The Prague Post - Fernando Botero, l'art de la générosité

EUR -
AED 4.278329
AFN 80.958671
ALL 97.448995
AMD 446.758061
ANG 2.085032
AOA 1068.272076
ARS 1512.704228
AUD 1.793473
AWG 2.098682
AZN 1.983842
BAM 1.948839
BBD 2.352995
BDT 141.594219
BGN 1.955742
BHD 0.439213
BIF 3442.467728
BMD 1.164964
BND 1.492668
BOB 8.052237
BRL 6.304551
BSD 1.165337
BTN 101.985703
BWP 15.574368
BYN 3.872069
BYR 22833.288481
BZD 2.340938
CAD 1.609205
CDF 3366.745504
CHF 0.940935
CLF 0.028687
CLP 1125.367027
CNY 8.364731
CNH 8.36582
COP 4719.500933
CRC 589.295012
CUC 1.164964
CUP 30.871538
CVE 110.846276
CZK 24.49581
DJF 207.037143
DKK 7.464278
DOP 71.884434
DZD 151.264967
EGP 56.26548
ERN 17.474455
ETB 163.564687
FJD 2.630429
FKP 0.85837
GBP 0.861007
GEL 3.139584
GGP 0.85837
GHS 12.407325
GIP 0.85837
GMD 84.462627
GNF 10106.059864
GTQ 8.939069
GYD 243.807018
HKD 9.1277
HNL 30.696787
HRK 7.534171
HTG 152.604889
HUF 395.379362
IDR 18844.452779
ILS 3.942779
IMP 0.85837
INR 102.156307
IQD 1526.102444
IRR 49074.095967
ISK 143.232091
JEP 0.85837
JMD 186.473907
JOD 0.825939
JPY 172.053237
KES 150.865794
KGS 101.79313
KHR 4668.01017
KMF 492.199212
KPW 1048.448836
KRW 1617.016297
KWD 0.356106
KYD 0.971131
KZT 627.289295
LAK 25163.21653
LBP 104322.49897
LKR 350.777009
LRD 234.737639
LSL 20.515084
LTL 3.439835
LVL 0.704675
LYD 6.319888
MAD 10.482324
MDL 19.432586
MGA 5172.4388
MKD 61.527009
MMK 2445.574799
MNT 4180.871628
MOP 9.414471
MRU 46.52836
MUR 52.831051
MVR 17.938549
MWK 2022.971547
MXN 21.908214
MYR 4.915826
MZN 74.510795
NAD 20.514676
NGN 1786.052098
NIO 42.812364
NOK 11.906919
NPR 163.177124
NZD 1.967844
OMR 0.447931
PAB 1.165337
PEN 4.150188
PGK 4.831082
PHP 66.491436
PKR 328.811676
PLN 4.260816
PYG 8728.820267
QAR 4.241047
RON 5.060955
RSD 117.146459
RUB 92.906257
RWF 1682.20758
SAR 4.37142
SBD 9.580397
SCR 16.460607
SDG 699.557906
SEK 11.167086
SGD 1.496553
SHP 0.915479
SLE 27.054351
SLL 24428.703901
SOS 665.7729
SRD 43.732449
STD 24112.396496
STN 24.930223
SVC 10.196403
SYP 15145.973379
SZL 20.515056
THB 37.83792
TJS 10.855331
TMT 4.089023
TND 3.360046
TOP 2.728464
TRY 47.595326
TTD 7.909746
TWD 35.060514
TZS 3052.205134
UAH 48.349922
UGX 4146.189627
USD 1.164964
UYU 46.634221
UZS 14663.989909
VES 156.469827
VND 30597.771528
VUV 139.103751
WST 3.096642
XAF 653.622232
XAG 0.030656
XAU 0.000349
XCD 3.148372
XCG 2.100298
XDR 0.818198
XOF 652.379894
XPF 119.331742
YER 279.911677
ZAR 20.489416
ZMK 10486.069519
ZMW 26.833151
ZWL 375.117835
  • AEX

    -1.8000

    898.34

    -0.2%

  • BEL20

    32.7500

    4779.13

    +0.69%

  • PX1

    65.5600

    7870.34

    +0.84%

  • ISEQ

    119.4900

    11720.94

    +1.03%

  • OSEBX

    4.3900

    1630.9

    +0.27%

  • PSI20

    -36.4700

    7722.76

    -0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    29.2700

    3110.17

    +0.95%

  • N150

    10.7900

    3729.93

    +0.29%

Fernando Botero, l'art de la générosité
Fernando Botero, l'art de la générosité / Photo: Raul ARBOLEDA - AFP/Archives

Fernando Botero, l'art de la générosité

Célèbre pour ses personnages aux formes voluptueuses, le peintre et sculpteur colombien Fernando Botero, décédé vendredi à 91 ans, a mis en pratique l'art de la générosité, tant dans ses oeuvres qu'en militant pour une culture accessible à tous.

Taille du texte:

"Je pense souvent à la mort et cela m'attriste de quitter ce monde et de ne plus pouvoir travailler parce que je prends beaucoup de plaisir à mon travail", avait confié le "maestro" à l'AFP lors d'un entretien à l'occasion de ses 80 ans en 2012.

Né le 19 avril 1932 à Medellin (nord-ouest), deuxième ville de Colombie enclavée dans les Andes, ce fils d'un représentant de commerce s'initie très tôt à l'art. A l'âge de 15 ans, Fernando Botero vendait déjà ses dessins de tauromachie aux portes des arènes de Bogota.

- "Métier exotique" -

"Quand j'ai débuté, c'était un métier exotique en Colombie, qui n'était pas bien vu et n'offrait aucun avenir. Lorsque j'ai dit à ma famille que je comptais me dédier à la peinture, ils m'ont répondu: +Bon d'accord, mais nous ne pouvons pas t'aider+", racontait l'artiste colombien le plus coté au monde.

Après une première exposition individuelle à Bogota dans les années 1950, il part pour l'Europe, séjournant en Espagne, France et Italie où il découvre l'art classique. Son œuvre est aussi influencée par l'art précolombien et les fresques du Mexique, où il s'installera plus tard.

Sa carrière décolle dans les années 1970 lorsqu'il rencontre le directeur du musée allemand de New York, Dietrich Malov, avec lequel il organisera plusieurs expositions à succès. "Totalement inconnu, sans même un contrat avec une galerie de New York, j'ai alors commencé à être contacté par les plus grands marchands d'art du monde", racontait-il.

Les dimensions hors du commun de son art, qui deviendront sa marque de fabrique, se révèlent en 1957 dans le tableau "Nature morte avec mandoline". Il peint alors l'ouïe centrale (ouverture) de la mandoline trop petite, en comparaison avec la taille de l'instrument.

Ainsi "entre le petit détail et la générosité du tracé extérieur, une nouvelle dimension apparaît, plus volumétrique, plus monumentale, plus extravagante", expliquait-il.

"Mona Lisa à l'âge de douze ans", peint en 1959, était une autre de ses oeuvres majeures exposée au Museum of Modern Art de New York.

Pour l'artiste, le qualificatif de "gros" ne convenait pas à ses personnages. Amoureux de la Renaissance italienne, il se disait "défenseur du volume" en art moderne. Sa sculpture, également marquée par le gigantisme, a occupé une place très importante dans sa carrière, développée essentiellement à Pietrasanta, en Italie.

Il a partagé pendant des années sa vie entre ce coin de Toscane, New York, Medellin et Monaco où il est décédé. Malade dans les dernières années de sa vie, "il a continué à peindre jusqu'à la fin", a confié sa fille Lina.

- Art pour tous -

L'artiste, qui disait ne jamais savoir ce qu'il allait peindre le lendemain, s'est inspiré de la beauté, mais aussi des tourments de son pays, marqué par un conflit armé de plus d'un demi-siècle. Son oeuvre met en scène guérillas, séismes, maisons de passe.

A travers les époques, son art a fait la satire de l'Eglise catholique dans les années 1950-60, s'est moqué de l'aristocratie colombienne et des dictateurs en Amérique latine dans les années 1970-80, et a dénoncé les guérillas, paramilitaires et trafiquants de drogue en Colombie dans les années 1990.

En 1995, une bombe placée au pied de sa sculpture "L'Oiseau" avait tué 27 personnes à Medellin. Cinq ans plus tard, il avait fait don d'une réplique baptisée "L'Oiseau de la paix".

Fernando Botero a également peint "La mort de Pablo Escobar", le célèbre narcotrafiquant abattu à Medellin par les forces de sécurité qui avaient mis sa tête à prix. Achevé en 1999, le tableau raconte la poursuite du fugitif de taille colossale sur les toits de Medellin, montrant ainsi l'influence d'Escobar.

L'artiste a aussi été un grand mécène, avec des donations estimées à plus de 200 millions de dollars. Il a donné aux musées de Medellin et de Bogota nombre de ses oeuvres, et des dizaines de tableaux de sa collection privée, dont des Picasso, Monet, Renoir, Miro...

Ses oeuvres sont aussi visibles en plein air dans de nombreuses villes du monde, l'artiste estimant que les expositions dans les espaces publics sont un "rapprochement révolutionnaire" de l'art avec le public.

Une idée qu'il avait étrennée en 1992 sur les Champs-Elysées à Paris, puis près du Grand canal de Venise et face aux pyramides d'Egypte. Ses statues ont aussi voyagé jusqu'en Chine en 2015.

Marié trois fois, la dernière à la sculptrice grecque Sophia Vari décédée en mai, le "maestro" a énormément souffert de la mort de l'un de ses enfants, à l'âge de quatre ans, dans un accident de voiture.

Son oeuvre, de plus de 3.000 tableaux et 300 sculptures, démontre son insatiable appétit de créer. La seule idée d'abandonner les pinceaux "me terrorise plus que la mort", disait-il.

X.Vanek--TPP