The Prague Post - Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

EUR -
AED 4.298308
AFN 81.92842
ALL 98.084438
AMD 449.658082
ANG 2.094583
AOA 1073.261444
ARS 1468.279515
AUD 1.797333
AWG 2.106729
AZN 1.991668
BAM 1.950584
BBD 2.361684
BDT 142.702048
BGN 1.952874
BHD 0.441244
BIF 3442.161504
BMD 1.170405
BND 1.495414
BOB 8.082386
BRL 6.37672
BSD 1.169772
BTN 100.183093
BWP 15.616838
BYN 3.827896
BYR 22939.94066
BZD 2.349537
CAD 1.601886
CDF 3377.78954
CHF 0.933357
CLF 0.02875
CLP 1103.282348
CNY 8.396545
CNH 8.408618
COP 4742.04856
CRC 591.323751
CUC 1.170405
CUP 31.015736
CVE 110.718148
CZK 24.646426
DJF 208.0043
DKK 7.461362
DOP 70.350158
DZD 151.75855
EGP 58.145374
ERN 17.556077
ETB 159.672582
FJD 2.63493
FKP 0.862316
GBP 0.862764
GEL 3.171819
GGP 0.862316
GHS 12.166116
GIP 0.862316
GMD 83.688631
GNF 10131.027064
GTQ 8.990189
GYD 244.728101
HKD 9.187663
HNL 30.84028
HRK 7.530413
HTG 153.519463
HUF 400.091736
IDR 19027.510373
ILS 3.917797
IMP 0.862316
INR 100.486011
IQD 1533.230728
IRR 49303.316231
ISK 142.964601
JEP 0.862316
JMD 186.69553
JOD 0.829797
JPY 172.183562
KES 151.572338
KGS 102.35198
KHR 4706.199287
KMF 492.135958
KPW 1053.33889
KRW 1609.04963
KWD 0.357653
KYD 0.974835
KZT 607.784679
LAK 25222.230108
LBP 104868.299941
LKR 351.638671
LRD 234.666446
LSL 20.82134
LTL 3.455902
LVL 0.707966
LYD 6.317227
MAD 10.539461
MDL 19.797818
MGA 5184.89504
MKD 61.456221
MMK 2457.274227
MNT 4200.068068
MOP 9.458292
MRU 46.470981
MUR 52.797044
MVR 18.017904
MWK 2032.412478
MXN 21.795138
MYR 4.979492
MZN 74.859293
NAD 20.821752
NGN 1792.545747
NIO 43.012461
NOK 11.837998
NPR 160.294714
NZD 1.958001
OMR 0.450015
PAB 1.169682
PEN 4.148497
PGK 4.827984
PHP 66.236151
PKR 332.687497
PLN 4.243969
PYG 9322.309495
QAR 4.260981
RON 5.080258
RSD 117.17157
RUB 91.876031
RWF 1678.360965
SAR 4.389513
SBD 9.757579
SCR 16.795029
SDG 702.829472
SEK 11.168743
SGD 1.499763
SHP 0.919755
SLE 26.33756
SLL 24542.814783
SOS 668.884838
SRD 43.683615
STD 24225.023271
SVC 10.234892
SYP 15217.759559
SZL 20.821484
THB 38.256993
TJS 11.235231
TMT 4.108122
TND 3.388456
TOP 2.741205
TRY 46.869412
TTD 7.935846
TWD 34.069936
TZS 3090.09425
UAH 48.858496
UGX 4204.755761
USD 1.170405
UYU 46.96561
UZS 14893.405655
VES 131.422218
VND 30603.168287
VUV 139.633925
WST 3.222549
XAF 654.218686
XAG 0.032033
XAU 0.000356
XCD 3.163078
XDR 0.812997
XOF 651.915763
XPF 119.331742
YER 283.061714
ZAR 20.832029
ZMK 10535.048293
ZMW 28.335227
ZWL 376.869976
  • AEX

    2.7400

    916.76

    +0.3%

  • BEL20

    -12.1200

    4475.18

    -0.27%

  • PX1

    44.0200

    7766.71

    +0.57%

  • ISEQ

    43.4700

    11482.71

    +0.38%

  • OSEBX

    0.3300

    1633.8

    +0.02%

  • PSI20

    0.7700

    7733.44

    +0.01%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -4.8800

    2434.83

    -0.2%

  • N150

    13.7500

    3632.37

    +0.38%

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence
Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Les généraux birmans ne s'attendaient pas à une telle résistance: un an après leur coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, les poches de rébellion se multiplient et poussent la junte à intensifier sa répression, des violences qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés.

Taille du texte:

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir vendredi à huis clos pour étudier la situation, d'après des sources diplomatiques.

Le 1er février 2021, l'armée birmane mettait fin à une décennie de transition démocratique.

Depuis, elle opère une répression sanglante. Près de 1.500 civils ont été tués, près de 12.000 arrêtés, d'après une ONG locale qui recense des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Plusieurs massacres de villageois ont récemment été imputés aux militaires.

Face à cela, le front anti-junte - mené par des milices citoyennes soutenues par des factions ethniques - prend de l'ampleur dans la région de Sagaing (centre), et l'Etat de Kayah (est) où l'armée a mené des frappes aériennes, vidant la capitale, Loikaw, d'une grande partie de ses habitants.

Plus au sud, des opposants ont trouvé refuge dans un territoire contrôlé par des insurgés karens et des affrontements sporadiques ont lieu.

Au nord, une faction de l'ethnie Kachin s'est dite mercredi prête à "coopérer avec d'autres groupes pour établir une démocratie fédérale".

"Il y a un esprit d'unité fort contre l'armée. C'est nouveau en Birmanie", dominée depuis l'indépendance en 1948 par des conflits interethniques, souligne à l'AFP Françoise Nicolas de l'Institut français des relations internationales.

- "Années de violence" -

Le conflit va perdurer. "Aucune des parties n'est en mesure de porter un coup fatal à l'autre. Le décor est planté pour des mois, voire des années de violence", estime Richard Horsey de l'International Crisis Group.

Selon lui, la junte pourrait à terme laisser aux insurgés le contrôle de certains territoires, comme ce fut souvent le cas depuis 1948.

En attendant, la crise, ajoutée à la pandémie, a fait sombrer l'économie.

L'inflation galope, des centaines de milliers d'emplois ont été perdus et la Banque mondiale table sur une croissance quasi-nulle cette année, après une contraction estimée à 18% en 2021.

Des groupes internationaux quittent le pays (le français TotalEnergies, l'américain Chevron, l'australien Woodside, le norvégien Telenor...). Ces départs devraient peu affecter les généraux qui disposent de confortables revenus en provenance notamment de l'opaque commerce des pierres précieuses.

Rangoun a retrouvé une certaine animation, mais beaucoup de commerces restent fermés.

"On vit en enfer. Mes rêves d'avenir sont morts. Dès que j'entends un bruit, j'ai peur de voir arriver les soldats", raconte un habitant sous couvert d'anonymat.

Le conflit déborde chez les voisins. Plus de 300.000 civils ont été déplacés, certains fuyant en Inde et Thaïlande. Et des observateurs notent une recrudescence des activités illicites dans la région, trafic de drogues de synthèse en tête.

- Echec à l'international -

Face à cela, le manque de résultats de la communauté internationale, focalisée sur l'Afghanistan, le Yémen et l'Ukraine, est criant.

Les résolutions non contraignantes du Conseil de sécurité, le plan de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour renouer le dialogue et les sanctions ciblées de plusieurs puissances occidentales n'ont pas ébranlé le régime.

Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ont appelé vendredi les Nations Unies à adopter un embargo sur les armes. "Ne pas le faire à ce stade équivaut à de la complicité", a estimé Fortify Rights.

Mais la Chine et la Russie ont refusé jusqu'à présent. Pékin, qui a investi des milliards de dollars en Birmanie avant le putsch, joue sur deux tableaux: dialoguer avec la junte et maintenir le contact avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi.

Le parti a volé en éclats. Aung San Suu Kyi, 76 ans, toujours tenue au secret, a déjà été condamnée à six ans de prison et risque des décennies de détention.

D'autres responsables ont été arrêtés, condamnés à de lourdes sentences.

La junte, qui a annulé les élections de 2020 remportées massivement par la LND, a promis un nouveau scrutin en 2023, une perspective jugée peu crédible au vu du chaos actuel.

"Le peuple birman ne peut compter que sur lui-même", relève Debbie Stothard de l'ONG Alternative ASEAN Network.

Pour marquer les un an du coup d'Etat, mardi, des activistes ont appelé à des grèves silencieuses.

Les autorités ont averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort. Sollicitées par l'AFP, elles n'ont pas fait de commentaires.

G.Kucera--TPP