The Prague Post - Décès du photogrape Elliott Erwitt, l'espiègle en noir et blanc

EUR -
AED 4.293367
AFN 79.826962
ALL 97.134136
AMD 447.826859
ANG 2.092138
AOA 1071.911997
ARS 1535.674012
AUD 1.791703
AWG 2.105835
AZN 1.993713
BAM 1.955481
BBD 2.361014
BDT 142.076796
BGN 1.95582
BHD 0.440701
BIF 3487.13047
BMD 1.168934
BND 1.497755
BOB 8.07968
BRL 6.312479
BSD 1.169309
BTN 102.333287
BWP 15.627448
BYN 3.885265
BYR 22911.108078
BZD 2.348916
CAD 1.611119
CDF 3378.219254
CHF 0.94129
CLF 0.028432
CLP 1115.394334
CNY 8.386576
CNH 8.385594
COP 4703.206293
CRC 591.303426
CUC 1.168934
CUP 30.976753
CVE 110.24888
CZK 24.469289
DJF 208.234209
DKK 7.46313
DOP 71.958248
DZD 151.53066
EGP 56.471329
ERN 17.534011
ETB 164.469938
FJD 2.632787
FKP 0.861295
GBP 0.860949
GEL 3.150256
GGP 0.861295
GHS 12.511849
GIP 0.861295
GMD 84.750395
GNF 10138.170738
GTQ 8.969535
GYD 244.637952
HKD 9.167155
HNL 30.610001
HRK 7.53553
HTG 153.124991
HUF 394.955362
IDR 18825.741895
ILS 3.950126
IMP 0.861295
INR 102.375656
IQD 1531.849813
IRR 49241.34787
ISK 143.249788
JEP 0.861295
JMD 187.109441
JOD 0.828768
JPY 171.255274
KES 151.073158
KGS 102.140055
KHR 4684.234954
KMF 491.537574
KPW 1052.022122
KRW 1620.23647
KWD 0.356995
KYD 0.974441
KZT 629.4272
LAK 25308.866467
LBP 104666.905434
LKR 351.972515
LRD 234.451709
LSL 20.537346
LTL 3.451559
LVL 0.707077
LYD 6.334857
MAD 10.526861
MDL 19.498815
MGA 5157.157715
MKD 61.529951
MMK 2453.90972
MNT 4195.120725
MOP 9.446557
MRU 46.550601
MUR 53.034918
MVR 18.007121
MWK 2027.651491
MXN 21.839777
MYR 4.924138
MZN 74.764892
NAD 20.537346
NGN 1792.338079
NIO 43.032972
NOK 11.920667
NPR 163.733259
NZD 1.964744
OMR 0.449457
PAB 1.169309
PEN 4.140724
PGK 4.863289
PHP 66.514625
PKR 331.761216
PLN 4.260285
PYG 8758.56952
QAR 4.263277
RON 5.063115
RSD 117.12603
RUB 93.168821
RWF 1692.023653
SAR 4.386335
SBD 9.613049
SCR 16.975489
SDG 701.940569
SEK 11.179113
SGD 1.497434
SHP 0.918599
SLE 27.112065
SLL 24511.960935
SOS 668.290852
SRD 43.892305
STD 24194.575503
STN 24.495999
SVC 10.231154
SYP 15197.593343
SZL 20.518649
THB 37.850157
TJS 10.892328
TMT 4.102959
TND 3.418942
TOP 2.73776
TRY 47.66209
TTD 7.936704
TWD 35.022318
TZS 3050.917931
UAH 48.514706
UGX 4160.320522
USD 1.168934
UYU 46.793158
UZS 14614.363085
VES 155.881988
VND 30702.053758
VUV 139.57784
WST 3.107196
XAF 655.849884
XAG 0.030366
XAU 0.000348
XCD 3.159103
XCG 2.107456
XDR 0.820986
XOF 655.861104
XPF 119.331742
YER 280.865675
ZAR 20.547407
ZMK 10521.808022
ZMW 26.924603
ZWL 376.396299
  • AEX

    -3.5100

    896.62

    -0.39%

  • BEL20

    23.2600

    4769.52

    +0.49%

  • PX1

    49.1700

    7854.12

    +0.63%

  • ISEQ

    114.8500

    11716.03

    +0.99%

  • OSEBX

    4.3900

    1630.9

    +0.27%

  • PSI20

    -38.8000

    7720.65

    -0.5%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    1.8500

    3080.93

    +0.06%

  • N150

    7.8100

    3727.22

    +0.21%

Décès du photogrape Elliott Erwitt, l'espiègle en noir et blanc
Décès du photogrape Elliott Erwitt, l'espiègle en noir et blanc / Photo: Miguel MEDINA - AFP/Archives

Décès du photogrape Elliott Erwitt, l'espiègle en noir et blanc

L'Américain Elliott Erwitt, un des piliers de l'agence Magnum qui a annoncé jeudi son décès à 95 ans, était l'un des seuls grands photographes à faire rire avec ses images où il capturait avec espièglerie et tendresse les hasards de la vie.

Taille du texte:

On doit à cette tête de file de la photographie subjective américaine les légendaires instantanés de Castro et du Che en 1964, la robe blanche de Marylin s'envolant au-dessus d'une bouche d'égout, le G.I. tirant la langue en pleine guerre de Corée et le chihuahua coiffé d'un bonnet de laine fixant anxieusement l'objectif de ses yeux asymétriques.

En 70 ans de carrière, ce "photographe de rue", aussi doué que Cartier-Bresson pour saisir "l'instant définitif" et que Robert Capa pour son sens de l'histoire, a immortalisé hommes politiques, stars de cinéma, couples, enfants et des centaines de chiens qu'il photographiait comme des "gens avec plus de poils".

"Certaines personnes pensent que mes clichés sont tristes, d'autres pensent qu'ils sont plutôt drôles. Mais en fin de compte, triste et drôle, n'est-ce pas la même chose?", affirmait-il sans jamais se prendre au sérieux.

Né le 26 juillet à Paris en 1928 de parents russes, Elliott Erwitt grandit à Milan avant d'émigrer aux Etats-Unis en 1939 avec sa famille.

Après dix années à New York, il déménage à Los Angeles, se met par facilité à la photographie - "on peut faire des images sans effort et sans formation" - et travaille bientôt comme tireur dans un laboratoire spécialisé dans les portraits de stars.

- "California kiss" -

Conscrit dans l'armée en 1951 comme assistant photographe, il peut continuer à travailler pour plusieurs titres alors qu'il est posté dans le New Jersey, en Allemagne et en France.

Avant de démarrer son service, il rencontre à New York les photographes Edward Steichen (alors à la tête du département photographique du Musée d'art moderne de New York MoMA), Roy Stryker et Robert Capa qui deviennent ses mentors. A son retour en 1953, ce dernier le parraine pour entrer dans le temple du photojournalisme, l'agence Magnum.

"Grand chanceux", il fait le tour du monde plusieurs fois mais choisit de ne pas immortaliser les drames de l'histoire. C'est alors l'âge d'or des magazines: il contribue à Collier's, Look, LIFE, Holliday.

Il croque un Nixon hargneux pointant un doigt rageur sur Khrouchtchev, Jackie Kennedy sous sa voilette aux obsèques de son mari, un tendre aparté entre sa femme et son nourrisson de fille ou encore une vieille Russe en bigoudis. Avec "California kiss" - deux amoureux s'embrassant dans le rétroviseur d'une voiture garée le long du Pacifique - il résume en un cliché les promesses de félicité sur la côte ouest américaine.

Dans les années 70, il contracte le virus de la vidéo et commence à tourner des documentaires sur le Japon, la musique country ou le vitrail, puis des programmes de télévision comiques et satiriques pour la chaîne américaine HBO.

Il affirmait que son vrai boulot était la publicité (en couleur) et la photographie, son "hobby" (il n'a jamais dérogé au noir et blanc).

Son espièglerie l'avait conduit à s'inventer un alter-ego, André S. Solidor, qui lui permit d'exprimer toutes ses exubérances de photographe contemporain.

Marié quatre fois, père de six enfants et propriétaire de huit chiens, il concédait avoir travaillé jusqu'au bout, par nécessité financière. A 90 ans, il publiait en 2018 un livre sur l'Ecosse.

Un conseil pour les débutants? "Avec des célébrités, vous ne pouvez pas vous planter. Même avec la pire photo du monde. Prenez seulement des photos de personnalités. Elles n'ont pas besoin d'être bonnes. Bien centrée, avec assez de marge pour pouvoir la couper".

P.Benes--TPP