The Prague Post - Poing contre poing avec MBS, Biden a abîmé son image de grand patron des démocraties

EUR -
AED 4.323747
AFN 82.401757
ALL 97.851872
AMD 451.913873
ANG 2.106773
AOA 1079.460903
ARS 1481.400456
AUD 1.783571
AWG 2.121841
AZN 1.99945
BAM 1.963365
BBD 2.376809
BDT 143.494736
BGN 1.956279
BHD 0.443691
BIF 3449.095807
BMD 1.177166
BND 1.504027
BOB 8.134516
BRL 6.496899
BSD 1.177161
BTN 101.708467
BWP 15.710468
BYN 3.852426
BYR 23072.449768
BZD 2.364561
CAD 1.600769
CDF 3397.300382
CHF 0.932903
CLF 0.028463
CLP 1116.612708
CNY 8.428286
CNH 8.41836
COP 4753.454377
CRC 594.688904
CUC 1.177166
CUP 31.194894
CVE 110.800752
CZK 24.583691
DJF 209.205341
DKK 7.465109
DOP 71.094576
DZD 152.57916
EGP 57.78914
ERN 17.657487
ETB 160.916502
FJD 2.632963
FKP 0.870751
GBP 0.867041
GEL 3.190714
GGP 0.870751
GHS 12.254419
GIP 0.870751
GMD 84.756028
GNF 10189.547331
GTQ 9.035005
GYD 246.153696
HKD 9.239751
HNL 31.018032
HRK 7.53563
HTG 154.468472
HUF 398.659405
IDR 19155.54827
ILS 3.927396
IMP 0.870751
INR 101.682644
IQD 1542.087204
IRR 49573.390859
ISK 142.225376
JEP 0.870751
JMD 188.827582
JOD 0.834607
JPY 172.460685
KES 152.438768
KGS 102.852629
KHR 4732.206716
KMF 494.999615
KPW 1059.510475
KRW 1618.202982
KWD 0.359158
KYD 0.980976
KZT 633.518355
LAK 25385.580079
LBP 105415.198088
LKR 355.145976
LRD 236.610476
LSL 20.612237
LTL 3.475865
LVL 0.712055
LYD 6.368156
MAD 10.581249
MDL 19.905615
MGA 5214.844345
MKD 61.798908
MMK 2470.989634
MNT 4221.758486
MOP 9.517374
MRU 46.874455
MUR 53.38453
MVR 18.125533
MWK 2044.139545
MXN 21.833016
MYR 4.976466
MZN 75.291275
NAD 20.61203
NGN 1804.714347
NIO 43.260903
NOK 11.891968
NPR 162.737509
NZD 1.947905
OMR 0.452575
PAB 1.177161
PEN 4.185952
PGK 4.883767
PHP 66.816123
PKR 335.757126
PLN 4.2521
PYG 8816.97318
QAR 4.285589
RON 5.069579
RSD 117.171534
RUB 92.282278
RWF 1693.35301
SAR 4.416341
SBD 9.752931
SCR 16.650449
SDG 706.93426
SEK 11.210009
SGD 1.503002
SHP 0.925068
SLE 27.075412
SLL 24684.582983
SOS 672.699284
SRD 42.904165
STD 24364.955464
STN 24.955915
SVC 10.299818
SYP 15305.463097
SZL 20.741205
THB 37.902501
TJS 11.294861
TMT 4.131852
TND 3.387296
TOP 2.757038
TRY 47.604591
TTD 7.988748
TWD 34.432691
TZS 3034.145492
UAH 49.22269
UGX 4226.374642
USD 1.177166
UYU 47.322946
UZS 15050.064671
VES 140.629647
VND 30782.885787
VUV 141.331468
WST 3.103114
XAF 658.508321
XAG 0.029987
XAU 0.000348
XCD 3.181349
XCG 2.121465
XDR 0.817575
XOF 661.566854
XPF 119.331742
YER 283.638352
ZAR 20.648428
ZMK 10595.90245
ZMW 27.339926
ZWL 379.046909
  • AEX

    6.9400

    908.15

    +0.77%

  • BEL20

    48.6600

    4596.22

    +1.07%

  • PX1

    106.1000

    7850.43

    +1.37%

  • ISEQ

    147.7500

    11426.71

    +1.31%

  • OSEBX

    1.6100

    1614.08

    +0.1%

  • PSI20

    -28.6600

    7717.75

    -0.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    220.7100

    2775.19

    +8.64%

  • N150

    32.1300

    3725.63

    +0.87%

Poing contre poing avec MBS, Biden a abîmé son image de grand patron des démocraties
Poing contre poing avec MBS, Biden a abîmé son image de grand patron des démocraties / Photo: Bandar AL-JALOUD - Saudi Royal Palace/AFP

Poing contre poing avec MBS, Biden a abîmé son image de grand patron des démocraties

Moins de vingt-quatre heures en Arabie saoudite auront suffi pour écorner, sans doute durablement, l'image que veut se donner Joe Biden sur le plan diplomatique: celle de grand patron des démocraties et des défenseurs des droits fondamentaux.

Taille du texte:

La vie de tout responsable politique est émaillée de promesses qui reviennent comme autant de boomerangs quand elles butent sur les faits.

Pour le président américain de 79 ans, il y a désormais l'engagement, pris pendant sa campagne, de traiter l'Arabie saoudite en "paria".

Ou cette déclaration du 4 juillet 2021 sur la place des Etats-Unis sur la scène internationale: "Nous menons en montrant l'exemple, pas en montrant notre force. Nous faisons partie de quelque chose qui nous dépasse. Nous sommes une boussole pour le monde".

Comment réconcilier ces mots avec les couvertures de la presse américaine samedi, alors que Joe Biden concluait une visite éclair dans la monarchie pétrolière ?

Sur beaucoup, la même photo: le "fist bump", salut poing contre poing de Joe Biden avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui l'a reçu vendredi dans son palais royal de Jeddah.

Celui-là même que les Etats-Unis, sous l'impulsion de Biden, ont désigné comme le commanditaire de l'assassinat en 2018 du journaliste critique saoudien Jamal Khashoggi.

- Distanciation -

La Maison Blanche a bien tenté de déminer une rencontre qu'elle savait être explosive. Le Washington Post, journal pour lequel écrivait Jamal Khashoggi, a publié avant le départ une tribune du président s'expliquant sur son voyage.

A l'entame de sa première tournée au Moyen-Orient, qui l'a emmené en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Arabie saoudite, l'équipe de communication a expliqué que Joe Biden prendrait des précautions sanitaires supplémentaires en raison du Covid-19.

Des journalistes avaient immédiatement soupçonné une volonté d'éviter une poignée de main avec le réel homme fort du royaume.

Le président, d'un naturel expansif, ne s'est guère tenu à ces consignes lors de sa chaleureuse visite dans l'Etat hébreu, multipliant poignées de mains et accolades.

Mais à Jeddah, il y eut donc ce salut poing contre poing, censé être plus sûr face au virus. Mais qui n'a pas immunisé Joe Biden contre l'orage médiatique.

C'était "pire qu'une poignée de main", a déclaré le PDG du Washington Post, Fred Ryan, dans un communiqué. "Cela produisait une impression d'intimité et d'aisance qui donne à MBS la réhabilitation inconditionnelle qu'il voulait tant".

Les journalistes présents dans le convoi de Joe Biden n'ont pas vu la scène: à leur arrivée aux portes de l'imposant palais saoudien, le président américain était déjà rentré.

Mais les médias officiels saoudiens ont rapidement diffusé cette image, immédiatement devenue virale, puis d'autres clichés des deux hommes.

Les journalistes accrédités à la Maison Blanche, cantonnés dans une petite pièce du palais, n'ont eu accès vendredi qu'à une réunion des délégations américaine et saoudienne, lors de laquelle le président et son hôte ont fait de courtes déclarations.

Mais impossible de les entendre: les reporters, tenus à bonne distance de la grande table de réunion, n'avaient pas été autorisés à emporter de micros perche, ceux utilisés en télévision et en radio pour mieux capter les sons.

L'exécutif américain a ensuite organisé en toute hâte vendredi un bref point presse.

- "Goutte de pétrole" -

Joe Biden, tendu, a dit avoir évoqué l'assassinat "au début" de sa réunion avec le prince héritier. J'ai fait savoir "clairement ce que j'en pensais à l'époque et ce que j'en pense aujourd'hui", a-t-il assuré.

Samedi, ce président qui veut mener le combat des démocraties contre les autocraties, a aussi déclaré, lors d'une réunion avec MBS et des dirigeants arabes: "le futur appartiendra aux pays (...) dont les citoyens peuvent remettre en cause et critiquer leurs dirigeants sans peur de représailles".

Mais Joe Biden avait dit, en Israël: "Je ne me suis jamais tu quand il s'agit de parler des droits humains. La raison de ma venue en Arabie saoudite est toutefois bien plus large. C'est pour promouvoir les intérêts des Etats-Unis".

Ce qui implique de renouer avec un vieil allié stratégique de Washington, gros consommateur d'armement et indispensable fournisseur de pétrole.

Joe Biden a besoin d'une production plus abondante de brut pour faire baisser les prix élevés de l'essence, qui plombent les perspectives de son parti avant des législatives en novembre.

"Les autocrates ont le sourire, le soutien de Biden aux droits humains peut être vendu pour une goutte de pétrole", a commenté samedi sur Twitter Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Yasmine Farouk, du Carnegie Endowment for International Peace, estimait récemment lors d'un débat: "S'il y a un pays qui peut obtenir de l'Arabie saoudite un quelconque progrès sur les droits humains, ce sont les Etats-Unis. (...) S'ils décident que c'est trop risqué, ou trop chronophage de parler avec les Saoudiens de valeurs et de droits humains, personne d'autre ne le fera."

I.Mala--TPP