The Prague Post - Au Salon 2023, l'agriculture à l'épreuve du climat

EUR -
AED 4.165526
AFN 80.357438
ALL 98.658221
AMD 441.284057
ANG 2.043957
AOA 1038.825357
ARS 1330.049869
AUD 1.762624
AWG 2.044195
AZN 1.942722
BAM 1.957913
BBD 2.290372
BDT 137.818747
BGN 1.958237
BHD 0.427462
BIF 3374.171473
BMD 1.134089
BND 1.471902
BOB 7.838598
BRL 6.422301
BSD 1.134324
BTN 95.867159
BWP 15.444806
BYN 3.712339
BYR 22228.144687
BZD 2.278559
CAD 1.567657
CDF 3258.238098
CHF 0.934291
CLF 0.028009
CLP 1074.843703
CNY 8.246358
CNH 8.202951
COP 4761.858318
CRC 573.624167
CUC 1.134089
CUP 30.053359
CVE 110.384137
CZK 24.918168
DJF 201.999798
DKK 7.462011
DOP 66.623081
DZD 150.38812
EGP 57.578142
ERN 17.011335
ETB 151.793368
FJD 2.558956
FKP 0.854418
GBP 0.853243
GEL 3.113066
GGP 0.854418
GHS 15.937482
GIP 0.854418
GMD 81.087246
GNF 9825.604709
GTQ 8.736506
GYD 238.021092
HKD 8.789184
HNL 29.459055
HRK 7.532599
HTG 148.051096
HUF 404.090686
IDR 18650.320664
ILS 4.0872
IMP 0.854418
INR 95.592873
IQD 1486.016951
IRR 47759.323169
ISK 146.297557
JEP 0.854418
JMD 179.924191
JOD 0.804296
JPY 163.905342
KES 146.705978
KGS 99.175866
KHR 4544.945405
KMF 492.763211
KPW 1020.678627
KRW 1585.416775
KWD 0.347829
KYD 0.945329
KZT 586.027663
LAK 24529.691025
LBP 101638.594065
LKR 339.676611
LRD 226.87887
LSL 20.881622
LTL 3.34867
LVL 0.685999
LYD 6.193685
MAD 10.518345
MDL 19.511403
MGA 5151.605518
MKD 61.506236
MMK 2380.932304
MNT 4052.358345
MOP 9.056595
MRU 45.182163
MUR 51.589927
MVR 17.476897
MWK 1966.957612
MXN 22.326147
MYR 4.832921
MZN 72.58193
NAD 20.881622
NGN 1818.897126
NIO 41.745424
NOK 11.755116
NPR 153.387255
NZD 1.908133
OMR 0.436597
PAB 1.134324
PEN 4.158825
PGK 4.703118
PHP 62.994063
PKR 318.757754
PLN 4.274634
PYG 9075.795445
QAR 4.139468
RON 4.977498
RSD 117.32663
RUB 93.850463
RWF 1601.056244
SAR 4.252952
SBD 9.482456
SCR 16.120082
SDG 681.019651
SEK 10.932142
SGD 1.469513
SHP 0.891216
SLE 25.845438
SLL 23781.261177
SOS 648.311151
SRD 41.787752
STD 23473.352887
SVC 9.925713
SYP 14745.271758
SZL 20.872712
THB 37.468599
TJS 11.740575
TMT 3.969312
TND 3.403233
TOP 2.656146
TRY 43.744405
TTD 7.69237
TWD 34.707667
TZS 3057.02992
UAH 47.361735
UGX 4155.521669
USD 1.134089
UYU 47.601376
UZS 14632.793075
VES 98.368579
VND 29491.984826
VUV 137.310837
WST 3.14242
XAF 656.671531
XAG 0.035015
XAU 0.000347
XCD 3.064933
XDR 0.81996
XOF 656.665735
XPF 119.331742
YER 277.794838
ZAR 20.849739
ZMK 10208.173548
ZMW 31.484258
ZWL 365.1762
  • AEX

    20.2800

    898.21

    +2.31%

  • BEL20

    69.9900

    4499.65

    +1.58%

  • PX1

    179.9700

    7773.74

    +2.37%

  • ISEQ

    315.3600

    10689.08

    +3.04%

  • OSEBX

    23.0500

    1510.15

    +1.55%

  • PSI20

    -23.0800

    6969.52

    -0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.1300

    2875.5

    +2.5%

  • N150

    51.1000

    3458.08

    +1.5%

Au Salon 2023, l'agriculture à l'épreuve du climat
Au Salon 2023, l'agriculture à l'épreuve du climat / Photo: Charly TRIBALLEAU - AFP

Au Salon 2023, l'agriculture à l'épreuve du climat

Le goût d'un fromage, la nature d'un vin ou le visage d'une forêt: les bouleversements du climat n'épargnent pas l'agriculture. Tour de piste des initiatives et solutions glanées dans les allées du Salon de l'agriculture 2023.

Taille du texte:

"Du brin d'herbe au fromage"

La production des salers, cantal et autres fromages AOP (appelation d'origine protégée) typiquement français va devoir être "repensée", prédit Christophe Chassard, chercheur à l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement).

Car si l'herbe ne pousse plus, les agriculteurs n'ont d'autre choix que de demander une dérogation au strict cahier des charges de leur appelation.

Cet hiver, dans le Massif central, les vaches qui produisent la Fourme d'Ambert ont ainsi consommé jusqu'à 20% de fourrage extérieur à la zone géographique de l'AOP. Si cela se reproduit chaque année, une Fourme d'Ambert ne sera donc plus vraiment une Fourme d'Ambert, selon le cahier des charges actuellement en vigueur.

L'Inrae cherche ainsi des "solutions (...) du brin d'herbe au fromage", et même plus en amont, pour adapter les cahiers des charges tout en veillant à conserver "le coeur du produit ainsi que sa qualité".

Les chercheurs travaillent sur plusieurs pistes, des mélanges microbiens pour garder les goûts et les textures des fromages, à la sélection génétique pour trouver des races de vaches moins sensibles à la chaleur.

Graines d'avenir

"A vos marques, prêts, récoltez !". Côté Office national des forêts (ONF), des enfants s'arment de pinces en bois pour attraper des glands disséminés devant eux en un temps imparti.

Le gestionnaire des 11 millions d'hectares de forêt publique a souhaité cette année au Salon sensibiliser les plus jeunes à la collecte des graines, nécessaires au reboisement des forêts durement touchées par des maladies favorisées par le changement climatique: depuis 2018, ce dépérissement a concerné 300.000 hectares, soit "30 fois la surface de Paris".

Un autre atelier met les enfants au défi d'associer trois graines à un arbre en devenir: un séquoia, un chêne ou un cèdre de l'Atlas. Des essences de diverses régions de France ou du monde qui sont actuellement testées en forêt sur de petites surfaces, les "îlots d'avenir", pour voir si elles sauront s'adapter au climat de demain.

Super-cépages

L'Institut français de la vigne et du vin (IFV) a quant à lui décidé de présenter des cépages anciens ou hybrides qui résisteront davantage aux bouleversements environnementaux que subira le monde viticole.

Ces cépages "d'avenir" disputeront "le match contre le changement climatique", explique aux visiteurs Taran Limousin, ingénieur à l'IFV.

Plusieurs variétés ont déjà des atouts, dit-il, citant l'Assyrtiko, un cépage ancien venu de Grèce qui ne redoute pas la sécheresse, ou le jeune rouge Sirano, un hybride amériricano-européen qui craint peu le mildiou et l'oïdium, deux ravageurs de la vigne.

En 2021, de fortes pluies, gelées et épisodes de grêle avaient ravagé une partie des vignobles français et européens. L'été dernier, sécheresse et chaleurs caniculaires ont conduit plusieurs AOC (Appelations d'origine controlée) du Bordelais à irriguer leurs parcelles, sur dérogation.

Table ronde cinq étoiles

Pour parler "agriculture et climat", l'école AgroParisTech a choisi de recevoir des chercheurs du Giec ou encore l'agroclimatologue Serge Zaka.

Malgré les boulversements climatiques, l'agriculture a "énormément" de solutions afin de continuer à nourrir l'humanité, selon le scientifique.

Par exemple, les panneaux solaires pour "faire de l'ombre sur les sols" et les garder humides, ou des dispositifs numériques d'"alertes" permettant aux agriculteurs d'anticiper des événements météorologiques extrêmes, évoque-t-il.

Une autre solution sera de "mélanger les variétés", comme plusieurs sortes de blé tendre aux caractéristiques différentes sur une même parcelle, pour sécuriser un rendement minimum.

Car "l'été 2022 n'était pas un ovni, mais un avant-goût palpable de ce qui nous attend", prévient Nathalie de Noblet, directrice de recherche au Commissariat à l'énergie atomique.

C.Sramek--TPP