The Prague Post - Des villageois promettent de s'opposer "jusqu'au bout" à un barrage pour le canal de Panama

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Des villageois promettent de s'opposer "jusqu'au bout" à un barrage pour le canal de Panama
Des villageois promettent de s'opposer "jusqu'au bout" à un barrage pour le canal de Panama / Photo: MARTIN BERNETTI - AFP

Des villageois promettent de s'opposer "jusqu'au bout" à un barrage pour le canal de Panama

Magdalena Martinez a vécu toute sa vie au bord de la rivière Indio, mais un barrage prévu pour protéger le canal de Panama de la sécheresse menace désormais d'engloutir sa maison.

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Cette femme de 49 ans fait partie des centaines d'habitants opposés à un nouveau réservoir qui doit alimenter en eau douce la cette voie navigable interocéanique, au cœur de tensions diplomatiques avec les États-Unis.

"Je me sens mal face à cette menace", déclare Mme Martinez dans la maison en bois au toit de tôle où elle vit avec son mari et cinq de ses treize enfants. "Nous ne savons pas où nous irons", confie-t-elle à l'AFP.

Toute sa famille est née à Boca de Uracillo, un hameau entouré de collines verdoyantes, dont les quelque 200 habitants vivent de l'élevage et de la culture, de manioc et de maïs notamment.

Les villageois se disent déterminés à empêcher que leurs maisons soient sacrifiées pour aider l'industrie mondiale du transport maritime, qui pèse des milliards de dollars.

"Il faut se battre jusqu'au bout", lance Yturbide Sanchez, 44 ans.

La semaine dernière, des centaines d'habitants de cette zone, brandissant des drapeaux, ont navigué sur la rivière Indio en barques à moteur pour protester contre le projet de barrage, qui obligerait des milliers de familles à déménager.

"Nous ne voulons pas qu'ils nous prennent l'eau de la rivière, nous en avons besoin", a déclaré à l'AFP Ariel Troya. "Si le projet avance, il nous privera de futur", estime le cultivateur de 48 ans.

- "L'eau du futur" -

L'Autorité du canal de Panama (ACP), organisme public autonome qui exploite le canal de 80 km de long reliant les océans Atlantique et Pacifique, a décidé d'y construire un réservoir pour faire face à des sécheresses sévères, comme celle de 2023 ayant entraîné une réduction drastique du trafic maritime. Or, le Panama tire des recettes provenant du transit des navires et des prestations de services.

Inauguré il y a plus d'un siècle, le canal de Panama dépend en effet de l'eau de pluie, autrefois abondante, stockée dans deux lacs artificiels qui fournissent également de l'eau potable.

Le canal possède un système d'écluses pour hisser ou abaisser les navires jusqu'à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le passage d'un navire nécessite près de 200 millions de litres d'eau douce.

Le nouveau réservoir voulu par l'Autorité, couvrant environ 4.600 hectares, alimenterait un des lacs existants via un tunnel de neuf kilomètres.

Le projet "répond à un besoin identifié depuis longtemps : c'est l'eau du futur", a déclaré à l'AFP Karina Vergara, responsable environnement et social à l'ACP.

Les travaux devraient commencer en 2027 et s'achever en 2032, pour un investissement d'environ 1,6 milliard de dollars. Sur ce montant, 400 millions sont prévus pour indemniser et reloger environ 2.500 personnes de plusieurs villages.

"Nous avons pris un engagement ferme de dialogue et de recherche d'accords" avec les personnes affectées, affirme Mme Vergara. Mais si le réservoir n'est pas construit, "on le regrettera dans 15 ans", assure-t-elle.

- "Donner nos vies" -

Plusieurs représentants de la société civile affirment qu'au total, environ 12.000 personnes pourraient être affectées par le projet, soutenu par le président panaméen Jose Raul Mulino, puisqu'il toucherait l'ensemble du bassin de la rivière Indio.

Long de 80 kilomètres, le canal de Panama représente 6% du commerce maritime mondial et constitue le moteur de l'économie du pays.

Il se retrouve au centre d'un bras de fer diplomatique en raison des multiples menaces du président américain Donald Trump de "reprendre" le canal, restitué par les Etats-Unis au Panama en 1999, en raison d'une supposée influence chinoise.

Dans le village de Limon, proche de Boca de Uracillo, les habitants refusent aussi d'abandonner leurs maisons. "Nous ne partirons pas. Ils devront nous faire partir par la force", affirme Maricel Sanchez, 25 ans, étudiante à l'université.

Les villageois comptent sur leurs terres pour vivre pendant la retraite, explique Olegario Cedeño, agriculteur, dans sa maison où il vit avec sa femme et ses trois enfants, entourée de poules et de perroquets. "Nous donnerons notre vie pour ce combat".

M.Soucek--TPP