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La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mercredi, peu surprise par la baisse des taux d'un quart de point de la banque centrale américaine (Fed), une décision très largement anticipée par les investisseurs.
Le Dow Jones a gagné 0,57%, l'indice Nasdaq a reculé de 0,33% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,10%.
"La réunion de la Fed d'aujourd'hui n'a pas provoqué de séisme (...) il n'y a pas eu de surprise majeure", commente auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
La Réserve fédérale a baissé mercredi ses taux d'intérêt pour la première fois de l'année, dans une fourchette comprise entre 4% et 4,25%.
"Cette décision était attendue à l'unanimité", résument les analystes de HFE.
Un seul responsable, promu par M. Trump, a voté contre: Stephen Miran, qui a rejoint la Fed seulement mardi et qui aurait voulu voir les taux d'intérêt baisser d'un demi-point, selon un communiqué de l'institution.
Une telle réduction "aurait probablement provoqué une réaction plus importante" sur les marchés, estime Christian Hoffmann, de Thornburg Investment Management.
Selon la médiane des prévisions de la Fed, ses membres anticipent deux autres baisses de taux (d'un quart de point chacune) en 2025, ce qui impliquerait une nouvelle détente à chacune des réunions programmées d'ici la fin de l'année.
Mais le président de l'institution, Jerome Powell, a prévenu mercredi qu'il s'agissait davantage d'une hypothèse que d'une certitude.
M. Powell a assuré devant la presse que les décisions futures de la Fed "seront fondées sur les données disponibles, l'évolution des perspectives et l'équilibre des risques" concernant le marché du travail et l'inflation.
Cette première baisse "n'est pas un revirement, c'est une mesure réfléchie", note Gina Bolvin, de Bolvin Wealth Management Group.
"Pour les investisseurs, cela signifie un allègement modeste des taux, et non pas des feux d'artifice", ajoute-t-elle.
Une politique monétaire accommodante est généralement favorable aux actions, car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d'investissements et donc de croissance.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts américains à dix ans a touché un plus bas depuis avril juste après la décision de la Fed. Vers 20H15 GMT, il se tendait finalement à 4,07% contre 4,03% la veille.
A la cote, "la faiblesse de certaines capitalisations géantes" a pesé sur la place américaine, observent les analystes de Briefing.com.
Le mastodonte américain Nvidia (-2,62% à 170,29 dollars) a été pénalisé après que l'Administration chinoise du cyberespace (CAC) a interdit aux entreprises technologiques du pays d'acheter ses puces, Pékin accusant l'entreprise d'entorse à la concurrence, selon le Financial Times.
Elle a entraîné avec elle une partie du secteur des semiconducteurs, à l'image de Broadcom (-3,84%), Intel (-1,46%) ou Advanced Micro Devices (-0,81%).
La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft s'est envolée (+13,13% à 22,84 dollars) à l'annonce d'un partenariat avec Waymo.
Lyft aidera la filiale d'Alphabet (Google) à lancer son offre de véhicules autonomes dans les rues de Nashville (Tennessee).
Waymo est déjà en partenariat avec Uber, concurrent de Lyft, dans plusieurs villes des Etats-Unis. Le titre d'Uber a perdu 4,96% à 92,98 dollars.
Le site de revente de billets sportifs et d'événements et spectacles StubHub a connu une première séance timide à Wall Street. Son action, dont le prix avait initialement été fixé à 23,50 dollars, a terminé à 22,17 dollars.
T.Musil--TPP