The Prague Post - "Le carnaval est là": à Rio, que la fête commence

EUR -
AED 4.271635
AFN 77.080097
ALL 96.642659
AMD 444.277294
ANG 2.082004
AOA 1066.601665
ARS 1722.126368
AUD 1.777839
AWG 2.093656
AZN 1.973632
BAM 1.956065
BBD 2.339296
BDT 142.309253
BGN 1.956628
BHD 0.437657
BIF 3424.348555
BMD 1.163142
BND 1.509698
BOB 8.025396
BRL 6.27027
BSD 1.161452
BTN 101.911911
BWP 16.582172
BYN 3.958301
BYR 22797.590252
BZD 2.335896
CAD 1.625544
CDF 2570.544449
CHF 0.926098
CLF 0.027942
CLP 1096.156914
CNY 8.283376
CNH 8.270879
COP 4510.933594
CRC 583.276403
CUC 1.163142
CUP 30.823273
CVE 110.284187
CZK 24.307376
DJF 206.826203
DKK 7.468787
DOP 74.409747
DZD 151.282166
EGP 55.242292
ERN 17.447135
ETB 177.788388
FJD 2.642428
FKP 0.873936
GBP 0.872723
GEL 3.157962
GGP 0.873936
GHS 12.544182
GIP 0.873936
GMD 85.505758
GNF 10081.32055
GTQ 8.896548
GYD 243.002277
HKD 9.035034
HNL 30.520998
HRK 7.537278
HTG 152.089922
HUF 389.782381
IDR 19327.820278
ILS 3.805854
IMP 0.873936
INR 102.418753
IQD 1521.49276
IRR 48939.214878
ISK 143.206334
JEP 0.873936
JMD 186.243595
JOD 0.824635
JPY 178.042783
KES 150.28901
KGS 101.716636
KHR 4678.612851
KMF 493.172486
KPW 1046.828569
KRW 1664.852637
KWD 0.356666
KYD 0.967923
KZT 625.369229
LAK 25219.195048
LBP 104006.476695
LKR 352.724687
LRD 212.546928
LSL 20.154453
LTL 3.434457
LVL 0.703573
LYD 6.316827
MAD 10.719665
MDL 19.883519
MGA 5248.687525
MKD 61.628338
MMK 2442.072869
MNT 4178.671553
MOP 9.295458
MRU 46.541096
MUR 52.934384
MVR 17.792656
MWK 2013.963809
MXN 21.422725
MYR 4.903226
MZN 74.326119
NAD 20.154453
NGN 1697.513466
NIO 42.745599
NOK 11.618309
NPR 163.059359
NZD 2.017604
OMR 0.446347
PAB 1.161502
PEN 3.943734
PGK 4.96065
PHP 68.320072
PKR 329.0359
PLN 4.244435
PYG 8218.041153
QAR 4.245239
RON 5.081418
RSD 117.265865
RUB 93.846156
RWF 1686.420904
SAR 4.361554
SBD 9.565477
SCR 16.123212
SDG 699.625589
SEK 10.90161
SGD 1.508846
SHP 0.872658
SLE 26.938649
SLL 24390.513166
SOS 663.784096
SRD 46.215143
STD 24074.698472
STN 24.50321
SVC 10.162287
SYP 12860.664713
SZL 20.15164
THB 37.976836
TJS 10.830372
TMT 4.08263
TND 3.413394
TOP 2.724199
TRY 48.844068
TTD 7.883999
TWD 35.747432
TZS 2876.676638
UAH 48.844398
UGX 4041.703163
USD 1.163142
UYU 46.32806
UZS 14087.905932
VES 246.79946
VND 30575.523212
VUV 141.902416
WST 3.258091
XAF 656.042935
XAG 0.024047
XAU 0.000285
XCD 3.143451
XCG 2.093165
XDR 0.815907
XOF 656.042935
XPF 119.331742
YER 277.883104
ZAR 20.008236
ZMK 10469.677564
ZMW 25.638248
ZWL 374.531365
  • AEX

    6.9500

    985.9

    +0.71%

  • BEL20

    -31.4700

    4963

    -0.63%

  • PX1

    0.8200

    8226.65

    +0.01%

  • ISEQ

    27.0700

    11795.25

    +0.23%

  • OSEBX

    -3.2900

    1639.6

    -0.2%

  • PSI20

    -54.4000

    8314.99

    -0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -12.1800

    3917.4

    -0.31%

  • N150

    -2.2500

    3748.87

    -0.06%

"Le carnaval est là": à Rio, que la fête commence
"Le carnaval est là": à Rio, que la fête commence / Photo: MAURO PIMENTEL - AFP

"Le carnaval est là": à Rio, que la fête commence

"Beaucoup d'impatience, beaucoup de fatigue aussi", confie Pedro H. Gaspar. La "fatigue", pour ce danseur, vient de longs mois de répétitions exigeantes. L'"impatience" s'explique en quelques mots: le carnaval de Rio va enfin commencer.

Taille du texte:

"On parle beaucoup ici de la +TPC+, la Tension Pré-Carnaval que tout membre d'une école de samba ressent", explique-t-il à l'AFP. Ce jeune homme noir de 30 ans, grand sourire et élégance évidente, est l'un des "passistas" de Unidos de Vila Isabel, l'une des douze prestigieuses écoles qui défileront dans les nuits de dimanche et lundi.

"Le carnaval est là", selon l'expression consacrée. Ces derniers jours, les "blocos", ces cortèges musicaux tantôt modestes, tantôt énormes, se sont répandus dans la ville, drainant des foules aux déguisements improbables venues se déhancher sur des rythmes variés, ivres de joie et de bière.

Mais, comme chaque année, à côté du carnaval de rue, la fête va culminer avec les défilés somptueux au Sambodrome, mythique enceinte aux 70.000 places. Signé de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, le monument de béton fête ses 40 ans.

La samba, elle, est centenaire. Et cette musique inventée par les communautés noires descendantes des esclaves africains conduits de force au Brésil est toujours aussi créative, et explosive.

Chars monumentaux, danseuses et danseurs aux costumes étincelants, sections rythmiques fracassantes défendront les couleurs de leur école dans une compétition féroce.

- "Questions fondamentales" -

Cependant, au-delà des performances, le carnaval témoignera encore de sa pertinence politique et sociale.

Au programme: exaltation de figures noires parfois méconnues, de traditions plongeant leurs racines en Afrique mais aussi honneur rendu aux communautés indigènes.

L'école Salgueiro célébrera ainsi la résistance des Yanomami, peuple d'Amazonie vivant une grave crise humanitaire causée par l'orpaillage clandestin.

Si le drame a atteint des proportions terribles sous le président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva peine à renverser la situation.

"Le défilé des écoles de samba continue d'être un lieu où le Brésil se pense lui-même", s'enthousiasme l'anthropologue Mauro Cordeiro, spécialiste de la culture de la samba. "Le carnaval carioca aujourd'hui est un espace où se discutent les questions fondamentales, politiques et sociales, du Brésil".

S'il y a place aussi pour la légèreté - le tube des défilés de 2024 est d'ores et déjà une chanson dédiée au cajou, fruit au jus aussi délicieux que sa fameuse noix -, le carnaval est une affaire sérieuse.

Et les festivités cariocas, qui génèrent des revenus considérables - 5,3 milliards de reais (un milliard d'euros) pour le tourisme pour cette édition, selon des projections - n'échapperont pas aux préoccupations de l'heure.

Alors que Rio est gangrenée par la criminalité, les autorités ont annoncé le déploiement de milliers de policiers dans toute la région le temps du carnaval, notamment aux abords du Sambodrome.

Autre question sérieuse: l'épidémie de dengue, maladie tropicale qui a déjà fait une cinquantaine de décès confirmés dans le pays. La ville a décrété l'état d'urgence sanitaire, et des répulsifs anti-moustiques seront distribués aux spectateurs des défilés.

- La relève -

Cela ne devrait pas entamer l'enchantement, ni empêcher les grandes écoles de samba, enracinées dans les quartiers populaires, de tenir le haut du pavé: pour quelques jours, la périphérie se place au centre.

Mangueira est l'une d'elles. Elle tire son nom de la favela où elle a été créée il y a 96 ans, à quelques jets de pierre du stade du Maracana, temple du foot brésilien.

Cette année, l'école au drapeau vert et rose a choisi d'exalter Alcione, une icône de la samba, en contant l'enfance de la chanteuse, qui fête cette année avec panache ses 50 ans de carrière.

La star a cofondé, il y a 36 ans, la branche de Mangueira dédiée à la formation artistique des enfants. Barbara Rachel, trentenaire elle-même née dans la favela et issue de l'école, en est aujourd'hui la directrice culturelle.

"C'est très émouvant parce qu'Alcione est une figure qui a marqué nos vies. Et elle n'a pas marqué seulement ma vie, mais celle de toute une génération qui est avec moi", raconte la jeune femme, dont les élèves défileront à leur tour dans le cadre du carnaval des enfants.

La relève est prête. Comme le dit Alcione dans l'une de ses chansons les plus célèbres: "Ne laisse pas la samba mourir".

H.Dolezal--TPP