The Prague Post - Equateur: la science en péril face à la narco-violence

EUR -
AED 4.157903
AFN 80.4365
ALL 98.55532
AMD 441.710114
ANG 2.040232
AOA 1036.931974
ARS 1323.457759
AUD 1.77183
AWG 2.03764
AZN 1.913204
BAM 1.954517
BBD 2.292616
BDT 137.95946
BGN 1.954278
BHD 0.428015
BIF 3377.153802
BMD 1.132022
BND 1.483513
BOB 7.845851
BRL 6.44517
BSD 1.135465
BTN 95.958024
BWP 15.543662
BYN 3.715894
BYR 22187.632659
BZD 2.280823
CAD 1.564737
CDF 3252.299322
CHF 0.937105
CLF 0.027952
CLP 1072.636456
CNY 8.231329
CNH 8.234266
COP 4790.740059
CRC 573.518544
CUC 1.132022
CUP 29.998585
CVE 110.192683
CZK 24.916035
DJF 202.199087
DKK 7.462674
DOP 66.825553
DZD 150.160126
EGP 57.566154
ERN 16.980331
ETB 152.377924
FJD 2.557747
FKP 0.848635
GBP 0.849396
GEL 3.107378
GGP 0.848635
GHS 16.180381
GIP 0.848635
GMD 80.938493
GNF 9834.458948
GTQ 8.744261
GYD 238.273625
HKD 8.779861
HNL 29.465532
HRK 7.535646
HTG 148.334788
HUF 404.20547
IDR 18759.303806
ILS 4.086645
IMP 0.848635
INR 95.851988
IQD 1487.180948
IRR 47672.270418
ISK 145.702135
JEP 0.848635
JMD 179.751239
JOD 0.802833
JPY 163.553461
KES 146.981826
KGS 98.99504
KHR 4544.776461
KMF 491.861879
KPW 1018.83275
KRW 1616.515924
KWD 0.346959
KYD 0.946124
KZT 582.592445
LAK 24549.105728
LBP 101737.630162
LKR 339.899932
LRD 227.090964
LSL 21.142811
LTL 3.342567
LVL 0.684749
LYD 6.197987
MAD 10.524393
MDL 19.490381
MGA 5041.691229
MKD 61.494642
MMK 2376.723576
MNT 4046.291121
MOP 9.070665
MRU 44.930116
MUR 51.032079
MVR 17.444583
MWK 1968.907841
MXN 22.232228
MYR 4.884107
MZN 72.449289
NAD 21.139172
NGN 1818.333052
NIO 41.78221
NOK 11.794345
NPR 153.533239
NZD 1.911113
OMR 0.435818
PAB 1.135455
PEN 4.163168
PGK 4.635917
PHP 63.200227
PKR 319.034423
PLN 4.279943
PYG 9094.112034
QAR 4.138484
RON 4.97795
RSD 117.104009
RUB 92.641577
RWF 1631.12232
SAR 4.245526
SBD 9.465173
SCR 16.165648
SDG 679.776825
SEK 10.997486
SGD 1.48146
SHP 0.889592
SLE 25.798818
SLL 23737.918508
SOS 648.871292
SRD 41.711632
STD 23430.571397
SVC 9.933857
SYP 14718.981769
SZL 21.124137
THB 37.915379
TJS 11.967646
TMT 3.962077
TND 3.372287
TOP 2.651311
TRY 43.531457
TTD 7.689697
TWD 36.303758
TZS 3049.760283
UAH 47.103351
UGX 4159.270346
USD 1.132022
UYU 47.778644
UZS 14682.964282
VES 98.189297
VND 29438.234046
VUV 136.504405
WST 3.13939
XAF 655.523896
XAG 0.035597
XAU 0.000353
XCD 3.059346
XDR 0.815258
XOF 655.532577
XPF 119.331742
YER 277.2884
ZAR 21.089685
ZMK 10189.559394
ZMW 31.594544
ZWL 364.510646
  • AEX

    3.1500

    877.89

    +0.36%

  • BEL20

    52.9600

    4429.51

    +1.21%

  • PX1

    37.7800

    7593.87

    +0.5%

  • ISEQ

    -4.1500

    10373.46

    -0.04%

  • OSEBX

    14.7200

    1487.07

    +1%

  • PSI20

    25.0800

    6992.34

    +0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.1300

    2875.5

    +2.5%

  • N150

    13.2400

    3407

    +0.39%

Equateur: la science en péril face à la narco-violence
Equateur: la science en péril face à la narco-violence / Photo: Rodrigo BUENDIA - AFP

Equateur: la science en péril face à la narco-violence

"C'est dangereux ici" : le biologiste César Garzon a été la cible de menaces, dans un pays, l'Equateur, à la très riche biodiversité, mais où les gangs de narcotrafiquants compromettent le travail des chercheurs.

Taille du texte:

La crainte d'un possible enlèvement a contraint le biologiste à suspendre les recherches qu'il menait dans la ville minière de Camilo Ponce Enriquez, dans la province d'Azuay, une région du sud du pays convoitée par les narcotrafiquants.

Ses investigations portaient sur la présence du perroquet Conure d'Orcés (Pyrrhura orcesi), dont on estime à mille le nombre de spécimens, et qui selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est en danger d'extinction.

"Faites votre travail ailleurs parce que c'est dangereux ici", lui a lancé un homme un soir d'avril dans la cité minière. Cette nuit-là, le maire de la ville a été abattu.

Quelques mois plus tard, un affrontement entre groupes criminels a fait cinq morts. Les autorités ont retrouvé deux corps décapités et un autre brûlé.

Le spécialiste des oiseaux à l'Institut national de la biodiversité (Inabio) a alors voulu poursuivre ses recherches dans une ville voisine, mais par une macabre coïncidence son maire a également été abattu. Il a fait ses valises et est rentré à Quito.

En raison de ses gisements aurifères, la ville de Camilo Ponce Enriquez est une enclave du gang de Los Lobos qui se finance en partie avec l'exploitation minière illégale, une activité qui génère jusqu'à un milliard de dollars par an dans le pays.

Du fait de la présence de violents gangs criminels liés au narcotrafic, l'Équateur, coincé entre la Colombie et le Pérou, principaux producteurs au monde de cocaïne, a atteint un record de 47 homicides pour 100.000 habitants en 2023, contre six en 2018.

- "Frustration" -

Le biologiste étudie le perroquet d'Orcès depuis une vingtaine d'années, travaille à sa conservation et s'engage dans la gestion durable de ses habitats, mais la ville de Camilo Ponce Enriquez lui est désormais interdite.

"Nous restons dans l'incertitude et la frustration", dit-il à l'AFP, évoquant "un biais pour la conservation car il pourrait s'agir de zones importantes pour des espèces endémiques ou menacées".

Du fait de la violence, les déplacements de chercheurs sur le terrain sont de plus en plus courts ou ont lieu dans des zones "miroirs", où les scientifiques peuvent trouver des espèces similaires tout en courant moins de risques.

"Les niveaux de violence ont entraîné une restriction totale dans certaines régions", en particulier sur la côte et dans les zones d'exploitation minière, assure Mario Yanez, autre biologiste de l'Inabio.

La violence dans ces zones "limite malheureusement les fonds de coopération internationale qui permettraient de mener des actions de conservation", regrette-t-il en outre.

La réserve privée de Lalo Loor, dans la province de Manabi, dans l'ouest du pays, abrite l'une des dernières forêts tropicales sèches de la région côtière, également bastion de groupes criminels.

Du fait de cette présence, des universités américaines ont annulé la visite annuelle de chercheurs et étudiants. Si cela se poursuit, nous devrons "fermer car nous ne pourrons pas couvrir les salaires" de notre personnel, déplore Mariela Loor, administratrice de la réserve.

Judith Denkinger, biologiste à l'université privée San Francisco de Quito, a mis entre parenthèses en 2022 les recherches qu'elle menait depuis deux décennies sur les baleines au large des côtes de la province d'Esmeraldas (nord-ouest), une région également en proie à la violence des gangs.

Depuis, aucune image ni enregistrement acoustique des baleines à bosse qui viennent dans le Pacifique équatorial pour s'accoupler et mettre bas ne lui est parvenu, dit-elle à l'AFP depuis son Allemagne natale.

Pour Daniel Vizuete, spécialiste en études sociales de la science et de la technologie à l'université Flacso de Quito, la recherche liée à l'environnement "est peut-être la plus érodée précisément parce qu'elle se produit (...) dans des endroits où le cadre institutionnel est le plus faible".

"Cela signifie que la vie même des chercheurs peut être menacée", conclut-il.

F.Vit--TPP