The Prague Post - Le cinéma japonais est trop "tourné vers l'intérieur"

EUR -
AED 4.317798
AFN 77.77342
ALL 96.491874
AMD 448.694716
ANG 2.104995
AOA 1078.126398
ARS 1690.956864
AUD 1.772517
AWG 2.119218
AZN 2.002685
BAM 1.956649
BBD 2.367327
BDT 143.642335
BGN 1.957187
BHD 0.443232
BIF 3472.091988
BMD 1.17571
BND 1.515351
BOB 8.151537
BRL 6.366
BSD 1.17541
BTN 106.61687
BWP 15.523737
BYN 3.437392
BYR 23043.92017
BZD 2.363926
CAD 1.619006
CDF 2645.348639
CHF 0.935207
CLF 0.027402
CLP 1074.986795
CNY 8.285524
CNH 8.275336
COP 4488.861592
CRC 587.95515
CUC 1.17571
CUP 31.156321
CVE 110.312872
CZK 24.333667
DJF 209.310833
DKK 7.469622
DOP 74.662401
DZD 152.428443
EGP 55.767585
ERN 17.635653
ETB 182.940289
FJD 2.709131
FKP 0.87872
GBP 0.879237
GEL 3.168582
GGP 0.87872
GHS 13.516866
GIP 0.87872
GMD 86.422158
GNF 10221.39222
GTQ 9.003907
GYD 245.906714
HKD 9.147331
HNL 30.960436
HRK 7.534657
HTG 154.006178
HUF 384.569525
IDR 19621.780454
ILS 3.77738
IMP 0.87872
INR 106.852365
IQD 1539.774751
IRR 49509.157386
ISK 148.198279
JEP 0.87872
JMD 187.841516
JOD 0.833609
JPY 181.897073
KES 151.565774
KGS 102.815855
KHR 4703.020928
KMF 493.798919
KPW 1058.139486
KRW 1730.140146
KWD 0.360638
KYD 0.979529
KZT 606.245665
LAK 25470.053018
LBP 105275.541947
LKR 363.437718
LRD 207.486513
LSL 19.720958
LTL 3.471567
LVL 0.711175
LYD 6.371765
MAD 10.788882
MDL 19.84061
MGA 5239.273642
MKD 61.559672
MMK 2468.716375
MNT 4170.058344
MOP 9.422329
MRU 46.75629
MUR 54.024021
MVR 18.104636
MWK 2038.184493
MXN 21.146618
MYR 4.805173
MZN 75.130468
NAD 19.721042
NGN 1706.17897
NIO 43.258589
NOK 11.944434
NPR 170.565019
NZD 2.037112
OMR 0.452051
PAB 1.17541
PEN 3.958135
PGK 4.995146
PHP 69.204069
PKR 329.405149
PLN 4.218742
PYG 7894.425876
QAR 4.283859
RON 5.091762
RSD 117.392282
RUB 93.468622
RWF 1711.342657
SAR 4.411408
SBD 9.593848
SCR 17.757232
SDG 707.190966
SEK 10.920818
SGD 1.516214
SHP 0.882087
SLE 28.275908
SLL 24654.059615
SOS 670.591011
SRD 45.39442
STD 24334.827655
STN 24.510532
SVC 10.284507
SYP 13001.557283
SZL 19.72456
THB 37.03854
TJS 10.80917
TMT 4.114986
TND 3.437492
TOP 2.830828
TRY 50.202359
TTD 7.977462
TWD 36.978431
TZS 2918.699935
UAH 49.68226
UGX 4186.816917
USD 1.17571
UYU 46.065868
UZS 14220.231506
VES 314.431645
VND 30956.449902
VUV 142.8039
WST 3.267666
XAF 656.241784
XAG 0.018679
XAU 0.000274
XCD 3.177416
XCG 2.118328
XDR 0.816154
XOF 656.241784
XPF 119.331742
YER 280.347694
ZAR 19.755935
ZMK 10582.803308
ZMW 27.239821
ZWL 378.578209
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

Le cinéma japonais est trop "tourné vers l'intérieur"
Le cinéma japonais est trop "tourné vers l'intérieur" / Photo: Philip FONG - AFP

Le cinéma japonais est trop "tourné vers l'intérieur"

L'industrie japonaise du cinéma, en mal de financement et "tournée vers l'intérieur", n'attire plus les jeunes talents, regrette le réalisateur Hirokazu Kore-eda, qui a collaboré avec de jeunes réalisateurs sur une série prévue prochainement sur Netflix.

Taille du texte:

Le cinéaste de 60 ans, auréolé de la Palme d'Or à Cannes en 2018 pour "Une affaire de famille", juge que les attitudes suffisantes et les dures conditions de travail dans l'audiovisuel local empêchent les productions japonaises de rencontrer le même succès à l'étranger que les oeuvres sud-coréennes.

"Notre environnement créatif doit changer", déclare Kore-eda dans une interview à l'AFP, pointant des bas salaires, des horaires à rallonge et des incertitudes sur l'avenir auxquels se heurtent ceux qui débutent.

"Tout au long de ma carrière, j'ai pu me concentrer sur le perfectionnement de mon art. Mais en regardant autour de moi, je vois que les jeunes ne choisissent plus de travailler dans le cinéma ou la télévision".

Pour apporter sa pierre à l'édifice, le réalisateur de "Still Walking" et "Nobody Knows" a choisi de collaborer avec trois jeunes réalisateurs sur une série devant être diffusée en janvier sur la plateforme de streaming Netflix.

"C'est plutôt moi qui leur ai piqué des choses", plaisante Kore-eda en louant les qualités de ses jeunes confrères et leur "connaissance du matériel, bien meilleure" que la sienne.

Baptisée "Makanai: Dans la cuisine des maiko", cette production en neuf épisodes adaptée d'un manga se déroule à Kyoto (ouest du Japon) dans la communauté des apprenties geishas.

L'animation japonaise est appréciée dans le monde entier mais films et séries produits dans l'archipel peinent à exister à l'étranger, en comparaison de cartons sud-coréens comme la série "Squid Game" ou "Parasite" de Bong Joon-ho, premier long-métrage en langue étrangère à recevoir l'Oscar du meilleur film en 2020.

- Marché local -

Le gouvernement sud-coréen n'a pas regardé à la dépense pour soutenir son industrie audiovisuelle, permettant la création de nombreux succès mondiaux depuis une vingtaine d'années, mais "pendant ce temps, le Japon était tourné vers l'intérieur" car le marché local lui suffisait, observe Kore-eda.

"C'est pour cela qu'il y a un tel écart" entre les deux pays, pense le cinéaste, qui a lui-même récemment choisi d'exercer son talent hors de l'archipel.

Tourner "La Vérité" (2019) en France avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche et "Les Bonnes étoiles" (2022), un film sud-coréen sur le trafic d'enfants, lui a permis de mieux cerner les lacunes du cinéma japonais, explique-t-il.

Kore-eda et d'autres réalisateurs nippons ont appelé cette année à la création d'un équivalent local du Centre national du cinéma (CNC) en France pour améliorer le financement de la création audiovisuelle et les conditions de travail.

Selon un sondage du gouvernement nippon de 2019, les deux tiers des travailleurs japonais du cinéma étaient mécontents de leur rémunération et de leurs longues heures de travail et inquiets pour l'avenir de l'industrie.

"Les cinéastes de ma génération, et moi-même, nous sommes résignés sur le fait qu'on ne peut plus vivre seulement de nos films", lâche Hiroshi Okuyama, 26 ans, l'un des réalisateurs ayant participé à la nouvelle série Netflix.

Hirokazu Kore-eda et d'autres cinéastes se sont aussi indignés publiquement en début d'année après les accusations d'agression sexuelles de plusieurs actrices contre un réalisateur nippon.

Leurs appels à lutter contre le harcèlement, dans un pays qui n'a guère été largement gagné par le mouvement #MeToo parti de Hollywood en 2017, a poussé le syndicat des réalisateurs japonais à s'engager contre le harcèlement, "un grand pas en avant", salue Kore-eda.

Il appelle cependant à aller plus loin, en mettant notamment en place des protections pour que les victimes puissent témoigner, et regrette que le harcèlement sexuel au Japon soit encore "considéré comme un problème de personnes, alors qu'on devrait l'aborder comme un problème structurel".

Interrogé sur ses prochains projets, Kore-eda dit vouloir se pencher sur les questions de l'immigration et de l'abandon, et plancher sur "une épopée". "Il y a trop de choses que je veux faire", dit-il.

R.Krejci--TPP