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Accélérer les correspondances de mois d'une heure: Air France-KLM et le gestionnaire des aéroports parisiens ont pris une première mesure à Roissy-Charles-de-Gaulle pour défendre le "hub" parisien face à des plateformes de correspondance ultra-compétitives comme Doha, Dubaï ou Istanbul.
Dans le cadre de leur partenariat stratégique scellé il y a un mois, le groupe ADP (Aéroports de Paris) et le groupe aérien franco-néerlandais, qui est son principal client, ont lancé un dispositif pour sécuriser les correspondances courtes.
"Short Connection Pass" (pass courte correspondance): c'est la notification que reçoivent désormais les passagers dont la correspondance est jugée "à risque" d'après les données en temps réel des deux acteurs - temps de trajet estimé jusqu’à la porte d’embarquement, attente aux contrôles, horaire actualisé du prochain vol...
Ce pass leur donne un accès prioritaire aux contrôles de sécurité et aux formalités de police à l'aéroport Roissy-CDG, "le hub le plus puissant d'Europe en termes d'offres de correspondances", selon Air France.
"C'est un enjeu extrêmement fort pour Air France" dont la moitié des clients (jusqu'à 140.000 par jour) sont en correspondance, explique à l'AFP Arthur Schmitt directeur du service clients hub pour Air France.
"La correspondance génère toujours un stress. L'enjeu pour nous c'est de rendre CDG le plus attractif possible pour ce type de voyage", a-t-il ajouté.
Selon lui, il est essentiel que le passager n'ait pas à "courir" et puisse effectuer sa correspondance de façon "sereine".
Lorsque le temps de connexion passe sous un certain seuil - 45 minutes par exemple entre un vol Toulouse-Paris et un départ vers New York - un traitement prioritaire est automatiquement déclenché, explique Air France.
Air France, qui dispose des coordonnées de près de 80% de ses clients, leur enverra ce pass par SMS et par mail 30 minutes avant leur arrivée à Paris-Charles de Gaulle.
Si le client n’a pas reçu ce message, il sera automatiquement identifié dès le premier scan de sa carte d’embarquement.
"L'élément nouveau, c'est que nos agents de prévenance qui scannent systématiquement la carte d'embarquement savent que le passager doit être accompagné et qu'il doit passer de façon prioritaire", souligne à l'AFP Valérie Senentz, directrice des aérogares de Paris-CDG.
Sous l'oeil du président Emmanuel Macron, Philippe Pascal, nouveau PDG du Groupe ADP, et Benjamin Smith, le directeur général de l'entreprise franco-néerlandaise, ont officialisé au salon du Bourget en juin un "partenariat inédit" entre leurs deux sociétés baptisé "Connect France" pour améliorer l'expérience client.
Z.Marek--TPP