The Prague Post - Avec la pénurie d'avions en Europe, les craintes d'un dumping social

EUR -
AED 4.33231
AFN 80.806951
ALL 97.199647
AMD 452.340936
ANG 2.11207
AOA 1081.750241
ARS 1663.604248
AUD 1.791234
AWG 1.6589
AZN 2.001235
BAM 1.958867
BBD 2.375078
BDT 143.571744
BGN 1.955637
BHD 0.444726
BIF 3468.206179
BMD 1.179662
BND 1.513201
BOB 8.165851
BRL 6.29574
BSD 1.179226
BTN 104.06016
BWP 15.675277
BYN 3.995989
BYR 23121.374528
BZD 2.371673
CAD 1.631313
CDF 3330.79445
CHF 0.934999
CLF 0.028733
CLP 1127.166522
CNY 8.392939
CNH 8.395178
COP 4545.178571
CRC 594.420591
CUC 1.179662
CUP 31.261042
CVE 110.681787
CZK 24.238554
DJF 209.649158
DKK 7.4645
DOP 73.018841
DZD 152.780327
EGP 56.871154
ERN 17.694929
ETB 168.952336
FJD 2.656366
FKP 0.87369
GBP 0.873392
GEL 3.180398
GGP 0.87369
GHS 14.527002
GIP 0.87369
GMD 87.295226
GNF 10233.567055
GTQ 9.032108
GYD 246.688002
HKD 9.17048
HNL 30.883643
HRK 7.533086
HTG 154.485147
HUF 389.142143
IDR 19656.707335
ILS 3.957211
IMP 0.87369
INR 104.648933
IQD 1545.357175
IRR 49634.27661
ISK 142.609002
JEP 0.87369
JMD 189.102867
JOD 0.836363
JPY 174.36289
KES 152.759839
KGS 103.161503
KHR 4726.905742
KMF 493.098696
KPW 1061.726499
KRW 1644.098673
KWD 0.360153
KYD 0.982751
KZT 641.905014
LAK 25557.376719
LBP 105579.745828
LKR 356.72852
LRD 210.573971
LSL 20.443503
LTL 3.483235
LVL 0.713566
LYD 6.387888
MAD 10.652407
MDL 19.669462
MGA 5267.190459
MKD 61.507729
MMK 2476.69489
MNT 4244.274539
MOP 9.439599
MRU 47.091963
MUR 53.403093
MVR 18.060787
MWK 2049.073202
MXN 21.672101
MYR 4.952237
MZN 75.392242
NAD 20.44336
NGN 1756.020879
NIO 43.269118
NOK 11.715547
NPR 166.495855
NZD 2.016325
OMR 0.453582
PAB 1.179111
PEN 4.131769
PGK 4.943851
PHP 67.342775
PKR 332.078071
PLN 4.256875
PYG 8397.004606
QAR 4.294247
RON 5.074788
RSD 117.171108
RUB 98.647946
RWF 1707.560695
SAR 4.424469
SBD 9.705239
SCR 17.502198
SDG 709.568069
SEK 11.039489
SGD 1.513801
SHP 0.927029
SLE 27.492309
SLL 24736.925913
SOS 674.172682
SRD 45.172203
STD 24416.620962
STN 24.920359
SVC 10.318286
SYP 15338.127355
SZL 20.443606
THB 37.57691
TJS 11.038022
TMT 4.140613
TND 3.419545
TOP 2.76289
TRY 48.888855
TTD 7.997522
TWD 35.658814
TZS 2919.663187
UAH 48.788359
UGX 4128.992134
USD 1.179662
UYU 47.048278
UZS 14474.451974
VES 192.807308
VND 31156.642007
VUV 141.094036
WST 3.166068
XAF 656.974469
XAG 0.026879
XAU 0.000314
XCD 3.188095
XCG 2.125355
XDR 0.817065
XOF 656.482906
XPF 119.331742
YER 282.469888
ZAR 20.464493
ZMK 10618.372564
ZMW 28.036421
ZWL 379.850672
  • AEX

    4.8400

    935.44

    +0.52%

  • BEL20

    1.4100

    4709.11

    +0.03%

  • PX1

    68.9000

    7898.74

    +0.88%

  • ISEQ

    296.9000

    11416.57

    +2.67%

  • OSEBX

    11.4900

    1653.06

    +0.7%

  • PSI20

    86.4500

    7804.83

    +1.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    27.6100

    3522.41

    +0.79%

  • N150

    35.1300

    3694.67

    +0.96%

Avec la pénurie d'avions en Europe, les craintes d'un dumping social
Avec la pénurie d'avions en Europe, les craintes d'un dumping social / Photo: Kirill KUDRYAVTSEV - AFP

Avec la pénurie d'avions en Europe, les craintes d'un dumping social

Face à la pénurie d'avions, les compagnies recourent de plus en plus à d'autres transporteurs pour assurer leurs vols, ce que l'on appelle l'affrètement. Mais des professionnels craignent que ce modèle facilite le dumping social en Europe et compromette la sécurité.

Taille du texte:

Alors que le nombre de passagers aériens a dépassé en 2024 son niveau de 2019 dans le monde, une première depuis la pandémie, les avionneurs peinent à remplir leurs objectifs de livraisons, tandis que certains aéronefs sont cloués au sol pour des problèmes d'entretien.

Une solution pour les compagnies réside dans la location d'appareils via des contrats de courte durée incluant l'appareil, l'équipage, l'entretien et l'assurance, "wet lease" dans le jargon aéronautique.

Des entreprises spécialisées se sont créées, certaines désormais de taille imposante comme l'Irlandaise Avia Solutions Group qui exploite 221 appareils sous 12 certificats de transporteur aérien et revendique 35 millions de passagers par an, soit le tiers d'Air France-KLM.

KlasJet, SmartLynx, AirExplore: autant de compagnies basées en Europe de l'Est inconnues du grand public, mais dans les avions desquelles des voyageurs ayant acheté un billet d'un transporteur renommé peuvent voyager, parfois à leur insu quand les appareils sont peints aux couleurs de la compagnie principale.

Selon la société Cirium, spécialiste des données de l'aviation civile, ce type d'activité va croissant et c'est Lufthansa (incluant Austrian Airlines, SWISS, Brussels Airlines et Eurowings) qui a actuellement le plus recours à ce dispositif en Europe.

Le groupe allemand, dont la flotte totale atteignait 735 appareils fin 2024, a indiqué avoir exploité 56 avions en "wet lease" la même année.

Conformes à la réglementation européenne, ces accords "peuvent aussi être abusivement utilisés pour réduire les coûts et saper le droit du travail", a prévenu en août 2024 l'European Cockpit Association, qui fédère 33 syndicats représentant 40.000 pilotes de ligne.

Un avis partagé par des organisations syndicales et des juristes réunis cette semaine par la Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile (CRPN) française.

- "Obligation de vigilance renforcée" -

"Cela devient problématique lorsque l'affrètement devient structurant du marché du transport aérien", estime Antoine Lyon-Caen, avocat spécialiste du droit du travail.

La CRPN, qui gère la retraite complémentaire des pilotes, hôtesses et stewards de droit français, s'inquiète non seulement d'un déficit de cotisations, mais aussi d'un dumping social voire d'infractions au droit du travail.

"On a pu récupérer les contrats. On a pu constater qu'on avait (...) un officier pilote de ligne (copilote, NDLR) qui était payé un petit peu plus de 1.000 euros en fixe sur le mois" et des stewards et hôtesses "à 300 euros", témoigne Sandrine Johnson, directrice générale adjointe de la Caisse.

"Au niveau européen, on n'est pas du tout sur quelque chose d'anecdotique, et donc il est vraiment temps d'aller prendre le sujet à bras-le-corps", souligne Patrick Arpino, vice-président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL): "l'Europe et le marché des affrètements ne peuvent pas être le Far West".

Pour Me Lyon-Caen, les employeurs franchissent la "ligne rouge" quand les navigants "ne sont pas soumis à la protection sociale du pays où ils ont leur base d'affectation", un sujet déjà identifié dans d'autres secteurs d'activité en Europe.

Alors que plusieurs procédures judiciaires sont en cours à l'initiative de la CRPN, Mme Johnson remarque qu'il s'agit d'"une voie qui permet d'aboutir, qui permet de créer de la jurisprudence", mais qui n'est pas assez rapide.

L'inspection du travail peine également à lutter contre ce phénomène, vu les contraintes opérationnelles du secteur, témoigne Stéphane Salmon, président du principal syndicat français d'hôtesses et de stewards, le SNPNC.

La CRPN souhaite que les compagnies affréteuses soient soumises à une "obligation de vigilance renforcée" auprès des sociétés de "wet lease" car cela concerne non seulement l'affiliation aux régimes sociaux, mais "la sécurité, le droit des passagers et le droit du travail", remarque Mme Johnson.

La Caisse réclame également un encadrement du métier des courtiers aériens, qui font le lien entre les affréteurs et les sociétés de location, "parce que ce sont eux qui mettent en place les schémas de fraude" en tirant les prix vers le bas, selon Mme Johnson.

K.Dudek--TPP