé une motion pour que cette mesure soit rétroactive, prolongeant ainsi d'un an, jusqu'en 2028, l'actuel mandat des deux dirigeants.

Daniel Ortega, un ancien guérillero de 79 ans qui a dirigé le Nicaragua dans les années 1980 après le triomphe de la révolution sandiniste, est revenu au pouvoir en 2007.

Il est accusé par les Etats-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique latine d'avoir instauré une autocratie avec sa femme, de six ans sa cadette, nommée en 2017 vice-présidente.

Avec son épouse, il coordonnera "les organes législatif, judiciaire, électoral" ou encore ceux gérant régions et municipalités, alors que la Constitution précédente les considéraient indépendants.

La réforme définit par ailleurs le Nicaragua comme un Etat "révolutionnaire" et "socialiste" et inclut parmi les symboles nationaux le drapeau rouge et noir du FSLN, l'ancienne guérilla sous la direction de laquelle une insurrection populaire a renversé le dictateur Anastasio Somoza en 1979.

-"Régressions"-

Le Parlement "a ouvert un nouveau chapitre de notre histoire de bénédiction, de liberté, de dignité nationale, de fierté nationale, en approuvant à l'unanimité la nouvelle Constitution", a réagi Rosario Murillo, en affirmant que le Nicaragua était un "modèle de démocratie directe".

Le Bureau régional pour l'Amérique centrale du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a exprimé sa "profonde préoccupation" face à l'adoption de cette réforme, estimant qu'elle "accroît les régressions en matière de libertés civiles et politiques" dans ce pays d'Amérique centrale.

"Ces changements drastiques marquent la destruction de l'Etat de droit et des libertés fondamentales au Nicaragua (...) Ortega et Murillo ont consacré et consolidé leur pouvoir absolu", a déclaré à l'AFP l'avocat américain Reed Brody, membre d'un groupe d'experts de l'ONU sur le Nicaragua.

Le couple a radicalisé ses positions et renforcé son contrôle sur la société nicaraguayenne après les manifestations antigouvernementales de 2018, dont la répression a fait 320 morts selon l'ONU.

La réforme établit que l'Etat "surveillera" la presse et l'Eglise pour qu'elles ne répondent pas à des "intérêts étrangers", et qu'il veillera à ce que les entreprises n'appliquent pas de sanctions comme celles que les Etats-Unis ont imposées au Nicaragua.

Elle officialise également le retrait de la nationalité nicaraguayenne pour ceux considérés comme "traîtres à la patrie" alors qu'environ 450 politiciens, hommes d'affaires, journalistes, intellectuels, militants des droits humains et membres du clergé traités comme tels par le gouvernement ont déjà été expulsés et déchus de leur nationalité.

Une autre des mesures de la réforme est la création d'une "police volontaire" constituée de civils pour servir de "corps auxiliaire et de soutien" aux forces de sécurité.

Depuis mi-janvier, plus de 15.000 civils encagoulés ont ainsi prêté serment pour devenir "policiers volontaires" - plutôt des "paramilitaires", dénonce l'opposition en exil -, avant même l'entrée en vigueur de la réforme constitutionnelle.

Cela rappelle les hommes encagoulés et lourdement armés intervenus lors des manifestations de 2018 contre le gouvernement pour enlever les barricades érigées par les manifestants.

La Constitution de 1987 a été réformée à une douzaine de reprises par les députés proches de Daniel Ortega, lui octroyant notamment un nombre indéfini de mandats.

L.Hajek--TPP