The Prague Post - Jafar Panahi, le cinéaste interdit qui défie le pouvoir iranien

EUR -
AED 4.176264
AFN 79.390778
ALL 98.193331
AMD 435.359105
ANG 2.034873
AOA 1043.206027
ARS 1289.7675
AUD 1.750315
AWG 2.048029
AZN 1.937421
BAM 1.956066
BBD 2.291911
BDT 138.25877
BGN 1.95741
BHD 0.428558
BIF 3378.258635
BMD 1.137004
BND 1.460198
BOB 7.844065
BRL 6.420327
BSD 1.135154
BTN 96.761136
BWP 15.237069
BYN 3.714804
BYR 22285.28547
BZD 2.28011
CAD 1.561847
CDF 3257.517905
CHF 0.934014
CLF 0.027894
CLP 1070.435323
CNY 8.191325
CNH 8.155272
COP 4741.443703
CRC 577.378385
CUC 1.137004
CUP 30.130616
CVE 110.279972
CZK 24.862424
DJF 202.137442
DKK 7.464552
DOP 67.039101
DZD 150.321408
EGP 56.7187
ERN 17.055065
ETB 153.667162
FJD 2.560311
FKP 0.841706
GBP 0.840017
GEL 3.115836
GGP 0.841706
GHS 12.542703
GIP 0.841706
GMD 81.864718
GNF 9833.334982
GTQ 8.713183
GYD 237.482241
HKD 8.905683
HNL 29.547011
HRK 7.538002
HTG 148.530165
HUF 403.94398
IDR 18472.057095
ILS 4.107968
IMP 0.841706
INR 96.806883
IQD 1487.001877
IRR 47896.309096
ISK 145.150415
JEP 0.841706
JMD 180.384489
JOD 0.806181
JPY 162.103149
KES 146.699916
KGS 99.431468
KHR 4543.616845
KMF 494.032708
KPW 1023.288434
KRW 1552.841401
KWD 0.348504
KYD 0.945928
KZT 580.568819
LAK 24524.329445
LBP 101705.707657
LKR 339.836136
LRD 227.020821
LSL 20.317958
LTL 3.357279
LVL 0.687763
LYD 6.201842
MAD 10.434117
MDL 19.682672
MGA 5075.68908
MKD 61.538355
MMK 2386.919341
MNT 4068.577622
MOP 9.154843
MRU 45.143129
MUR 51.9729
MVR 17.578517
MWK 1968.267214
MXN 21.877499
MYR 4.81071
MZN 72.666378
NAD 20.317958
NGN 1807.613767
NIO 41.775672
NOK 11.49072
NPR 154.818018
NZD 1.89955
OMR 0.437609
PAB 1.135154
PEN 4.153064
PGK 4.653632
PHP 62.956357
PKR 319.939835
PLN 4.25999
PYG 9056.229482
QAR 4.137262
RON 5.055353
RSD 117.235916
RUB 90.212247
RWF 1626.02075
SAR 4.264548
SBD 9.494859
SCR 16.27821
SDG 682.775298
SEK 10.833622
SGD 1.46367
SHP 0.893507
SLE 25.833161
SLL 23842.413185
SOS 648.688066
SRD 42.270984
STD 23533.694664
SVC 9.932348
SYP 14783.277415
SZL 20.312758
THB 36.956096
TJS 11.63488
TMT 3.9852
TND 3.392961
TOP 2.662982
TRY 44.334973
TTD 7.716048
TWD 34.07864
TZS 3061.915688
UAH 47.117797
UGX 4143.562534
USD 1.137004
UYU 47.156402
UZS 14647.988624
VES 107.840913
VND 29509.811178
VUV 138.008217
WST 3.15657
XAF 656.046065
XAG 0.033953
XAU 0.000339
XCD 3.072812
XDR 0.815911
XOF 656.046065
XPF 119.331742
YER 277.258926
ZAR 20.27546
ZMK 10234.40773
ZMW 31.045215
ZWL 366.11494
  • AEX

    -9.5500

    917.39

    -1.03%

  • BEL20

    -48.0100

    4439.13

    -1.07%

  • PX1

    -129.7600

    7734.4

    -1.65%

  • ISEQ

    -56.6300

    11269.7

    -0.5%

  • OSEBX

    2.9400

    1549.67

    +0.19%

  • PSI20

    -44.9900

    7330.9

    -0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -9.3100

    2649.89

    -0.35%

  • N150

    -18.5000

    3539.55

    -0.52%

Jafar Panahi, le cinéaste interdit qui défie le pouvoir iranien
Jafar Panahi, le cinéaste interdit qui défie le pouvoir iranien / Photo: Valery HACHE - AFP

Jafar Panahi, le cinéaste interdit qui défie le pouvoir iranien

Opposant au pouvoir iranien, le réalisateur Jafar Panahi a consacré sa vie au cinéma en défiant la censure, parfois au prix de sa liberté, jusqu'à sa consécration par une Palme d'or à Cannes samedi.

Taille du texte:

"Je suis vivant parce que je fais des films", a déclaré à l'AFP pendant le festival l'auteur du brûlot politique "Un simple accident", l'un de ses films les plus directs.

Assigné jusqu'à récemment en Iran, interdit de tourner, le cinéaste de 64 ans, figure de la Nouvelle vague du cinéma iranien multiprimée à l'international, a pu faire le déplacement à Cannes - et dans un festival - pour la première fois depuis 15 ans.

Son amour du cinéma, Panahi l'a plusieurs fois payé de sa liberté : il a été incarcéré à deux reprises, 86 jours en 2010 et près de sept mois entre 2022 et 2023. Il avait entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération.

Derrière les barreaux, Panahi a trouvé l'inspiration pour son dernier film, dans lequel il dénonce l'arbitraire sans se mettre lui-même en scène comme dans ses précédentes réalisations. "Quand on met (un artiste) en prison, on lui tend une perche, on lui donne une matière, des idées, on lui ouvre un monde nouveau", a-t-il expliqué à Cannes.

Grand nom du cinéma iranien, comme Abbas Kiarostami dont il a été l'assistant au début de sa carrière, Jafar Panahi a vu ses œuvres, interdites en Iran, régulièrement primées dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Berlin. Ne pouvant s'y rendre, sa chaise restait symboliquement vide.

- Tourner clandestinement -

La vie de ce fils d'artisan, né à Téhéran le 11 juillet 1960 et ayant grandi dans les quartiers pauvres de la capitale, a basculé en 2010.

Il est alors condamné à six ans de prison pour "propagande contre le régime" après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique.

Il écope aussi de 20 ans d'interdiction de réaliser ou écrire des films, voyager ou s'exprimer dans les médias. Ces condamnations ne l'ont jamais empêché de continuer à filmer clandestinement.

Mais, dès lors, sa caméra se tourne "vers l'intérieur" : Panahi se met en scène lui-même, montrant ses difficultés à tourner en cachette. Comme dans "Aucun ours", Prix spécial en 2022 à Venise, où on pouvait le voir diriger une équipe à distance via Zoom, de l'autre côté de la frontière turque.

Car Panahi ne s'est jamais non plus résolu à l'exil, préférant rester dans son pays envers et contre tout, pour scruter dans ses oeuvres les injustices sociales ou la place des femmes. Et promettant d'y retourner, après le Festival de Cannes, malgré les risques de représailles.

- Soutenu à Cannes -

Parmi ses films les plus acclamés figure "Taxi Téhéran", tourné depuis l'intérieur d'un taxi, pour lequel il a reçu l'Ours d'or à la Berlinale en 2015. Les conservateurs iraniens avaient fulminé.

Temple du cinéma, le Festival de Cannes le soutient et lui offre une tribune depuis ses débuts : son premier long métrage, "Le Ballon blanc", a reçu la Caméra d'or en 1995.

Le cinéaste s'est aussi vu décerner le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard en 2003 pour "Sang et or" et le Prix du scénario en 2018 pour "Trois Visages".

En 2012, Jafar Panahi a été colauréat, avec sa compatriote Nasrin Sotoudeh, avocate des droits humains, du prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen.

Il a un fils devenu cinéaste, Panah. Son premier film, "Hit the Road", a été présenté en 2021 à la Quinzaine des cinéastes à Cannes.

O.Ruzicka--TPP