The Prague Post - Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat, accusé d'agression sexuelle

EUR -
AED 4.247211
AFN 80.943594
ALL 98.748702
AMD 443.523966
ANG 2.069493
AOA 1060.359265
ARS 1573.214879
AUD 1.787169
AWG 2.084295
AZN 1.969056
BAM 1.952196
BBD 2.332544
BDT 140.830036
BGN 1.95316
BHD 0.435962
BIF 3409.455147
BMD 1.156335
BND 1.487454
BOB 8.000232
BRL 6.371866
BSD 1.155262
BTN 101.217159
BWP 16.511521
BYN 3.789888
BYR 22664.175305
BZD 2.320516
CAD 1.592742
CDF 3341.809585
CHF 0.934776
CLF 0.028495
CLP 1117.933909
CNY 8.301043
CNH 8.305622
COP 4753.903277
CRC 583.709887
CUC 1.156335
CUP 30.64289
CVE 111.037125
CZK 24.583226
DJF 205.720253
DKK 7.46263
DOP 70.247694
DZD 150.505602
EGP 56.024802
ERN 17.345032
ETB 159.74762
FJD 2.616206
FKP 0.870804
GBP 0.8702
GEL 3.122675
GGP 0.870804
GHS 12.146999
GIP 0.870804
GMD 83.831366
GNF 10031.209935
GTQ 8.865443
GYD 241.693848
HKD 9.077198
HNL 30.469097
HRK 7.531325
HTG 151.599501
HUF 399.062929
IDR 18924.239479
ILS 3.947038
IMP 0.870804
INR 101.748964
IQD 1514.799472
IRR 48696.177549
ISK 142.981287
JEP 0.870804
JMD 184.84878
JOD 0.819833
JPY 170.324746
KES 149.746878
KGS 101.121728
KHR 4642.68664
KMF 494.334269
KPW 1040.701927
KRW 1602.507833
KWD 0.353306
KYD 0.962723
KZT 624.254964
LAK 24976.846584
LBP 103549.841585
LKR 347.556928
LRD 232.423722
LSL 20.930767
LTL 3.414357
LVL 0.699455
LYD 6.307797
MAD 10.507041
MDL 19.754534
MGA 5122.566256
MKD 61.416629
MMK 2427.254534
MNT 4153.453256
MOP 9.341157
MRU 46.045728
MUR 54.109146
MVR 17.811009
MWK 2007.990113
MXN 21.789038
MYR 4.946229
MZN 73.958983
NAD 20.921946
NGN 1761.480298
NIO 42.495614
NOK 11.879618
NPR 161.947056
NZD 1.955936
OMR 0.444625
PAB 1.155267
PEN 4.27208
PGK 4.775955
PHP 66.303839
PKR 327.532352
PLN 4.276637
PYG 8653.027036
QAR 4.209928
RON 5.073767
RSD 117.177281
RUB 92.434532
RWF 1665.123084
SAR 4.33842
SBD 9.556655
SCR 16.356518
SDG 694.377217
SEK 11.187106
SGD 1.489331
SHP 0.908698
SLE 26.595571
SLL 24247.781301
SOS 660.84292
SRD 42.599624
STD 23933.809695
STN 24.861213
SVC 10.108341
SYP 15034.566937
SZL 20.934437
THB 37.451371
TJS 10.888301
TMT 4.058738
TND 3.347013
TOP 2.708251
TRY 47.037646
TTD 7.830376
TWD 34.569858
TZS 2894.360917
UAH 48.252828
UGX 4134.368207
USD 1.156335
UYU 46.454248
UZS 14656.552497
VES 144.851757
VND 30290.207761
VUV 139.438265
WST 3.209392
XAF 654.748374
XAG 0.030986
XAU 0.000343
XCD 3.125055
XCG 2.082048
XDR 0.815176
XOF 662.580399
XPF 119.331742
YER 278.213259
ZAR 20.781268
ZMK 10408.404567
ZMW 26.484112
ZWL 372.339551
  • AEX

    3.8900

    888.75

    +0.44%

  • BEL20

    43.3700

    4608.87

    +0.95%

  • PX1

    86.0200

    7632.01

    +1.14%

  • ISEQ

    148.7100

    11246.26

    +1.34%

  • OSEBX

    11.0800

    1616.5

    +0.69%

  • PSI20

    102.9600

    7729.71

    +1.35%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.3300

    3241.06

    +0.6%

  • N150

    30.6700

    3638.49

    +0.85%

Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat, accusé d'agression sexuelle
Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat, accusé d'agression sexuelle / Photo: LOIC VENANCE - AFP/Archives

Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat, accusé d'agression sexuelle

Le parquet de Nanterre a requis vendredi trois ans de prison avec sursis contre le président du Centre national du cinéma (CNC) Dominique Boutonnat pour avoir agressé sexuellement son filleul, une affaire pour laquelle plusieurs associations ont demandé son retrait de ses fonctions.

Taille du texte:

"On est allé très près de quelque chose qui aurait été criminel", a estimé le procureur dans ses réquisitions.

La décision du tribunal a été mis en délibéré au 28 juin.

Le patron du très puissant CNC, devenu pour certains symbole d'impunité des violences sexuelles dans le milieu du 7e art, est accusé par son filleul, 19 ans au moment des faits, de l'avoir embrassé de force et agressé sexuellement lors d'un séjour en Grèce en août 2020.

Devant le tribunal, le jeune homme décrit M. Boutonnat, 54 ans, avec qui il n'a pas de lien de parenté, comme "plus qu'un parrain", venant trois à quatre fois par semaine au domicile de ses parents.

Selon lui, lors d'un séjour dans la maison de campagne de son parrain en Grèce, ce dernier aurait tenté de le masturber après qu'ils s'étaient baignés nus dans une piscine et le jeune homme l'aurait ensuite masturbé pour qu'il arrête de le toucher.

"Je le regarde pour retrouver un peu mon parrain et c'est là que je vois quelqu'un de tout à fait différent dans ses yeux, (...) c'est quelqu'un en train de m'utiliser pour se masturber", a-t-il expliqué.

"C'est comparable à une scène d'inceste", a insisté son avocate Caroline Toby.

En costume et chemise noire, col déboutonné, le président du CNC a nié toute agression sexuelle.

Il reconnaît avoir pris en photo le jeune homme nu à la sortie de la piscine mais alors qu'il visait le paysage; des baisers, mais consentis et initiés par son filleul. Et il avoue avoir "merdé" par la suite.

Le lendemain, selon lui, il embrasse brièvement le jeune homme sur la bouche alors que ce dernier sortait de la salle de bain, pour soi-disant dédramatiser la situation.

Pour lui, ce comportement n'avait rien de sexuel car il dit n'avoir aucune attirance pour son filleul, ni pour les hommes en général.

- "Pas très grave" -

Le filleul de M. Boutonnat l'avait appelé quelques semaines avant de porter plainte, estimant qu'il y avait une "ambiguïté à régler".

"C'est une connerie mais bon, c'est pas une connerie très grave", avait alors jugé M. Boutonnat lors de cette conversation téléphonique.

Il demande cependant à son filleul de n'en parler à personne avec "insistance, pour ne pas dire lourdeur", souligne la présidente du tribunal.

La magistrate l'a également interrogé sur des messages WhatsApp envoyés à son filleul après cet appel, où il dit s'en vouloir et avoir voulu le "challenger sur sa sexualité".

"Je me sens mal d'avoir laissé une ambiguïté, mais une agression sexuelle, c'est faux", assure M. Boutonnat.

"Dominique Boutonnat ne s'est pas transformé en prédateur sexuel tout à coup, vous ne pouvez pas faire l'économie de l'explication", a insisté son avocat Emmanuel Marsigny.

- Reconduit -

M. Boutonnat a été mis en examen pour tentative de viol, mais le parquet a écarté cette qualification pour uniquement retenir celle de l'agression sexuelle.

Malgré sa mise en examen en février 2021, il a été reconduit par l'exécutif à son poste à la tête du CNC en juillet 2022.

La CGT-spectacle avait appelé à sa démission et le collectif 50/50, qui milite pour l'égalité, la parité et la diversité dans l'industrie cinématographique et audiovisuelle, avait lui aussi déploré sa reconduction.

"A l'heure où il nous faut collectivement améliorer les outils pour lutter contre les violences et les harcèlements sexistes et sexuels (...), comment se faire entendre quand, à la tête du principal organisme du secteur, se trouve une personne elle-même mise en examen pour des faits qualifiés par la justice +d'agression sexuelle+?", interrogeait alors le syndicat.

L'ancien producteur de cinéma dirige le CNC depuis 2019, chargé d'accorder des subventions aux productions françaises, mais également d'organiser la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

L'actrice Judith Godrèche, qui milite pour la protection des enfants et contre les violences sexuelles, particulièrement dans le milieu du cinéma français, avait demandé devant le Sénat la mise en retrait des fonctions du patron du CNC.

Sollicité par l'AFP, le CNC a déclaré que "les faits allégués, qui relèvent de la sphère privée, sont sans aucun rapport" avec son activité.

K.Pokorny--TPP