The Prague Post - Marianne Faithfull, égérie du Swinging London devenue icône

EUR -
AED 4.179243
AFN 80.810524
ALL 98.715295
AMD 442.438618
ANG 2.050691
AOA 1042.247794
ARS 1325.560361
AUD 1.774621
AWG 2.05093
AZN 1.931747
BAM 1.955095
BBD 2.278879
BDT 138.200198
BGN 1.959585
BHD 0.428911
BIF 3382.880944
BMD 1.137825
BND 1.490463
BOB 7.859133
BRL 6.394351
BSD 1.1374
BTN 96.880662
BWP 15.528541
BYN 3.722259
BYR 22301.369472
BZD 2.284777
CAD 1.573481
CDF 3274.660094
CHF 0.93746
CLF 0.02804
CLP 1076.029359
CNY 8.271419
CNH 8.266725
COP 4775.451412
CRC 575.007951
CUC 1.137825
CUP 30.152362
CVE 110.224795
CZK 24.927492
DJF 202.54701
DKK 7.465155
DOP 67.027613
DZD 150.521735
EGP 57.835986
ERN 17.067375
ETB 152.252872
FJD 2.567385
FKP 0.849564
GBP 0.849694
GEL 3.123397
GGP 0.849564
GHS 16.265067
GIP 0.849564
GMD 81.354276
GNF 9851.363379
GTQ 8.759805
GYD 238.672943
HKD 8.826063
HNL 29.516623
HRK 7.53285
HTG 148.826369
HUF 404.303011
IDR 18934.545377
ILS 4.131039
IMP 0.849564
INR 96.820883
IQD 1490.06304
IRR 47902.43118
ISK 146.097466
JEP 0.849564
JMD 180.176655
JOD 0.806942
JPY 162.302201
KES 147.178113
KGS 99.502471
KHR 4553.319147
KMF 491.824654
KPW 1024.158266
KRW 1617.844914
KWD 0.348538
KYD 0.947858
KZT 581.820335
LAK 24602.134368
LBP 101912.374829
LKR 340.717219
LRD 227.487023
LSL 21.105694
LTL 3.359701
LVL 0.688258
LYD 6.222758
MAD 10.550752
MDL 19.574946
MGA 5133.195314
MKD 61.512294
MMK 2389.187997
MNT 4064.744358
MOP 9.088525
MRU 45.030169
MUR 51.463591
MVR 17.51147
MWK 1972.306593
MXN 22.249308
MYR 4.905159
MZN 72.832552
NAD 21.105694
NGN 1822.249091
NIO 41.854917
NOK 11.792446
NPR 155.014226
NZD 1.915579
OMR 0.438057
PAB 1.137385
PEN 4.170097
PGK 4.712281
PHP 63.534439
PKR 319.531162
PLN 4.268266
PYG 9108.71758
QAR 4.146488
RON 4.977076
RSD 117.157781
RUB 93.302508
RWF 1625.92837
SAR 4.268019
SBD 9.513693
SCR 16.671368
SDG 683.323174
SEK 10.973241
SGD 1.48563
SHP 0.894152
SLE 25.885581
SLL 23859.602297
SOS 650.071453
SRD 41.928441
STD 23550.679683
SVC 9.952414
SYP 14793.956034
SZL 21.098582
THB 37.913408
TJS 12.010808
TMT 3.993766
TND 3.402359
TOP 2.664902
TRY 43.805795
TTD 7.717219
TWD 36.40468
TZS 3055.060085
UAH 47.253887
UGX 4168.479528
USD 1.137825
UYU 47.891689
UZS 14727.692725
VES 98.476601
VND 29589.138425
VUV 138.026121
WST 3.151879
XAF 655.726465
XAG 0.034617
XAU 0.000344
XCD 3.075029
XDR 0.815513
XOF 655.720704
XPF 119.331742
YER 278.824402
ZAR 21.10679
ZMK 10241.797846
ZMW 31.819534
ZWL 366.379177
  • AEX

    1.4000

    876.18

    +0.16%

  • BEL20

    30.6300

    4406.99

    +0.7%

  • PX1

    21.9100

    7576.92

    +0.29%

  • ISEQ

    4.1500

    10382.01

    +0.04%

  • OSEBX

    8.9800

    1481.36

    +0.61%

  • PSI20

    -8.3600

    6958.79

    -0.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    2.7200

    3396.62

    +0.08%

Marianne Faithfull, égérie du Swinging London devenue icône
Marianne Faithfull, égérie du Swinging London devenue icône / Photo: ALAIN JULIEN - AFP/Archives

Marianne Faithfull, égérie du Swinging London devenue icône

Egérie des Rolling Stones, Marianne Faithfull, décédée jeudi à 78 ans, a incarné le rock 'n"roll, du Swinging London aux scènes punk new-yorkaises, au fil d'une longue carrière ponctuée par ses éclipses et ses renaissances.

Taille du texte:

Sa voix, un mince filet clair dans "As tears go by" (1964) devenu dans "Broken English" (1979) un torrent grave puisé aux tréfonds de la défonce, était reconnaissable entre toutes: avec cette tessiture rocailleuse, elle exerçait un sortilège sur les nostalgiques du rock mélancolique et lettré.

Née le 29 décembre 1946 à Londres d'un père espion et d'une mère austro-hongroise descendante du baron von Sacher Masoch, elle avait survécu aux surdoses, au suicide, à la rue, à l'alcool, à un cancer et même au coronavirus qui l'avait contrainte à trois semaines d'hospitalisation à Londres.

A jamais associée à Mick Jagger dont elle partage la vie et les frasques à la fin des années 1960, cette Britannique à la psychologie fragile mais au tempérament de feu va se faire un nom courtisé par toute la jet-set. A 68 ans, elle posera même pour une campagne de pub d'Yves Saint Laurent.

En 1963, le producteur des Rolling Stones la croise dans un bar où elle chante des ballades: "J'ai rencontré un ange avec des gros seins et je l'ai signée", claironne alors Andrew Oldham. La timide blonde de 17 ans enregistre la première chanson de Keith Richards et Mick Jagger que leur producteur juge trop sentimentale. Avec "As tears go by", la jeune fille en fleurs entre au Top 10 britannique et fait tourner la tête des Stones.

Suivent "Come and Stay with me", "This Little Bird", "Summer Nights": le succès fulgurant va l'entraîner dans un tourbillon de "sexe, drogues et rock n'roll".

Compagne de Brian Jones, elle entame en 1966 une liaison avec Mick Jagger. Lorsqu'elle emménage avec lui à 19 ans, elle quitte un mari et un fils.

Elle l'initie au ballet, à l'opéra et à la littérature. Keats, Kerouac ou encore William Burroughs dont elle va appliquer à la lettre les expériences hallucinatoires du "Festin nu". Elle lui fait découvrir "Le maître et Marguerite" de Boulgakov qui inspira plus tard au chanteur "Sympathy for the Devil". "Il était comme un ado amouraché", raconte Keith Richards dans sa biographie.

La même année, Marianne Faithfull écrit "Sister Morphine": censurée lorsqu'elle la chante, la chanson sera reprise en 1971 par le groupe dans l'album "Sticky Fingers".

Le couple rebelle et bohème partage les gros titres avec Keith Richards et Anita Pallenberg. En 1967, Marianne Faithfull est arrêtée hagarde et nue sous une couverture lors d'une descente de police chez Keith Richards.

- "Ce que j'ai dans le ventre" -

Dans le même temps, la scène artistique se l'arrache: Jean-Luc Godard la choisit pour "Made in USA" (1966) puis Michael Winner dans "Qu'arrivera-t-il après?" (1967) avec Orson Welles. Elle joue dans "Anna", une comédie musicale avec Serge Gainsbourg et donne la réplique à Glenda Jackson dans "Les trois soeurs" de Tchekhov à Londres.

En 1969, moulée dans une combinaison de cuir noir, elle affole Alain Delon dans "La Motocyclette" de Jack Cardiff avant d'incarner "Ophélie" dans une mise en scène de Tony Richardson.

Dépendante à l'héroïne, elle touche le fond au début des années 1970 avec la fin de sa liaison avec Mick Jagger, la perte de la garde de son fils et une tentative de suicide en Australie. Sans domicile, elle vit deux ans dans des squats à Soho à Londres.

En 1973, lorsqu'elle entonne "I've got you Babe", déguisée en nonne aux côtés de David Bowie, sa voix porte les stigmates de ses dérives. Six ans plus tard, elle sort "Broken English" qu'elle présente comme l'album de sa vie. "Ce que je dois faire avant de mourir, c'est montrer ce que j'ai dans le ventre. Dire qui je suis".

L'album relance sa carrière mais installée à New York, elle replonge dans la drogue. Après une cure de désintoxication à la fin des années 80, elle se réinvente, inspirée par le cabaret allemand des années 1930. Elle revient sur scène avec "L'Opéra de quat'sous" et "Les 7 péchés capitaux" de Bertold Brecht et Kurt Weill.

Elle joue dans l'opéra rock des Pink Floyd "The Wall" et sort de nouveaux albums en collaboration avec une multitude d'artistes (PJ Harvey, Nick Cave, Elton John, Metallica ou encore Étienne Daho).

En 2016, un an après les attentats, elle chante au Bataclan à Paris où elle vit alors, "They come at night". Le single repris dans son dernier album "Negative Capability" (2018), est salué par la critique comme une méditation sur la perte et la solitude.

"Princesse, pute, rock star: je n'ai jamais vraiment fait cas du regard des autres. Je sais seulement que je suis une artiste vivante", lançait-elle en forme de défi en 1995.

P.Benes--TPP