The Prague Post - Au Sénégal, les réseaux sociaux, un terrain fertile pour les "agro-influenceurs"

EUR -
AED 4.25008
AFN 78.578413
ALL 97.63555
AMD 437.375093
ANG 2.071168
AOA 1061.217939
ARS 1577.953649
AUD 1.785624
AWG 2.085982
AZN 1.967721
BAM 1.958511
BBD 2.307403
BDT 139.713968
BGN 1.95339
BHD 0.436283
BIF 3407.159678
BMD 1.157272
BND 1.483873
BOB 7.896929
BRL 6.444265
BSD 1.142887
BTN 99.944414
BWP 15.678767
BYN 3.73986
BYR 22682.524662
BZD 2.295587
CAD 1.594442
CDF 3344.514705
CHF 0.932996
CLF 0.028373
CLP 1113.065294
CNY 8.346017
CNH 8.311328
COP 4775.365804
CRC 577.396624
CUC 1.157272
CUP 30.667699
CVE 110.417818
CZK 24.579404
DJF 203.502527
DKK 7.46317
DOP 69.455827
DZD 151.61876
EGP 56.275375
ERN 17.359075
ETB 157.642158
FJD 2.617736
FKP 0.871743
GBP 0.871408
GEL 3.110383
GGP 0.871743
GHS 11.999607
GIP 0.871743
GMD 83.898462
GNF 9911.846489
GTQ 8.770532
GYD 239.090902
HKD 9.084554
HNL 30.031694
HRK 7.536129
HTG 149.610293
HUF 398.494387
IDR 18962.937799
ILS 3.960276
IMP 0.871743
INR 101.235226
IQD 1497.078428
IRR 48735.601487
ISK 142.379253
JEP 0.871743
JMD 183.3145
JOD 0.820496
JPY 171.040126
KES 147.645057
KGS 101.203178
KHR 4579.436878
KMF 494.75791
KPW 1041.544498
KRW 1602.381578
KWD 0.353732
KYD 0.952322
KZT 620.205686
LAK 24713.096205
LBP 102400.680336
LKR 344.325059
LRD 229.111252
LSL 20.933682
LTL 3.417123
LVL 0.700022
LYD 6.243668
MAD 10.465184
MDL 19.679151
MGA 5187.201509
MKD 61.528986
MMK 2429.405412
MNT 4157.94334
MOP 9.239628
MRU 45.584893
MUR 53.52338
MVR 17.822669
MWK 1981.651171
MXN 21.817807
MYR 4.902204
MZN 74.018853
NAD 20.933682
NGN 1751.230087
NIO 42.058391
NOK 11.852337
NPR 159.923025
NZD 1.95738
OMR 0.444987
PAB 1.142782
PEN 4.1055
PGK 4.813641
PHP 66.539673
PKR 324.26929
PLN 4.27212
PYG 8559.883881
QAR 4.155251
RON 5.075681
RSD 117.156355
RUB 91.984051
RWF 1650.791832
SAR 4.34
SBD 9.564392
SCR 16.999149
SDG 694.935528
SEK 11.188288
SGD 1.489929
SHP 0.909434
SLE 26.617055
SLL 24267.412777
SOS 653.106723
SRD 42.634463
STD 23953.186973
STN 24.533849
SVC 9.999883
SYP 15046.59641
SZL 20.928055
THB 37.610105
TJS 10.781476
TMT 4.062024
TND 3.399505
TOP 2.710445
TRY 47.074801
TTD 7.745687
TWD 34.59899
TZS 2914.063257
UAH 47.772223
UGX 4096.6698
USD 1.157272
UYU 45.910366
UZS 14505.137811
VES 142.915366
VND 30295.057684
VUV 139.551701
WST 3.211987
XAF 656.868946
XAG 0.031122
XAU 0.000345
XCD 3.127585
XCG 2.059659
XDR 0.816934
XOF 656.868946
XPF 119.331742
YER 278.437089
ZAR 20.900847
ZMK 10416.83426
ZMW 26.141293
ZWL 372.641004
  • AEX

    0.7100

    885.62

    +0.08%

  • BEL20

    6.8500

    4571.8

    +0.15%

  • PX1

    42.2600

    7587.9

    +0.56%

  • ISEQ

    91.0000

    11188.31

    +0.82%

  • OSEBX

    10.7600

    1616.22

    +0.67%

  • PSI20

    43.4700

    7670

    +0.57%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -65.7500

    3221.76

    -2%

  • N150

    28.5000

    3636.22

    +0.79%

Au Sénégal, les réseaux sociaux, un terrain fertile pour les  "agro-influenceurs"
Au Sénégal, les réseaux sociaux, un terrain fertile pour les "agro-influenceurs" / Photo: SEYLLOU - AFP

Au Sénégal, les réseaux sociaux, un terrain fertile pour les "agro-influenceurs"

Accroupi à côté d’une pile de mangues fraîchement cueillies, l'agriculteur sénégalais Mame Abdou Diop tourne une vidéo TikTok, en espérant qu’elle fera un carton auprès de ses abonnés sur les réseaux sociaux.

Taille du texte:

Ce trentenaire fait partie d'une nouvelle vague d'entrepreneurs agricoles en Afrique de l'Ouest qui utilisent les plateformes en ligne pour stimuler leurs ventes, partager leurs connaissances et tracer leur sillon dans un secteur économique clef.

Depuis 2020, il dirige une petite entreprise qui gère des parcelles de terre et cultive une gamme de produits, de la pastèque aux mangues en passant par les oignons et les haricots.

Mame Abdou assure que ses bénéfices ont grimpé en flèche et sa clientèle a plus que doublé depuis qu’il a commencé à promouvoir son activité sur ses comptes TikTok et Instagram où il dénombre respectivement environ 14.000 et 2.000 abonnés.

"J'avais l'habitude de faire des vidéos pour m'amuser, sans me douter de l'impact qu’elles auraient une fois diffusées sur les réseaux sociaux", explique M. Diop, dans l'un de ses champs à Gadiaga, à une soixantaine de kilomètres de Dakar.

Mais il s'est vite rendu compte qu'elles étaient "un très bon marketing" pour séduire de nouveaux clients.

L'agriculture représente environ 16% du PIB du Sénégal mais souffre d'une sous-performance chronique.

Le nouveau gouvernement a fait de la souveraineté alimentaire l'une de ses priorités, dans le but notamment de créer davantage d'emplois pour les jeunes confrontés au chômage.

Le Sénégal importe encore près de 70% de sa nourriture, bien que 60% de la population travaille dans l'agriculture, selon le Fonds international de développement agricole (FIDA).

La productivité relativement faible du secteur est due à plusieurs facteurs: manque d'infrastructures de qualité et de soutien technique, mauvaise organisation des chaînes de valeur et de la transformation des récoltes…

Pour la jeune population sénégalaise, de plus en plus urbaine et technophile, les plateformes numériques offrent une opportunité d'innovation.

M. Diop se filme régulièrement et ajoute son numéro de téléphone sur ses comptes pour faire la publicité de ses mangues.

- Opportunité -

La vente via les réseaux sociaux lui permet de rationaliser la chaîne de production en contournant les intermédiaires coûteux ou inefficaces, et donc de réduire ses prix, explique-t-il.

Pape N'Diaye, vendeur de jus de fruits à Dakar de 26 ans, a par exemple connu M. Diop en parcourant son compte Instagram. "J'ai vu la qualité. Alors je l'ai contacté et il a livré dans les temps", se félicite-t-il.

Les réseaux sociaux peuvent également créer de nouvelles sources de revenus pour les producteurs en leur permettant de partager et de monnayer leur expertise technique, dit Hélène Smertnik, responsable dans le cabinet de recherche Caribou Digital qui a étudié l'utilisation des médias sociaux dans l'agriculture sénégalaise.

A l'aide d'un bâton, Nogaye Sène, 27 ans, plante une rangée de piments dans une ferme. Elle raconte à l'AFP comment sa jeune entreprise de conseil agricole a décollé depuis qu’elle a commencé à promouvoir son activité sur les réseaux sociaux en septembre 2023.

Les clients "me contactent directement sur Instagram. Je visite d'abord leurs champs et ensuite je les aide à produire", dit-elle à l’AFP.

Formée en production agricole, Nogaye Sène, qui se décrit comme une agri-influenceuse, gère des champs pour une douzaine de clients. Sur Instagram où elle compte désormais plus de 3.000 abonnés, Nogaye partage des vidéos dans lesquelles on la voit donner des conseils sur la façon de cultiver, comment installer des systèmes d'irrigation ou gérer l'agencement des champs.

-Panafricanisme-

C'est "un terrain fertile pour les Sénégalais, car il y a ce mélange de jeunes qui sont de plus en plus en ligne et qui utilisent les médias sociaux à la fois pour le divertissement et le commerce", analyse Mme Smertnik.

Elle souligne toutefois que cette tendance n'en est qu'à ses débuts et reste principalement limitée aux individus urbains travaillant dans des chaînes de valeur à plus petite échelle.

Adjaratou Kosse Faye, influenceuse agricole et entrepreneuse en horticulture, est la fondatrice d'une plateforme d'échanges entre producteurs, y compris dans les zones rurales.

Ce qui a commencé comme un petit forum sur la plateforme de médias sociaux Clubhouse pendant la pandémie de Covid est maintenant devenu un groupe WhatsApp avec plus de 50 participants.

"Nous avons des agriculteurs de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, de Gambie et du Mali", assure Mme Faye, se réjouissant que le groupe, malgré les distances, permette un partage des connaissances à l'échelle panafricaine.

"Je trouve merveilleux que nous puissions nous faire confiance et que les médias sociaux nous aient permis de créer ce réseau", dit-elle.

C.Sramek--TPP