The Prague Post - Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette

EUR -
AED 4.302438
AFN 82.542666
ALL 96.57673
AMD 448.578153
ANG 2.096506
AOA 1074.149961
ARS 1658.65206
AUD 1.778322
AWG 2.108474
AZN 1.994973
BAM 1.949251
BBD 2.359473
BDT 142.570991
BGN 1.954028
BHD 0.441588
BIF 3455.554544
BMD 1.171374
BND 1.500259
BOB 8.094665
BRL 6.36959
BSD 1.171464
BTN 103.204255
BWP 15.625236
BYN 3.963185
BYR 22958.938665
BZD 2.356034
CAD 1.621709
CDF 3367.70151
CHF 0.933573
CLF 0.028881
CLP 1133.000105
CNY 8.341939
CNH 8.342587
COP 4594.774738
CRC 591.512639
CUC 1.171374
CUP 31.041422
CVE 110.548432
CZK 24.32892
DJF 208.176892
DKK 7.466059
DOP 74.645794
DZD 151.569978
EGP 56.194227
ERN 17.570616
ETB 167.096263
FJD 2.676581
FKP 0.864838
GBP 0.865944
GEL 3.144086
GGP 0.864838
GHS 14.165606
GIP 0.864838
GMD 84.922585
GNF 10138.245891
GTQ 8.977836
GYD 244.968591
HKD 9.122957
HNL 30.642834
HRK 7.535573
HTG 153.284342
HUF 393.131974
IDR 19266.590782
ILS 3.917424
IMP 0.864838
INR 103.344333
IQD 1534.500492
IRR 49285.578646
ISK 143.411168
JEP 0.864838
JMD 187.450206
JOD 0.830487
JPY 172.588552
KES 151.699688
KGS 102.436492
KHR 4690.183355
KMF 491.395155
KPW 1054.257708
KRW 1626.769418
KWD 0.357855
KYD 0.976203
KZT 628.598039
LAK 25401.254531
LBP 104896.579339
LKR 353.721568
LRD 234.802145
LSL 20.510876
LTL 3.458765
LVL 0.708553
LYD 6.33697
MAD 10.571674
MDL 19.416433
MGA 5244.824165
MKD 61.333931
MMK 2459.296095
MNT 4213.764356
MOP 9.395812
MRU 46.778802
MUR 53.777393
MVR 18.040107
MWK 2034.677014
MXN 21.835298
MYR 4.926794
MZN 74.90974
NAD 20.510703
NGN 1765.730893
NIO 42.930364
NOK 11.688678
NPR 165.127206
NZD 1.97632
OMR 0.450392
PAB 1.171439
PEN 4.113926
PGK 4.87585
PHP 66.792947
PKR 329.800655
PLN 4.24878
PYG 8390.8086
QAR 4.264916
RON 5.07486
RSD 117.136343
RUB 98.049455
RWF 1693.807414
SAR 4.394885
SBD 9.641105
SCR 16.617138
SDG 703.403207
SEK 10.9883
SGD 1.502762
SHP 0.920516
SLE 27.339605
SLL 24563.133558
SOS 669.439689
SRD 45.951264
STD 24245.085533
STN 24.891706
SVC 10.25056
SYP 15230.37074
SZL 20.510805
THB 37.179796
TJS 11.023229
TMT 4.09981
TND 3.400573
TOP 2.743477
TRY 48.331377
TTD 7.949292
TWD 35.533613
TZS 2912.144636
UAH 48.243219
UGX 4103.214041
USD 1.171374
UYU 46.812719
UZS 14583.611266
VES 179.848952
VND 30909.642552
VUV 140.751578
WST 3.261122
XAF 653.760499
XAG 0.028669
XAU 0.000321
XCD 3.165698
XCG 2.111306
XDR 0.812394
XOF 657.140872
XPF 119.331742
YER 280.720121
ZAR 20.533989
ZMK 10543.778182
ZMW 28.085041
ZWL 377.182086
  • AEX

    2.9900

    907.69

    +0.33%

  • BEL20

    12.4600

    4806.36

    +0.26%

  • PX1

    14.7000

    7749.39

    +0.19%

  • ISEQ

    17.1000

    11419.85

    +0.15%

  • OSEBX

    8.4900

    1641.09

    +0.52%

  • PSI20

    -66.6900

    7687.51

    -0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2000

    3625.76

    +0.84%

  • N150

    10.5300

    3639.84

    +0.29%

Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette
Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette / Photo: Thibaud MORITZ - AFP

Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette

"Depuis mes 6 ans, je ne sors jamais sans une console": fasciné très tôt par les univers virtuels et inspiré par l'Américain John Williams, le Français Olivier Derivière est devenu l'un des compositeurs en vue de musiques de jeux vidéo.

Taille du texte:

Une partition d'un côté, une manette de l'autre, il peaufine devant son ordinateur dernier cri la bande musicale de "South of Midnight", prochain jeu d'aventure du studio canadien Compulsion Games prévu pour le 8 avril.

"C'est (m)a plus grosse production", raconte Olivier Derivière, 46 ans, en diffusant plusieurs chansons aux sonorités empruntées au "Deep South" américain, alors que plus d'une centaine de sessions d'enregistrement, partagées entre Nashville aux États-Unis, Abbey Road à Londres et son studio en banlieue parisienne, ont été nécessaires pour composer sept heures de musique.

Dès son enfance niçoise, ce fils d'un gérant de société et d'une cheffe de cœur a grandi "dans un monde musical". "À 5 ans, je découvrais U2 et les Pink Floyd grâce à mon père, quand mes copains écoutaient des chansons françaises", se souvient-il.

C'est aussi à cette époque qu'il se découvre une autre passion: les jeux vidéo.

- "Modèle" -

"Le jour où on m'a montré le Commodore 64 (une console sortie en 1982, NDLR) bouger un pixel, ça a été la révolution dans mon cerveau", confie le compositeur, qui apprend à programmer pour écrire de la musique avec la machine.

Bac scientifique en poche, Olivier Derivière enchaîne plusieurs cursus "chaotiques" dans l'informatique et la musique, avant de s'envoler pour Boston, à la faveur d'une bourse pour étudier au Berklee College of Music.

Il y fréquente l'Orchestre symphonique de Boston et se lie d'amitié avec John Williams, l'homme derrière les B.O. de nombreux films de Steven Spielberg ou de la saga Star Wars, qui devient rapidement son "modèle" et lui enseigne la patience.

De retour en France au début des années 2000, il se lance dans la musique de jeu avec "Obscure" (2004), développé par un petit studio du nord de la France.

Depuis, il a œuvré sur plus d'une vingtaine de titres, essentiellement pour des studios français comme Asobo ("A Plague Tale"), Don't Nod ("Remember Me") ou Ubisoft ("Assassin's Creed").

"J'ai commencé dans une toute petite pièce. Un ordinateur, deux enceintes et c'était tout", rembobine Olivier Derivière avec un sourire, désormais courtisé par des studios internationaux.

Dans son studio de 300 m2 qui emploie six personnes, cet amateur de batterie se faufile de cabines d'enregistrement en salles de montage pour suivre l'avancée de ses différents projets, dont certains encore gardés secrets, une paire de baguettes entre les doigts.

Il s'autorise tout de même quelques parties du jeu de tennis "Top Spin", dans une pièce qui regorge de consoles, récentes comme anciennes.

- "Expérience unique" -

"J'ai toujours joué, je n'ai jamais arrêté", rapporte le compositeur.

Pour lui, réaliser une musique se divise en 2 parties: créer une partition, puis l'intégrer au jeu en fonction des interactions du joueur.

Un travail d'adaptation normalement effectué par les concepteurs musicaux.

"Moi, je fais les deux", explique-t-il. "Comme je joue aux jeux vidéo, je comprends ce langage et c'est un atout".

Pour "South of Midnight", il a porté une attention particulière aux actions effectuées par l'héroïne Hazel, illustrées à l'oreille par un chœur de jeunes filles, ainsi qu'à l'évolution des chansons liées aux immenses créatures qui peuplent son univers.

"Si on compare au cinéma ou au théâtre, ce que propose le jeu vidéo en termes de proposition artistique, c'est gigantesque", s'enthousiasme-t-il.

Ce qui ne l'a pas empêché de faire un pas de côté en composant la musique du film "Gueules Noires" (2023) et celle d'un épisode de la série "Star Wars: Visions".

Mais pas de quoi le détourner longtemps de "l'expérience unique" qu'offre le jeu vidéo.

"Je pense qu'il faut s'émanciper de ces réflexes qu'on aurait de regarder le cinéma, le grand frère, en se disant: on va faire pareil", poursuit-il. "On doit apporter aux joueurs des expériences nouvelles."

U.Pospisil--TPP