The Prague Post - Réindustrialisation: dans le bocage vendéen, le ciment presque sans CO2

EUR -
AED 4.319196
AFN 80.196709
ALL 96.881973
AMD 449.860648
ANG 2.104946
AOA 1078.474886
ARS 1673.557852
AUD 1.785205
AWG 2.116962
AZN 2.003332
BAM 1.960894
BBD 2.361309
BDT 143.081068
BGN 1.955865
BHD 0.443372
BIF 3498.020279
BMD 1.17609
BND 1.50555
BOB 8.152901
BRL 6.373466
BSD 1.172406
BTN 103.146906
BWP 15.698398
BYN 3.964043
BYR 23051.365735
BZD 2.357909
CAD 1.623422
CDF 3381.258975
CHF 0.933415
CLF 0.029096
CLP 1141.442354
CNY 8.385346
CNH 8.377595
COP 4632.618859
CRC 592.901739
CUC 1.17609
CUP 31.166387
CVE 110.899327
CZK 24.337893
DJF 208.7754
DKK 7.466961
DOP 74.858328
DZD 152.33524
EGP 56.687308
ERN 17.641351
ETB 167.239684
FJD 2.668783
FKP 0.871656
GBP 0.868248
GEL 3.175344
GGP 0.871656
GHS 14.242039
GIP 0.871656
GMD 85.265849
GNF 10166.315153
GTQ 9.014416
GYD 245.960558
HKD 9.164977
HNL 30.766674
HRK 7.533328
HTG 153.404577
HUF 393.037988
IDR 19380.200523
ILS 3.908386
IMP 0.871656
INR 103.486225
IQD 1540.678016
IRR 49454.587722
ISK 143.400743
JEP 0.871656
JMD 188.178813
JOD 0.833817
JPY 173.500372
KES 152.300682
KGS 102.84883
KHR 4710.241142
KMF 493.36767
KPW 1058.468004
KRW 1630.307751
KWD 0.359072
KYD 0.977038
KZT 626.896106
LAK 25440.78374
LBP 104988.90036
LKR 354.01133
LRD 235.071042
LSL 20.59384
LTL 3.472688
LVL 0.711405
LYD 6.342949
MAD 10.614248
MDL 19.578755
MGA 5265.96963
MKD 61.700014
MMK 2469.556401
MNT 4227.983439
MOP 9.41204
MRU 46.967153
MUR 54.088155
MVR 18.11186
MWK 2042.868359
MXN 21.945493
MYR 4.960155
MZN 75.211036
NAD 20.593205
NGN 1772.614204
NIO 43.14285
NOK 11.75733
NPR 165.034649
NZD 1.980617
OMR 0.452197
PAB 1.175614
PEN 4.130487
PGK 4.895474
PHP 66.737241
PKR 332.670167
PLN 4.247722
PYG 8450.599496
QAR 4.282085
RON 5.072123
RSD 117.15148
RUB 96.975569
RWF 1698.818458
SAR 4.412388
SBD 9.679918
SCR 16.894068
SDG 706.245679
SEK 11.004677
SGD 1.509541
SHP 0.924222
SLE 27.449867
SLL 24662.018724
SOS 672.13594
SRD 46.00335
STD 24342.690315
STN 24.49594
SVC 10.2583
SYP 15291.47085
SZL 20.593057
THB 37.26996
TJS 11.073365
TMT 4.116315
TND 3.409938
TOP 2.754518
TRY 48.540294
TTD 7.955682
TWD 35.715388
TZS 2938.569312
UAH 48.368384
UGX 4125.699647
USD 1.17609
UYU 47.212643
UZS 14642.32155
VES 180.572979
VND 31066.419688
VUV 141.687384
WST 3.2642
XAF 655.848307
XAG 0.028446
XAU 0.000323
XCD 3.178442
XCG 2.11295
XDR 0.815665
XOF 655.848307
XPF 119.331742
YER 281.849742
ZAR 20.585964
ZMK 10586.222749
ZMW 28.108342
ZWL 378.700529
  • AEX

    6.0200

    904.68

    +0.67%

  • BEL20

    24.8000

    4793.69

    +0.52%

  • PX1

    59.8600

    7734.84

    +0.78%

  • ISEQ

    96.1100

    11402.95

    +0.85%

  • OSEBX

    6.8300

    1632.64

    +0.42%

  • PSI20

    50.0800

    7754.11

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    31.3700

    3595.68

    +0.88%

  • N150

    23.4400

    3629.84

    +0.65%

Réindustrialisation: dans le bocage vendéen, le ciment presque sans CO2
Réindustrialisation: dans le bocage vendéen, le ciment presque sans CO2 / Photo: Sebastien SALOM-GOMIS - AFP

Réindustrialisation: dans le bocage vendéen, le ciment presque sans CO2

A 70 kilomètres au sud de Nantes, une haute tour circulaire rouge et blanche émerge de la verdure du bocage vendéen: l'usine de ciment de la start-up française Hoffmann Green affiche l'ambition de devenir le phare d'une industrie cimentière décarbonée, après deux siècles d'émissions massives de CO2.

Taille du texte:

Inaugurée vendredi, l'usine flambant neuve illustre la stratégie de réindustrialisation verte prônée par l'exécutif. Elle promet d'émettre trois à cinq fois moins de gaz à effet de serre que les grands cimentiers traditionnels et a été soutenue financièrement par les plans de relance et France 2030.

Chaque année, 250.000 tonnes de ciment bas-carbone devraient en sortir. Une paille par rapport aux besoins du pays qui consomme 18 millions de tonnes de ciment par an. Mais une révolution dans un secteur qui n'a guère changé ses méthodes très polluantes de fabrication depuis l'invention du ciment il y a 200 ans.

Le procédé traditionnel - en cuisant pendant 18 heures d'affilée du calcaire à plus de 1.400 °C pour obtenir l’élément essentiel du ciment, le clinker - nécessite de gigantesques volumes de gaz naturel et émet presque une tonne de CO2 par tonne de ciment produit - 866 kilos - , soit des ratios d'émission supérieurs à ceux du transport aérien.

Le ciment vendéen de Hoffmann Green "n'a pas de clinker", émet "en moyenne 200 kg de CO2" par tonne, se fabrique "sans cuisson", "sans gaz", "sans eau" et "à température ambiante", en "mixant des déchets industriels réduits en poudre", résume pour l'AFP Julien Blanchard, président du directoire et co-fondateur de la start-up née en 2015.

Les trois principaux ingrédients sont des "laitiers de sidérurgie" -déchets de la fabrication de l'acier- des "boues d'argile" récupérées dans des carrières, et du "gypse" contenu dans les plaques de plâtre issues de la déconstruction de bâtiments.

Des adjuvants brevetés maison déclenchent ensuite une réaction à froid qui permet d'amalgamer le ciment. La recette a été mise au point par David Hoffmann, ingénieur chimiste des minéraux et ancien de Séché Environnement, co-fondateur de la start-up.

Dans cette usine verticale au concept unique, la tour de 70 mètres de haut permet de mélanger les ingrédients issus de 19 silos de plusieurs dizaines de mètres de haut. Et surtout "de réduire de moitié l'emprise au sol" de l'installation par rapport à la première petite usine pilote installée juste à côté.

Autre élément essentiel de la décarbonation du procédé, l'énergie ne pèse plus que 2% des coûts globaux de l'entreprise "contre 20% dans le secteur traditionnel", selon M. Blanchard.

- Les "colosses" peuvent "disparaître" -

Une série de panneaux photovoltaïques sur pilotis, comme des grands arbres métalliques suivant l'orientation du soleil toute la journée, génèrent 50% de la consommation d'électricité du site.

"Tous ces éléments font que globalement notre ciment génère cinq fois moins d'émissions de CO2 qu'un ciment traditionnel", résume M.Blanchard.

Bien sûr le prix est aussi "deux fois plus cher que celui du ciment traditionnel", admet-il. "Mais plus on produira, plus les prix baisseront", avance-t-il en pariant sur un "croisement des courbes de prix" entre son ciment et le traditionnel "en 2026-27".

L'industrie cimentière "nous voit comme les méchants qui veulent faire fermer les cimenteries traditionnelles", relève Stéphane Pierronnet, directeur d'exploitation de l'usine.

Pourtant, les cinq dernières années ont été un chemin long et onéreux. Surtout pour obtenir les certifications permettant au ciment décarboné d'entrer dans la cour des grands ciments normés et référencés.

"Entre 5 et 10 millions d'euros" ont été nécessaires pour financer les évaluations permettant d'obtenir la garantie que "nos ciments sont aussi solides", "avec une durée de vie aussi longue, une même résistance au feu, aux sels marins.." que les ciments traditionnels, explique M. Blanchard.

La société, qui emploie 55 personnes, dont 20% dans la recherche et le développement, prévoit une deuxième usine, à Dunkerque. Elle a aussi des projets en Suisse, en Belgique et au Royaume-Uni.

"Nous avons fait la démonstration qu'on pouvait faire du ciment sans clinker polluant, or le clinker est la raison d'être de l'industrie traditionnelle qui n'a pas encore complètement pris la mesure de la révolution en cours", ajoute M. Blanchard.

"Un peu comme Kodak qui ne croyait pas à la fin de l'argentique", ajoute-t-il, "même si ce sont des colosses, ils peuvent disparaître très vite s'ils ne s'adaptent pas rapidement au nouveau contexte".

W.Urban--TPP