The Prague Post - Le Bénin expose pour la première fois ses 26 trésors restitués par la France

EUR -
AED 4.259931
AFN 77.160181
ALL 96.850227
AMD 442.401038
ANG 2.076294
AOA 1063.677072
ARS 1669.055616
AUD 1.767413
AWG 2.087915
AZN 1.976525
BAM 1.955805
BBD 2.329705
BDT 141.350332
BGN 1.968011
BHD 0.435001
BIF 3394.307963
BMD 1.159953
BND 1.504604
BOB 7.993019
BRL 6.236027
BSD 1.156703
BTN 102.544241
BWP 15.533036
BYN 3.942709
BYR 22735.073339
BZD 2.326405
CAD 1.629908
CDF 2598.294516
CHF 0.933958
CLF 0.027862
CLP 1091.35256
CNY 8.255852
CNH 8.261671
COP 4467.910482
CRC 580.101361
CUC 1.159953
CUP 30.738747
CVE 110.265259
CZK 24.471643
DJF 205.980483
DKK 7.508031
DOP 74.320174
DZD 149.986352
EGP 54.518128
ERN 17.399291
ETB 178.208318
FJD 2.659946
FKP 0.882902
GBP 0.881758
GEL 3.149318
GGP 0.882902
GHS 12.60803
GIP 0.882902
GMD 84.101039
GNF 10040.023555
GTQ 8.867021
GYD 242.000568
HKD 9.013533
HNL 30.424071
HRK 7.575772
HTG 151.300355
HUF 390.266543
IDR 19298.7714
ILS 3.779178
IMP 0.882902
INR 102.97504
IQD 1515.303555
IRR 48805.011161
ISK 145.586114
JEP 0.882902
JMD 185.650436
JOD 0.822452
JPY 178.631605
KES 149.450351
KGS 101.438311
KHR 4638.010881
KMF 494.140266
KPW 1044.01324
KRW 1657.306094
KWD 0.356013
KYD 0.963902
KZT 612.471437
LAK 25008.058672
LBP 103640.543153
LKR 352.160826
LRD 211.970497
LSL 20.060547
LTL 3.425039
LVL 0.701644
LYD 6.310015
MAD 10.713725
MDL 19.693046
MGA 5195.012188
MKD 61.620145
MMK 2434.716309
MNT 4162.087864
MOP 9.259322
MRU 46.335109
MUR 53.068276
MVR 17.751613
MWK 2005.704706
MXN 21.545894
MYR 4.857927
MZN 74.125305
NAD 20.060547
NGN 1678.637617
NIO 42.5701
NOK 11.740698
NPR 164.070385
NZD 2.026207
OMR 0.443731
PAB 1.156903
PEN 3.913209
PGK 4.877011
PHP 68.08115
PKR 327.549368
PLN 4.276946
PYG 8183.019198
QAR 4.21621
RON 5.119224
RSD 117.220275
RUB 93.250219
RWF 1680.103942
SAR 4.350385
SBD 9.554962
SCR 17.028538
SDG 697.715826
SEK 11.007546
SGD 1.507015
SHP 0.870265
SLE 26.876535
SLL 24323.628045
SOS 661.101551
SRD 44.669204
STD 24008.679397
STN 24.500057
SVC 10.121024
SYP 12825.363833
SZL 20.056047
THB 37.571296
TJS 10.653225
TMT 4.059835
TND 3.416008
TOP 2.71673
TRY 48.778413
TTD 7.834018
TWD 35.722836
TZS 2845.506676
UAH 48.480314
UGX 4029.009453
USD 1.159953
UYU 46.140108
UZS 13886.032578
VES 256.893396
VND 30524.155863
VUV 141.366347
WST 3.247376
XAF 655.958539
XAG 0.023832
XAU 0.00029
XCD 3.134831
XCG 2.084705
XDR 0.815802
XOF 655.958539
XPF 119.331742
YER 276.652887
ZAR 20.097384
ZMK 10440.970593
ZMW 25.59206
ZWL 373.504303
  • AEX

    -10.1100

    971.46

    -1.03%

  • BEL20

    -39.5400

    4902.37

    -0.8%

  • PX1

    -35.8900

    8121.07

    -0.44%

  • ISEQ

    10.6800

    11877.95

    +0.09%

  • OSEBX

    4.1800

    1611.8

    +0.26%

  • PSI20

    -19.4300

    8426.96

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2600

    4011.3

    +0.76%

  • N150

    -16.8200

    3722.05

    -0.45%

Le Bénin expose pour la première fois ses 26 trésors restitués par la France
Le Bénin expose pour la première fois ses 26 trésors restitués par la France

Le Bénin expose pour la première fois ses 26 trésors restitués par la France

Le président béninois Patrice Talon a inauguré samedi soir avec "fierté" une exposition historique et hautement symbolique à Cotonou, où les 26 trésors royaux restitués en novembre par la France seront présentés dimanche pour la première fois au peuple béninois, 129 ans après leur vol.

Taille du texte:

Cette exposition est "une fierté et une foi en ce que nous fûmes, en ce que nous sommes, et en ce que nous serons", a-t-il déclaré devant la presse. "Voilà, le Bénin révélé".

Avec ces restitutions, "c’est un tabou qui a été brisé (…) ce n’est plus une préoccupation de savoir si c’est possible ou pas, nous l’avons fait", a-t-il ajouté, précisant que le Bénin allait demander à la France d'autres œuvres toujours détenues par l'ancienne puissance coloniale.

Au sein du palais présidentiel à Cotonou, un espace muséal de plus de 2.000 m2 a été aménagé pour accueillir cette exposition intitulée "Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation", qui ouvrira dimanche matin au public jusqu’au 22 mai.

Les 26 œuvres rendues par la France, après plus de deux ans de négociations entre Paris et Cotonou, sont la première importante restitution d'objets de collections publiques à un pays africain.

Plus tôt dans la journée le président Patrice Talon avait présenté les 26 trésors autrefois exposés au musée du quai Branly à Paris à la ministre de la Culture française Roselyne Bachelot, en déplacement à Cotonou.

"C'est une exposition absolument magnifique et elle rend encore peut-être mieux la majesté, la créativité, l’incroyable patrimoine historique, politique et esthétique que représentent ces 26 œuvres", a déclaré à l'AFP la ministre française après sa visite.

Ces trésors avaient été pillés en 1892 par les troupes coloniales françaises dans le palais d’Abomey, capitale du Royaume du Dahomey, au centre-sud du Bénin actuel, composé alors de plusieurs royaumes.

- Ferment de l'unité nationale -

Ces œuvres "ont quitté un royaume, mais elles reviennent dans une république, et nous voulons que ce soit le ferment de l’unité nationale", avait déclaré la veille le ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola.

Cette exposition est également perçue comme le moment d'une relative réconciliation politique, avec la présence au vernissage de l'ancien Premier ministre Lionel Zinsou, qui n'était pas revenu au Bénin depuis sa condamnation par la justice à une peine d'inéligibilité.

Depuis son élection en 2016, le président Talon a engagé le pays dans la voie du développement au détriment, selon ses détracteurs, de la démocratie. Dans cet ancien modèle de démocratie en Afrique, la plupart des figures de l'opposition sont soient en exil, soient condamnées par la justice.

"Quand il y a un événement qui vous dépasse, comme celui-ci, c'est au dessus de toute controverse politique. L'amour de l'art de la patrie, c'est au-dessus de toutes les querelles", a déclaré l'ancien premier ministre.

La première salle de l'exposition, dont les immenses murs peints en noir lui donnent un caractère solennel, met à l'honneur les trônes des souverains du Dahomey.

Et particulièrement, celui du roi Ghézo (1797-1818), majestueuse sculpture de bois aux motifs afro-brésiliens de près de deux mètres, surmontée d'une tablette incurvée.

"Depuis le début de l'installation, je ne cesse de le contempler", explique à l'AFP Théo Atrokpo, un des médiateurs de l'exposition, qui frémit d'impatience "d'en expliquer l'histoire" à ses compatriotes.

"Je l'avais déjà vu en France, mais le voir ici, chez nous, c'est retrouver une partie de notre âme, c'est nous connecter à notre histoire", ajoute ce guide culturel âgé de 42 ans.

De la statue mi-homme mi-lion du roi Glèlè à celle mi-homme mi-oiseau du roi Ghézo, en passant par les portes du palais royal, les invités, très émus, se pressaient pour admirer les trésors.

"C'est très émouvant de me retrouver face au trône du roi Ghézo, je ne l'avais pas imaginé aussi grand, aussi puissant", confie Laeila Adjovi, artiste franco-béninoise dont plusieurs œuvres sont aussi présentées lors de cette exposition.

Car à côté des trésors, 34 artistes béninois contemporains ont été sélectionnés pour y présenter plus d'une centaine d’œuvres.

- Scène contemporaine -

Une volonté du gouvernement de lier "l'histoire au présent", et montrer que le "génie artistique béninois a perduré", malgré la dépossession d'une partie de son patrimoine.

Des tapisseries monumentales d'Yves Appollinaire Pèdé mettant à l'honneur le vaudou, à l'installation réalisée à partir de cheveux de Dimitri Fagbohoun, en passant par les robots afro-futuristes d'Emo de Medeiros et les peintures monumentales et colorées de Moufouli Bello, cette deuxième partie montre la vitalité artistique de la scène contemporaine béninoise.

Plusieurs galeristes et acteurs du monde de l'art internationaux venus assister à cette exposition historique, ont confié avoir été épatés par la scénarisation, qui n'a rien à envier, selon eux, à celles des grands musées européens.

Un pied de nez à l'argument longtemps avancé par certaines institutions, qui refusent de restituer des œuvres, d'un manque de formation et de financement pour les exposer et les conserver sur le continent.

"Face aux détracteurs des restitutions, cette exposition est la réponse à toutes les critiques que l'on a pu avoir", a déclaré Marie-Cécile Zinsou, historienne de l'art et présidente de la fondation d'art Zinsou au Bénin.

Pour l'artiste Laeila Adjovi, "il faut que cette exposition amorce la restitution de toutes nos œuvres, elles sont à nous, un point c'est tout".

La France, mais aussi d'autres pays européens, possèdent toujours un nombre important d’œuvres pillées durant la colonisation en Afrique.

Le "travail de restitution continue", a assuré samedi Mme Bachelot. "Nous sommes en train de travailler sur une loi cadre pour faciliter ces restitutions", a-t-elle ajouté, précisant que le travail législatif pourrait prendre au moins deux ans.

B.Svoboda--TPP