The Prague Post - A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu

EUR -
AED 4.313558
AFN 79.123718
ALL 96.942304
AMD 449.964277
ANG 2.10293
AOA 1077.068334
ARS 1733.746257
AUD 1.780981
AWG 1.65172
AZN 1.998059
BAM 1.955645
BBD 2.368612
BDT 143.118638
BGN 1.954338
BHD 0.443465
BIF 3509.921346
BMD 1.174557
BND 1.51028
BOB 8.126355
BRL 6.257453
BSD 1.176007
BTN 103.550779
BWP 15.665756
BYN 3.982084
BYR 23021.312332
BZD 2.365212
CAD 1.618715
CDF 3316.948727
CHF 0.92314
CLF 0.028606
CLP 1122.220907
CNY 8.355093
CNH 8.362363
COP 4581.536271
CRC 593.252902
CUC 1.174557
CUP 31.125754
CVE 110.256247
CZK 24.289132
DJF 209.423374
DKK 7.463958
DOP 72.914211
DZD 152.200273
EGP 55.910561
ERN 17.618351
ETB 168.7896
FJD 2.644869
FKP 0.870954
GBP 0.861459
GEL 3.171448
GGP 0.870954
GHS 14.430854
GIP 0.870954
GMD 86.916867
GNF 10201.190125
GTQ 9.008285
GYD 246.040467
HKD 9.132942
HNL 30.822553
HRK 7.534194
HTG 153.877784
HUF 390.404784
IDR 19549.028935
ILS 3.918562
IMP 0.870954
INR 103.477687
IQD 1540.677685
IRR 49404.825949
ISK 143.002477
JEP 0.870954
JMD 188.585028
JOD 0.832706
JPY 173.74629
KES 151.877942
KGS 102.715017
KHR 4726.624752
KMF 490.965069
KPW 1057.125942
KRW 1641.126393
KWD 0.358721
KYD 0.980022
KZT 636.629458
LAK 25461.978567
LBP 105312.539211
LKR 355.601769
LRD 209.923334
LSL 20.40328
LTL 3.468161
LVL 0.710478
LYD 6.342496
MAD 10.608658
MDL 19.510451
MGA 5199.587203
MKD 61.530115
MMK 2466.010659
MNT 4224.04733
MOP 9.419052
MRU 47.041265
MUR 53.266356
MVR 17.970298
MWK 2039.238104
MXN 21.617127
MYR 4.941351
MZN 75.052237
NAD 20.40328
NGN 1756.643804
NIO 43.276564
NOK 11.675561
NPR 165.680847
NZD 1.985223
OMR 0.451619
PAB 1.176007
PEN 4.096675
PGK 4.91561
PHP 66.886892
PKR 333.724905
PLN 4.263727
PYG 8374.335159
QAR 4.275961
RON 5.075847
RSD 117.150699
RUB 98.182205
RWF 1704.664666
SAR 4.405169
SBD 9.627676
SCR 17.900779
SDG 706.532839
SEK 11.053632
SGD 1.507071
SHP 0.923017
SLE 27.368589
SLL 24629.872108
SOS 672.046646
SRD 44.746502
STD 24310.953338
STN 24.498055
SVC 10.290183
SYP 15271.480209
SZL 20.40538
THB 37.403736
TJS 11.007526
TMT 4.110949
TND 3.421528
TOP 2.750928
TRY 48.532436
TTD 7.959368
TWD 35.508039
TZS 2901.86962
UAH 48.583443
UGX 4118.673018
USD 1.174557
UYU 46.976271
UZS 14481.850282
VES 191.972897
VND 30987.7435
VUV 139.615359
WST 3.140511
XAF 655.904928
XAG 0.027265
XAU 0.000319
XCD 3.174298
XCG 2.119432
XDR 0.815735
XOF 655.904928
XPF 119.331742
YER 281.247205
ZAR 20.369492
ZMK 10572.426855
ZMW 27.806792
ZWL 378.206795
  • AEX

    -3.3600

    929.94

    -0.36%

  • BEL20

    10.8100

    4709.11

    +0.23%

  • PX1

    -0.7900

    7853.59

    -0.01%

  • ISEQ

    -35.8800

    11176.65

    -0.32%

  • OSEBX

    -5.6100

    1645.65

    -0.34%

  • PSI20

    -21.6300

    7704.09

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.2300

    3494.96

    +0.96%

  • N150

    -13.5900

    3659.77

    -0.37%

A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu
A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu / Photo: LOUAI BESHARA - AFP

A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu

Assis sur le trottoir devant une banque de Damas, Abou Farès, 77 ans, est à bout de forces après avoir attendu des heures pour toucher une part de sa maigre retraite, à cause du manque de liquidités en Syrie.

Taille du texte:

"Je suis ici depuis environ quatre heures, et je n’ai pas encore pu toucher ma retraite", affirme ce retraité, qui ne veut pas donner son nom de famille.

"Les distributeurs ne sont pas suffisamment approvisionnés et les files d'attente sont longues", ajoute-t-il.

Les nouvelles autorités syriennes, issues d'une coalition de groupes islamistes qui a renversé le 8 décembre le président Bachar al-Assad, ont hérité d'un pays ruiné par une guerre de près de 14 ans.

Les sanctions économiques imposées précédemment au pays et dont elles réclament la levée impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

La crise de liquidités a forcé les autorités à drastiquement plafonner les retraits.

La Russie, alliée de Bachar al-Assad, avait le monopole de l’impression des billets. Depuis décembre, les nouvelles autorités ont annoncé avoir reçu une seule fois, en février, de nouveaux billets imprimés à Moscou.

Dans le pays qui compte quelque 1,25 million d'employés de l'Etat, ces fonctionnaires doivent faire la queue devant l'une des deux banques publiques ou devant des distributeurs pour retirer une somme plafonnée à 200.000 livres syriennes, soit environ 20 dollars par jour.

Certains fonctionnaires sont ainsi contraints de prendre un congé pour passer la journée à tenter de retirer une part de leurs revenus. Les épargnants qui veulent retirer leurs économies sont dans le même cas.

"Il y a des malades, des personnes âgées (...) on ne peut pas continuer comme ça", lâche Abou Farès.

- "Manque clair de liquidités" -

Les banques ont la possibilité de relever le plafond des 200.000 livres syriennes en cas de disponibilité de liquidités, selon une employée d’une banque privée ayant souhaité rester anonyme.

Mais "il y a un manque clair de liquidités, c’est également pour cette raison que nous désactivons les distributeurs automatiques à la fin des horaires de travail officiels", ajoute-t-elle à l'AFP.

Devant le guichet de la Banque commerciale publique syrienne, une file chaotique de près de 300 personnes s’allonge. Comme Abou Farès, certains attendent assis à même le sol.

Mountaha Abbas, une fonctionnaire de 37 ans, doit s’y reprendre à trois fois pour pouvoir retirer l’intégralité de son salaire de 500.000 livres syriennes, soit environ 50 dollars.

"Des files, que des files (…) notre vie est faite de files d’attente", soupire cette femme, le visage encadré par un voile blanc.

Après cinq heures d’attente, elle peut finalement retirer 200.000 livres, en espérant avoir davantage de chance le lendemain.

"Il y a beaucoup de distributeurs à Damas, mais très peu fonctionnent", remarque-t-elle.

Avant le début du conflit en 2011, un dollar valait environ 50 livres. La monnaie locale a depuis perdu plus de 90 % de sa valeur.

L’économiste Georges Khouzam explique que les cambistes, un métier qui était clandestin sous Assad, ont "délibérément réduit la liquidité en livres syriennes pour provoquer des fluctuations rapides sur le marché et en tirer profit, et non pour soutenir la monnaie nationale".

Vendre des devises était passible de sept ans de prison et de lourdes amendes du temps du pouvoir d'Assad, qui gardait la main sur les monnaies étrangères pour se maintenir à flot.

V.Sedlak--TPP