The Prague Post - Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français

EUR -
AED 4.293297
AFN 80.91457
ALL 97.787182
AMD 448.803483
ANG 2.093049
AOA 1072.008381
ARS 1473.86814
AUD 1.776114
AWG 2.107191
AZN 1.992006
BAM 1.954944
BBD 2.359867
BDT 142.117771
BGN 1.954944
BHD 0.440707
BIF 3482.375178
BMD 1.169038
BND 1.495545
BOB 8.093456
BRL 6.502078
BSD 1.168788
BTN 100.194128
BWP 15.604167
BYN 3.824825
BYR 22913.14706
BZD 2.347672
CAD 1.60129
CDF 3373.844424
CHF 0.930865
CLF 0.029161
CLP 1110.323824
CNY 8.380309
CNH 8.386416
COP 4691.84559
CRC 589.441902
CUC 1.169038
CUP 30.97951
CVE 110.21674
CZK 24.665189
DJF 208.128867
DKK 7.461795
DOP 70.379183
DZD 151.705573
EGP 57.855667
ERN 17.535572
ETB 161.021794
FJD 2.621276
FKP 0.865796
GBP 0.866082
GEL 3.16855
GGP 0.865796
GHS 12.154678
GIP 0.865796
GMD 83.590727
GNF 10140.559771
GTQ 8.978069
GYD 244.522931
HKD 9.175551
HNL 30.573613
HRK 7.533988
HTG 153.40283
HUF 399.5543
IDR 18972.787189
ILS 3.894218
IMP 0.865796
INR 100.333285
IQD 1531.029611
IRR 49231.122092
ISK 142.400984
JEP 0.865796
JMD 186.898163
JOD 0.828894
JPY 171.328427
KES 151.00388
KGS 102.232832
KHR 4685.948172
KMF 492.340851
KPW 1052.116012
KRW 1612.291055
KWD 0.357481
KYD 0.973974
KZT 610.66261
LAK 25187.970987
LBP 104720.046415
LKR 351.4761
LRD 234.337391
LSL 20.841074
LTL 3.451866
LVL 0.70714
LYD 6.314235
MAD 10.527091
MDL 19.787336
MGA 5177.732835
MKD 61.508068
MMK 2454.245682
MNT 4196.950222
MOP 9.450262
MRU 46.492642
MUR 53.144915
MVR 18.007558
MWK 2026.612611
MXN 21.771042
MYR 4.971339
MZN 74.772119
NAD 20.841074
NGN 1786.89858
NIO 43.011167
NOK 11.839321
NPR 160.310805
NZD 1.945479
OMR 0.4495
PAB 1.168788
PEN 4.144385
PGK 4.831884
PHP 66.037214
PKR 332.363469
PLN 4.253138
PYG 9058.033774
QAR 4.260834
RON 5.081579
RSD 117.098726
RUB 91.189371
RWF 1688.860502
SAR 4.384482
SBD 9.733981
SCR 16.480784
SDG 702.011685
SEK 11.176827
SGD 1.494854
SHP 0.91868
SLE 26.307644
SLL 24514.149043
SOS 667.907544
SRD 43.49699
STD 24196.728708
SVC 10.226522
SYP 15199.796755
SZL 20.847871
THB 37.929486
TJS 11.295954
TMT 4.103324
TND 3.419503
TOP 2.738009
TRY 46.93731
TTD 7.940523
TWD 34.1849
TZS 3029.973271
UAH 48.831018
UGX 4189.165697
USD 1.169038
UYU 47.259307
UZS 14766.534203
VES 133.584256
VND 30528.845862
VUV 139.77719
WST 3.204584
XAF 655.669903
XAG 0.030452
XAU 0.000348
XCD 3.159384
XDR 0.815443
XOF 655.669903
XPF 119.331742
YER 282.732293
ZAR 20.949587
ZMK 10522.750076
ZMW 27.056153
ZWL 376.429796
  • AEX

    -5.8400

    921.49

    -0.63%

  • BEL20

    -28.1900

    4518.99

    -0.62%

  • PX1

    -72.7000

    7829.29

    -0.92%

  • ISEQ

    -113.6800

    11368.69

    -0.99%

  • OSEBX

    -5.2200

    1627.14

    -0.32%

  • PSI20

    -20.9200

    7727.02

    -0.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -22.5600

    2512.76

    -0.89%

  • N150

    -18.3600

    3654.38

    -0.5%

Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français
Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français / Photo: Nicolas TUCAT - AFP/Archives

Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français

Activité pas tout à fait rétablie, difficulté à recruter, dettes financières: cinq ans après, le choc du Covid-19 se fait encore sentir sur le système de santé français, profondément ébranlé malgré la résistance dont il a fait preuve.

Taille du texte:

A l'hôpital, si la pandémie a rempli les salles de réanimation, elle a aussi vidé les autres services, avec une baisse d'activité des hôpitaux de 6,7% en 2020 en volume qui a mis beaucoup de temps à être rattrapée.

Si les cliniques privées ont retrouvé un niveau d'activité pré-Covid en 2022, la situation n'est pas complètement rétablie à l'hôpital public.

En 2023, la fédération des hôpitaux publics (FHF) observe encore un sous-recours aux soins en chirurgie digestive (-11%), cardiologie (-13%), soins liés au système nerveux (-11%) et greffes (-7,5%) par rapport au niveau attendu.

"On a fermé des blocs opératoires pendant le Covid parce qu'il n'y avait plus d'activité (...) Et au moment de la reprise, qui s'est faite progressivement, on n'a pas tout rouvert ", explique le docteur Marc Noizet, président du syndicat de médecins urgentistes Samu Urgences de France.

Derrière cette lente remise en route se cache notamment une crise des ressources humaines sans précédent.

- "Démissions" -

La pandémie a "révélé" le manque de moyens à l'hôpital et donné aux soignants "l'espoir d'un vrai changement", se souvient Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI (syndicat d'infirmières hospitalières, CFE-CGC). "Mais quand, lors du déconfinement, les petits gestionnaires sont revenus reprendre leurs plans d'économie là où ils en étaient avant, ça a été d'une violence terrible. Il y a eu un divorce avec les blouses blanches" et des "démissions", pointe-t-il.

En 2022, la FHF décomptait près de 6% de postes d'infirmières vacants, soit 15.000, du jamais vu. La situation s'est un peu détendue depuis, avec un taux redescendu à 3% en 2023.

Mais pour Thierry Amouroux, ces chiffres sous-estiment la réalité. D'après un calcul du syndicat à partir des bilans sociaux des établissements (incluant les arrêts maladie non remplacés, burn-out...), 60.000 postes d'infirmières restent aujourd'hui vacants dans les hôpitaux publics et privés.

Après la crise, "des piliers de service sont partis, ceux qui assuraient le tutorat des jeunes... Parce qu'ils ont perdu espoir", soupire-t-il.

Sur le plan financier, l'hémorragie de soignants a obligé le gouvernement à desserrer un peu le robinet des rémunérations, pour les retenir. En 2020, le "Ségur de la santé" a revalorisé les salaires des soignants et prévu des investissements à l'hôpital. Une dépense supplémentaire pour l'Assurance maladie, estimée à 13,2 milliards d’euros en 2023, selon la commission des comptes de la Sécu.

- "Partage des compétences" -

Mais pour beaucoup d'experts, ces dépenses ne sont pas financées, expliquant une large part du déficit actuel de l'Assurance maladie.

"Pour l'essentiel, ces dépenses pérennes n’ont pas été couvertes par l'affectation de ressources supplémentaires", constatait sobrement le rapport annuel de la commission des comptes de la Sécu, en octobre.

Les professions paramédicales, pharmaciens et infirmières en tête, regrettent de leur côté que les promesses de transformation et décloisonnement du système de santé faites au cœur de la crise, quand tous les bras étaient réquisitionnés pour dépister, vacciner, soigner, ne se soient pas toutes matérialisées.

Les infirmières, fortement mises à contribution et applaudies tous les soirs aux balcons comme tous les soignants pendant le confinement, souffrent toujours quatre ans après d'un "manque de reconnaissance", estime la présidente de l'Ordre des infirmiers, Sylvaine Mazière-Tauran.

Les mesures visant à leur donner plus d'autonomie sont prises au compte-goutte (possibilité de faire des certificats de décès, accès direct à certaines infirmières de pratique avancée...), mais la réforme globale de la profession infirmière, promise par les ministres de la santé successifs, se fait attendre.

Pour Gérard Raymond, président de la fédération d'associations de patients France Assos Santé, le monde de la santé est revenu "trop vite à ses anciens corporatismes".

"Au moment du Covid, infirmiers, médecins, pharmaciens, médecins, ont su collaborer, se coordonner, mettre en place des consultations à distance… Ils ont montré que c’était possible. Mais aujourd'hui, le partage des compétences ne va pas assez loin, pas du tout assez vite", regrette-t-il.

R.Rous--TPP