The Prague Post - Iran: 975 exécutions, une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort en 2024, selon un rapport

EUR -
AED 4.170399
AFN 81.182077
ALL 98.328901
AMD 441.999321
ANG 2.046371
AOA 1038.916978
ARS 1300.036762
AUD 1.760107
AWG 2.046609
AZN 1.932972
BAM 1.953698
BBD 2.292485
BDT 137.950667
BGN 1.957363
BHD 0.428042
BIF 3330.77862
BMD 1.135428
BND 1.465932
BOB 7.846144
BRL 6.522807
BSD 1.135453
BTN 96.182854
BWP 15.395586
BYN 3.71578
BYR 22254.392688
BZD 2.280696
CAD 1.566789
CDF 3264.355971
CHF 0.930935
CLF 0.027965
CLP 1073.274423
CNY 8.203866
CNH 8.196588
COP 4881.205825
CRC 574.619624
CUC 1.135428
CUP 30.088847
CVE 110.590414
CZK 24.893156
DJF 201.787978
DKK 7.460671
DOP 66.875324
DZD 150.612144
EGP 57.50637
ERN 17.031423
ETB 150.614398
FJD 2.563114
FKP 0.849405
GBP 0.851463
GEL 3.128063
GGP 0.849405
GHS 15.185796
GIP 0.849405
GMD 80.615969
GNF 9833.418541
GTQ 8.7356
GYD 237.54217
HKD 8.810951
HNL 29.389921
HRK 7.542872
HTG 148.400113
HUF 404.306705
IDR 18719.577621
ILS 4.073292
IMP 0.849405
INR 96.203071
IQD 1487.41094
IRR 47815.718083
ISK 146.515705
JEP 0.849405
JMD 180.186107
JOD 0.805245
JPY 162.446277
KES 146.754042
KGS 99.2933
KHR 4545.449053
KMF 492.202917
KPW 1021.859315
KRW 1582.03723
KWD 0.348088
KYD 0.946153
KZT 584.189958
LAK 24553.416883
LBP 101733.043897
LKR 339.936658
LRD 227.082643
LSL 20.766054
LTL 3.352624
LVL 0.686809
LYD 6.19833
MAD 10.464539
MDL 19.409567
MGA 5046.978321
MKD 61.546585
MMK 2383.804552
MNT 4060.528168
MOP 9.076133
MRU 44.981597
MUR 51.593489
MVR 17.496362
MWK 1968.82879
MXN 22.228834
MYR 4.81309
MZN 72.557831
NAD 20.767425
NGN 1826.642509
NIO 41.774635
NOK 11.701059
NPR 153.892566
NZD 1.901717
OMR 0.437123
PAB 1.135463
PEN 4.149309
PGK 4.575316
PHP 62.906185
PKR 319.474126
PLN 4.270199
PYG 9074.235476
QAR 4.139146
RON 5.120444
RSD 117.101725
RUB 91.525358
RWF 1631.06696
SAR 4.258464
SBD 9.481789
SCR 16.14032
SDG 681.822978
SEK 10.911039
SGD 1.466519
SHP 0.892268
SLE 25.808413
SLL 23809.343168
SOS 648.844656
SRD 41.805347
STD 23501.071286
SVC 9.93431
SYP 14762.434922
SZL 20.755037
THB 37.185596
TJS 11.779906
TMT 3.985353
TND 3.402239
TOP 2.659288
TRY 43.874643
TTD 7.705218
TWD 34.518719
TZS 3055.437223
UAH 47.05087
UGX 4154.52943
USD 1.135428
UYU 47.538845
UZS 14675.409188
VES 100.613052
VND 29478.5546
VUV 137.009412
WST 3.024772
XAF 655.300906
XAG 0.034785
XAU 0.000334
XCD 3.068552
XDR 0.815975
XOF 654.006742
XPF 119.331742
YER 277.598751
ZAR 20.687787
ZMK 10220.217564
ZMW 30.34362
ZWL 365.607417
  • AEX

    0.4500

    896.02

    +0.05%

  • BEL20

    -50.9000

    4414.4

    -1.14%

  • PX1

    -70.0400

    7626.84

    -0.91%

  • ISEQ

    125.9800

    10801.97

    +1.18%

  • OSEBX

    3.9200

    1512.95

    +0.26%

  • PSI20

    13.3200

    7021.62

    +0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -94.5700

    2779.85

    -3.29%

  • N150

    -12.5100

    3461.78

    -0.36%

Iran: 975 exécutions, une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort en 2024, selon un rapport
Iran: 975 exécutions, une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort en 2024, selon un rapport / Photo: Ludovic MARIN - AFP/Archives

Iran: 975 exécutions, une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort en 2024, selon un rapport

Au moins 975 personnes ont été exécutées en Iran en 2024, une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort comme moyen de "répression politique" par la République islamique, dénonce un rapport publié jeudi par deux ONG.

Taille du texte:

Ce chiffre "extrêmement choquant", le plus élevé depuis que ce recensement a commencé en 2008, est probablement sous-estimé, la grande majorité (90%) des exécutions n'étant pas rendues publiques, selon l'organisation iranienne Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, et l'ONG française Ensemble contre la peine de mort (ECPM) qui ont rassemblé de nombreux témoignages.

Une quarantaine de cas présumés d'exécutions n'ont pu être inclus dans le rapport, faute d'avoir pu recouper suffisamment de sources, précisent ainsi ses auteurs.

"Le peuple iranien (...) représente la plus grande menace pour le régime, et la peine de mort reste son outil le plus puissant de répression politique", s'alarme le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, cité dans le document.

"Ces exécutions font partie de la guerre que mène la République islamique contre son propre peuple pour maintenir son emprise sur le pouvoir", ébranlé depuis les grandes manifestations populaires de 2022-2023 qui avaient entraîné une vague d'arrestations dans le pays, ajoute-t-il.

Le rythme des exécutions s'est largement accéléré au second semestre 2024, avec jusqu'à 5 à 6 pendaisons par jour, les autorités de Téhéran "profitant" du fait que l'attention internationale était alors concentrée sur "les tensions croissantes entre l'Iran et Israël", a précisé M. Amiry-Moghaddam lors d'une conférence de presse à Paris jeudi.

Parmi les 975 personnes exécutées en 2024 - une augmentation de 17% par rapport à 2023 - 31 étaient des femmes, et 4 ont été pendues en public, selon le rapport.

Plusieurs mineurs au moment des faits incriminés ont aussi subi la peine capitale. Ainsi, Mehdi Jahanpour, qui avait 16 ans lorsqu'il a été arrêté pour meurtre et a passé plusieurs années en prison, a été exécuté à l'âge de 22 ans, en septembre 2024.

Les personnes exécutées "appartiennent aux couches les plus marginalisées de la société" face à un "régime iranien extrêmement corrompu", a souligné le directeur d'IHR: "les pauvres sont pendus, mais si vous avez assez d'argent, vous pouvez échapper à la peine de mort".

- Torture "systématique" -

La peine de mort est un levier essentiel du système judiciaire iranien, basé sur l'application de la charia depuis la Révolution islamique de 1979. C'est le pays qui recourt le plus à la peine de mort chaque année après la Chine, selon Amnesty International.

La plupart des exécutions en 2024 ont concerné des crimes liés à la drogue, des meurtres ou des viols, et les auteurs du rapport appellent en particulier les Nations unies à "stopper leur coopération avec le régime iranien" dans la lutte contre le trafic de drogue, argument ensuite utilisé par ce dernier pour justifier sa répression, disent-ils.

Les autorités utilisent aussi des accusations plus vagues de "corruption sur terre" ou "rébellion", permettant de cibler les dissidents, observent les ONG.

Au total, Téhéran a jusque-là fait exécuter 10 hommes, dont deux en 2024, en lien avec la vaste contestation "Femme, Vie, Liberté" qui avait éclaté en septembre 2022, après la mort en détention de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour une infraction au port du voile obligatoire.

Mohammad Ghobadlu, 23 ans, et Gholamreza Rasaei, 34 ans, ont été respectivement exécutés en janvier et août 2024, le premier pour avoir tué un policier et le second un gardien de la révolution lors des manifestations de 2022, après des procès entachés d'irrégularités, selon les groupes de défense des droits humains.

La quasi-totalité des exécutions se font par pendaison, généralement à l'abri des regards, dans les prisons où sont incarcérés les prisonniers, même si certaines ont eu lieu en public.

Les condamnés sont régulièrement privés d'accès à leurs avocats, affirme le rapport, qui pointe l'usage "systématique" de la torture physique et psychologique pour obtenir des aveux, sur lesquels se basent le plus souvent les juges pour les déclarer coupables.

Au moins 13 militants du mouvement "Femme, vie, Liberté" demeurent aujourd'hui dans le couloir de la mort en Iran, selon le rapport des deux ONG.

Les minorités ethniques - notamment baloutches et kurdes - sont également surreprésentées parmi les condamnés à mort.

C'est le cas de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi, militantes des droits des femmes kurdes, condamnées pour leur travail humanitaire, qui risquent d'être exécutées, affirment IHR et ECPM.

O.Holub--TPP