The Prague Post - Peste, lèpre... Des chercheurs scrutent les microbes du passé

EUR -
AED 4.167939
AFN 79.053576
ALL 98.566673
AMD 435.679525
ANG 2.030853
AOA 1041.145176
ARS 1343.119996
AUD 1.764513
AWG 2.043983
AZN 1.933594
BAM 1.958135
BBD 2.289911
BDT 138.584042
BGN 1.95528
BHD 0.425828
BIF 3375.795924
BMD 1.134758
BND 1.463933
BOB 7.836207
BRL 6.501715
BSD 1.134142
BTN 97.078912
BWP 15.233031
BYN 3.711493
BYR 22241.260943
BZD 2.278097
CAD 1.559328
CDF 3251.082686
CHF 0.932791
CLF 0.027899
CLP 1070.599431
CNY 8.175143
CNH 8.177272
COP 4714.920368
CRC 576.182026
CUC 1.134758
CUP 30.071093
CVE 110.396649
CZK 24.931085
DJF 201.669676
DKK 7.459678
DOP 66.950429
DZD 149.326762
EGP 56.2105
ERN 17.021373
ETB 151.760501
FJD 2.565734
FKP 0.842597
GBP 0.842934
GEL 3.109681
GGP 0.842597
GHS 11.624658
GIP 0.842597
GMD 81.702995
GNF 9826.631768
GTQ 8.71031
GYD 237.287606
HKD 8.897214
HNL 29.549238
HRK 7.534232
HTG 148.315561
HUF 403.770107
IDR 18574.516735
ILS 3.985889
IMP 0.842597
INR 97.099729
IQD 1485.671679
IRR 47801.690055
ISK 144.39842
JEP 0.842597
JMD 180.785589
JOD 0.804588
JPY 163.475582
KES 146.615074
KGS 99.235042
KHR 4542.376804
KMF 493.056748
KPW 1021.240484
KRW 1569.348346
KWD 0.348224
KYD 0.945119
KZT 579.836351
LAK 24505.006535
LBP 101614.885894
LKR 339.662057
LRD 226.818485
LSL 20.30964
LTL 3.350646
LVL 0.686404
LYD 6.212408
MAD 10.486221
MDL 19.676291
MGA 5186.138824
MKD 61.519211
MMK 2382.636413
MNT 4058.970959
MOP 9.161945
MRU 44.832241
MUR 51.926965
MVR 17.543791
MWK 1966.562477
MXN 22.055785
MYR 4.830103
MZN 72.522825
NAD 20.30982
NGN 1802.291504
NIO 41.739407
NOK 11.588758
NPR 155.325859
NZD 1.902393
OMR 0.434347
PAB 1.134132
PEN 4.108163
PGK 4.656738
PHP 63.285891
PKR 319.732567
PLN 4.250982
PYG 9061.806302
QAR 4.133994
RON 5.054671
RSD 117.725534
RUB 87.581498
RWF 1603.998651
SAR 4.257488
SBD 9.476102
SCR 16.133055
SDG 681.426477
SEK 10.883517
SGD 1.465885
SHP 0.891742
SLE 25.782127
SLL 23795.312556
SOS 648.167234
SRD 42.234003
STD 23487.203908
SVC 9.923747
SYP 14753.953307
SZL 20.303033
THB 37.22421
TJS 11.342075
TMT 3.977328
TND 3.390543
TOP 2.657722
TRY 44.569711
TTD 7.701116
TWD 33.948604
TZS 3058.17376
UAH 47.113452
UGX 4122.880246
USD 1.134758
UYU 47.228193
UZS 14480.842814
VES 107.627873
VND 29528.110798
VUV 135.596303
WST 3.139883
XAF 656.728581
XAG 0.034398
XAU 0.000345
XCD 3.066741
XDR 0.816745
XOF 656.74017
XPF 119.331742
YER 276.711202
ZAR 20.433028
ZMK 10214.189682
ZMW 30.195476
ZWL 365.391681
  • AEX

    -1.2900

    922.93

    -0.14%

  • BEL20

    4.5000

    4502.08

    +0.1%

  • PX1

    -28.0100

    7751.89

    -0.36%

  • ISEQ

    -63.1100

    11411.72

    -0.55%

  • OSEBX

    -3.2900

    1561.61

    -0.21%

  • PSI20

    12.5400

    7388.45

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -29.6900

    2620.9

    -1.12%

  • N150

    -8.2600

    3581.75

    -0.23%

Peste, lèpre... Des chercheurs scrutent les microbes du passé
Peste, lèpre... Des chercheurs scrutent les microbes du passé / Photo: Anne DERBISE, Jose BARQUERO - Institut Pasteur/AFP

Peste, lèpre... Des chercheurs scrutent les microbes du passé

Pourquoi les épidémies de peste ont-elles duré si longtemps ? La lèpre était-elle présente en Amérique avant l'arrivée des Européens ? Véritables archéologues des microbes, des chercheurs ont répondu à ces deux questions en étudiant des bactéries parfois vieilles de plusieurs millénaires.

Taille du texte:

La revue Science publie jeudi deux études sur l'histoire de ces maladies qui ont marqué l'imaginaire collectif: la peste, qui a causé la terrible Peste noire à la fin du Moyen-âge, et la lèpre, associée au cours des siècles à des images de malades lourdement défigurés.

"La bactérie de la peste a une importance particulière dans l'histoire de l'humanité, donc c'est important de savoir comment ces épidémies se sont propagées", explique à l'AFP le microbiologiste Javier Pizarro-Cerda, l'un des auteurs de la première étude.

Le chercheur travaille pour l'institut français Pasteur, impliqué dans les deux études. Son travail, réalisé en collaboration avec des scientifiques de l'université canadienne McMaster, explique pourquoi chaque épidémie de peste a duré si longtemps au fil des âges.

Depuis deux mille ans, le monde a connu trois pandémies de peste. La première, dite peste de Justinien, a marqué pendant deux cents ans la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-Âge. Près d'un millénaire plus tard, la deuxième a débuté par la Peste noire qui a tué près de la moitié de la population européenne au milieu des années 1300, puis ensuite donné lieu à des épisodes récurrents pendant des siècles.

La troisième, née en Asie au milieu du XIXe siècle, se prolonge encore aujourd'hui avec de multiples cas, en particulier en Afrique subsaharienne: République démocratique du Congo, Madagascar, Ouganda....

Les auteurs de l'étude ont examiné des échantillons de Yersinia pestis, la bactérie de la peste bubonique, qui remontaient à chacune de ces épidémies. Ils ont noté un point commun: dans les trois cas, le microbe a connu une évolution génétique qui a peu à peu réduit sa virulence.

On pourrait penser qu'une épidémie s'éteint quand un microbe devient moins dangereux. Mais en provoquant des infections moins graves, la bactérie de la peste a prolongé leur durée, ce qui lui a donné plus d'occasions pour se transmettre d'un individu à l'autre.

- Une lèpre américaine -

Les chercheurs de Pasteur ont confirmé cette hypothèse en infectant des groupes de rats avec certains échantillons récents: la maladie y a bien perduré plus longtemps quand la virulence de la bactérie était réduite.

C'est une avancée considérable dans la compréhension des épidémies de peste, même si le contexte actuel, où des antibiotiques permettent de bien lutter contre la maladie, est largement différent des siècles passés.

"Ça nous permet de saisir de façon globale comment les agents pathogènes peuvent s'adapter à différentes situations", souligne M. Pizarro Cerda. "On peut finalement mieux comprendre ce qu'est la peste, et comment on peut développer des mesures pour se défendre."

Le passé éclaire également le présent dans la seconde étude, qui se penche sur le parcours de la lèpre au fil des millénaires.

Les équipes de Pasteur ont, ici, collaboré avec l'Université du Colorado, pour examiner des centaines d'échantillons issus de fouilles archéologiques en Amérique du Nord comme du Sud.

Ils y ont découvert l'une des bactéries impliquées dans la lèpre, Mycobacterium lepromatosis. Or, les échantillons concernés remontaient à il y a neuf mille ans, soit bien avant l'arrivée des premiers colons européens.

"On montre qu'il y avait déjà une forme de lèpre en Amérique et qui a été propagée sur tout le continent", résume à l'AFP l'un des principaux auteurs, Nicolas Rascovan, spécialiste en paléogénomique à l'institut Pasteur. "Ce n'est pas un petit coin de continent, c'était vraiment partout."

Attention, pour autant, à ne pas mettre la colonisation hors de cause. Les Européens ont bien transmis sur le sol américain une autre bactérie, Mycobacterium leprae, considérée jusqu'aux années 2000 comme seule responsable de la lèpre.

Mais cette découverte va permettre d'orienter les recherches sur Mycobacterium lepromatosis, sur laquelle demeurent de nombreuses zones d'ombre depuis sa découverte en 2008.

"Il nous reste encore beaucoup de diversité de ce pathogène à découvrir. Et on sait maintenant qu'il faut la chercher en Amérique, pas ailleurs", conclut M. Rascovan. "Ça nous aide à envisager des stratégies pour combattre les pathogènes et les maladies."

Z.Marek--TPP