The Prague Post - Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

EUR -
AED 4.356899
AFN 81.253891
ALL 97.746566
AMD 454.461823
ANG 2.123798
AOA 1087.756925
ARS 1742.867408
AUD 1.77497
AWG 2.138148
AZN 2.028064
BAM 1.965638
BBD 2.390264
BDT 144.491998
BGN 1.955584
BHD 0.44701
BIF 3493.395131
BMD 1.186212
BND 1.517055
BOB 8.201048
BRL 6.286094
BSD 1.18674
BTN 104.471906
BWP 15.788023
BYN 4.016602
BYR 23249.760466
BZD 2.389158
CAD 1.629796
CDF 3351.049961
CHF 0.933075
CLF 0.028656
CLP 1124.149584
CNY 8.439129
CNH 8.428115
COP 4587.379396
CRC 597.792089
CUC 1.186212
CUP 31.434625
CVE 110.916465
CZK 24.331461
DJF 210.813674
DKK 7.465666
DOP 74.138314
DZD 153.269297
EGP 57.024662
ERN 17.793184
ETB 171.348527
FJD 2.646736
FKP 0.871827
GBP 0.868604
GEL 3.199643
GGP 0.871827
GHS 14.531281
GIP 0.871827
GMD 85.407731
GNF 10272.598159
GTQ 9.097304
GYD 248.19226
HKD 9.229384
HNL 31.031651
HRK 7.533991
HTG 155.287249
HUF 389.86086
IDR 19466.929541
ILS 3.958574
IMP 0.871827
INR 104.251629
IQD 1553.938072
IRR 49895.056884
ISK 143.009493
JEP 0.871827
JMD 190.721389
JOD 0.841066
JPY 173.761107
KES 153.618429
KGS 103.732602
KHR 4754.339239
KMF 492.277882
KPW 1067.599792
KRW 1635.553221
KWD 0.361723
KYD 0.98895
KZT 641.732018
LAK 25681.495947
LBP 106225.308931
LKR 358.313442
LRD 210.81957
LSL 20.568577
LTL 3.502577
LVL 0.717528
LYD 6.423384
MAD 10.631431
MDL 19.652365
MGA 5302.368515
MKD 61.838735
MMK 2489.958798
MNT 4266.950556
MOP 9.513316
MRU 47.353732
MUR 53.688071
MVR 18.161414
MWK 2060.450675
MXN 21.694041
MYR 4.988044
MZN 75.810609
NAD 20.568717
NGN 1774.704327
NIO 43.545675
NOK 11.607444
NPR 167.154648
NZD 1.983566
OMR 0.455919
PAB 1.18674
PEN 4.126833
PGK 4.954215
PHP 67.372091
PKR 333.916613
PLN 4.252123
PYG 8468.278623
QAR 4.318702
RON 5.06395
RSD 117.225037
RUB 98.661379
RWF 1715.26294
SAR 4.449308
SBD 9.747125
SCR 17.506512
SDG 713.508599
SEK 10.953723
SGD 1.513726
SHP 0.932177
SLE 27.668394
SLL 24874.282514
SOS 677.918385
SRD 45.431332
STD 24552.199008
STN 25.1477
SVC 10.383886
SYP 15422.964465
SZL 20.569661
THB 37.602032
TJS 11.167496
TMT 4.163605
TND 3.42074
TOP 2.778227
TRY 48.991636
TTD 8.060344
TWD 35.668334
TZS 2935.874924
UAH 48.838424
UGX 4156.805781
USD 1.186212
UYU 47.667785
UZS 14685.307846
VES 190.087408
VND 31295.245178
VUV 141.376625
WST 3.275017
XAF 659.256733
XAG 0.027868
XAU 0.000321
XCD 3.205798
XCG 2.138805
XDR 0.824767
XOF 657.764334
XPF 119.331742
YER 284.157105
ZAR 20.5793
ZMK 10677.335024
ZMW 27.740849
ZWL 381.959867
  • AEX

    -7.6300

    911.52

    -0.83%

  • BEL20

    -57.1700

    4707.31

    -1.2%

  • PX1

    -78.9700

    7818.22

    -1%

  • ISEQ

    -183.3000

    11272.73

    -1.6%

  • OSEBX

    -6.9900

    1657.19

    -0.42%

  • PSI20

    -28.7400

    7737.97

    -0.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -48.5200

    3493.3

    -1.37%

  • N150

    -25.4400

    3661.67

    -0.69%

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence
Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Les généraux birmans ne s'attendaient pas à une telle résistance: un an après leur coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, les poches de rébellion se multiplient et poussent la junte à intensifier sa répression, des violences qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés.

Taille du texte:

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir vendredi à huis clos pour étudier la situation, d'après des sources diplomatiques.

Le 1er février 2021, l'armée birmane mettait fin à une décennie de transition démocratique.

Depuis, elle opère une répression sanglante. Près de 1.500 civils ont été tués, près de 12.000 arrêtés, d'après une ONG locale qui recense des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Plusieurs massacres de villageois ont récemment été imputés aux militaires.

Face à cela, le front anti-junte - mené par des milices citoyennes soutenues par des factions ethniques - prend de l'ampleur dans la région de Sagaing (centre), et l'Etat de Kayah (est) où l'armée a mené des frappes aériennes, vidant la capitale, Loikaw, d'une grande partie de ses habitants.

Plus au sud, des opposants ont trouvé refuge dans un territoire contrôlé par des insurgés karens et des affrontements sporadiques ont lieu.

Au nord, une faction de l'ethnie Kachin s'est dite mercredi prête à "coopérer avec d'autres groupes pour établir une démocratie fédérale".

"Il y a un esprit d'unité fort contre l'armée. C'est nouveau en Birmanie", dominée depuis l'indépendance en 1948 par des conflits interethniques, souligne à l'AFP Françoise Nicolas de l'Institut français des relations internationales.

- "Années de violence" -

Le conflit va perdurer. "Aucune des parties n'est en mesure de porter un coup fatal à l'autre. Le décor est planté pour des mois, voire des années de violence", estime Richard Horsey de l'International Crisis Group.

Selon lui, la junte pourrait à terme laisser aux insurgés le contrôle de certains territoires, comme ce fut souvent le cas depuis 1948.

En attendant, la crise, ajoutée à la pandémie, a fait sombrer l'économie.

L'inflation galope, des centaines de milliers d'emplois ont été perdus et la Banque mondiale table sur une croissance quasi-nulle cette année, après une contraction estimée à 18% en 2021.

Des groupes internationaux quittent le pays (le français TotalEnergies, l'américain Chevron, l'australien Woodside, le norvégien Telenor...). Ces départs devraient peu affecter les généraux qui disposent de confortables revenus en provenance notamment de l'opaque commerce des pierres précieuses.

Rangoun a retrouvé une certaine animation, mais beaucoup de commerces restent fermés.

"On vit en enfer. Mes rêves d'avenir sont morts. Dès que j'entends un bruit, j'ai peur de voir arriver les soldats", raconte un habitant sous couvert d'anonymat.

Le conflit déborde chez les voisins. Plus de 300.000 civils ont été déplacés, certains fuyant en Inde et Thaïlande. Et des observateurs notent une recrudescence des activités illicites dans la région, trafic de drogues de synthèse en tête.

- Echec à l'international -

Face à cela, le manque de résultats de la communauté internationale, focalisée sur l'Afghanistan, le Yémen et l'Ukraine, est criant.

Les résolutions non contraignantes du Conseil de sécurité, le plan de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour renouer le dialogue et les sanctions ciblées de plusieurs puissances occidentales n'ont pas ébranlé le régime.

Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ont appelé vendredi les Nations Unies à adopter un embargo sur les armes. "Ne pas le faire à ce stade équivaut à de la complicité", a estimé Fortify Rights.

Mais la Chine et la Russie ont refusé jusqu'à présent. Pékin, qui a investi des milliards de dollars en Birmanie avant le putsch, joue sur deux tableaux: dialoguer avec la junte et maintenir le contact avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi.

Le parti a volé en éclats. Aung San Suu Kyi, 76 ans, toujours tenue au secret, a déjà été condamnée à six ans de prison et risque des décennies de détention.

D'autres responsables ont été arrêtés, condamnés à de lourdes sentences.

La junte, qui a annulé les élections de 2020 remportées massivement par la LND, a promis un nouveau scrutin en 2023, une perspective jugée peu crédible au vu du chaos actuel.

"Le peuple birman ne peut compter que sur lui-même", relève Debbie Stothard de l'ONG Alternative ASEAN Network.

Pour marquer les un an du coup d'Etat, mardi, des activistes ont appelé à des grèves silencieuses.

Les autorités ont averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort. Sollicitées par l'AFP, elles n'ont pas fait de commentaires.

G.Kucera--TPP