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Le président américain Donald Trump se rend mardi en Pennsylvanie en espérant apaiser la colère des Américains, exaspérés par la hausse du coût de la vie, une de ses grandes promesses de campagne et un des arguments majeurs de ses détracteurs.
Trump soutient, malgré les chiffres, avoir réduit l'inflation et il compte désormais reprendre les rassemblements qui lui avaient réussi durant la dernière campagne présidentielle.
Le milliardaire de 79 ans a rejeté avec véhémence ce qu'il appelle la "supercherie" des démocrates sur le coût de la vie. Mais les sondages indiquent que sa cote de popularité a chuté sous le poids des mauvaises performances de sa politique économique.
Le républicain doit également faire face à des dissensions au sein de son propre mouvement "Make America Great Again" (Rendre sa grandeur à l'Amérique), avec des appels qui se multiplient à se concentrer sur le pays plutôt que sur l'international.
En Pennsylvanie, Trump "discutera de la manière dont lui et son administration continuent de se concentrer sur la réalisation de sa priorité n°1 un depuis le premier jour de sa présidence: mettre fin à la crise de l'inflation de Joe Biden", a déclaré un responsable de la Maison Blanche à l'AFP.
Le président doit s'exprimer depuis le complexe hôtelier du Mount Airy Casino à Pocono, en Pennsylvanie, selon les médias américains. Avant de devenir président, il comptait plusieurs casinos dans son portefeuille d'affaires, dont plusieurs ont fait faillite.
Donald Trump insiste sur le fait que les prix baissent pour des produits clés comme le boeuf, les oeufs et le café, et qu'il répare le "gâchis" laissé par son prédécesseur démocrate.
En conseil des ministres la semaine dernière, il a aussi affirmé que le sujet du coût de la vie était monté de toutes pièces par l'opposition.
Mais la hausse des prix a continué de s'accélérer pour atteindre 2,8% en septembre. La cote de popularité du président a simultanément chuté à son plus bas niveau depuis son retour au pouvoir en janvier, notamment en raison du coût de la vie que les Américains imputent en partie à ses tarifs douaniers.
- 12 milliards pour l'agriculture -
Son ancienne alliée, Marjorie Taylor Greene, figure de la droite radicale qui a démissionné du Congrès après avoir rompu avec lui, lui reproche d'avoir échoué sur la question.
"Pour un président dont le slogan était +l'Amérique d'abord+, la priorité n°1 aurait dû être la politique intérieure et ce ne l'a pas été", a déploré Mme Greene dimanche sur CBS News.
Le thème a été au centre de la campagne des démocrates lors des élections remportées en novembre pour la mairie de New York et pour les gouvernorats du New Jersey et de Virginie.
La Pennsylvanie ouvrière est un Etat-clé sur la route de la Maison Blanche. Trump a remporté de justesse cet État du nord-est en 2016 et 2024, et l'avait perdu de peu face à Biden en 2020.
Il n'est pas éligible pour se représenter en 2028, malgré des déclarations contraires au sein de son clan. Mais les élections de mi-mandat pour renouveler le Congrès en novembre 2026 sont aussi cruciales qu'incertaines.
La cheffe de cabinet du président, Susie Wiles, a indiqué qu'il serait sur le terrain l'année prochaine, afin de mobiliser une base électorale tentée par l'absention.
D'ores et déjà, il a annoncé lundi un plan d'aide de douze milliards de dollars pour soutenir les agriculteurs américains, frappés de plein fouet par la guerre commerciale déclenchée par Washington.
"Nous aimons nos agriculteurs et comme vous le savez, les agriculteurs m'aiment", a déclaré Trump à la Maison Blanche.
L.Bartos--TPP