The Prague Post - Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb

EUR -
AED 4.174735
AFN 81.268093
ALL 98.123765
AMD 442.459123
ANG 2.048498
AOA 1040.554638
ARS 1325.314969
AUD 1.758313
AWG 2.048737
AZN 1.934726
BAM 1.955729
BBD 2.294868
BDT 138.094084
BGN 1.956865
BHD 0.428499
BIF 3334.241365
BMD 1.136609
BND 1.467456
BOB 7.854301
BRL 6.518794
BSD 1.136634
BTN 96.282847
BWP 15.411591
BYN 3.719643
BYR 22277.528804
BZD 2.283068
CAD 1.565894
CDF 3267.749935
CHF 0.932838
CLF 0.027953
CLP 1072.686087
CNY 8.212395
CNH 8.202819
COP 4897.828369
CRC 575.217011
CUC 1.136609
CUP 30.120128
CVE 110.260985
CZK 24.887136
DJF 202.397766
DKK 7.461085
DOP 66.901978
DZD 150.664255
EGP 57.55649
ERN 17.049129
ETB 152.72936
FJD 2.563513
FKP 0.850288
GBP 0.850462
GEL 3.120004
GGP 0.850288
GHS 15.201583
GIP 0.850288
GMD 80.699101
GNF 9843.641562
GTQ 8.744682
GYD 237.789124
HKD 8.820373
HNL 29.526873
HRK 7.534466
HTG 148.554393
HUF 404.425238
IDR 18741.880394
ILS 4.077526
IMP 0.850288
INR 96.271489
IQD 1488.944032
IRR 47865.427117
ISK 146.304124
JEP 0.850288
JMD 180.373432
JOD 0.806083
JPY 162.804978
KES 146.90691
KGS 99.396218
KHR 4550.174593
KMF 492.726216
KPW 1022.92166
KRW 1581.715491
KWD 0.348382
KYD 0.947136
KZT 584.797294
LAK 24578.943111
LBP 101838.807627
LKR 340.290063
LRD 227.318722
LSL 20.787643
LTL 3.35611
LVL 0.687523
LYD 6.204774
MAD 10.475419
MDL 19.429746
MGA 5060.194163
MKD 61.511936
MMK 2386.282803
MNT 4064.749575
MOP 9.085569
MRU 45.02836
MUR 51.647696
MVR 17.515058
MWK 1970.875624
MXN 22.290054
MYR 4.818055
MZN 72.614679
NAD 20.789015
NGN 1829.008219
NIO 41.831237
NOK 11.706944
NPR 154.052556
NZD 1.900739
OMR 0.437598
PAB 1.136644
PEN 4.153623
PGK 4.715828
PHP 62.990282
PKR 319.806258
PLN 4.270428
PYG 9083.669235
QAR 4.143449
RON 5.119057
RSD 117.223467
RUB 92.214667
RWF 1632.76265
SAR 4.263576
SBD 9.49958
SCR 16.165567
SDG 682.534331
SEK 10.923178
SGD 1.467299
SHP 0.893196
SLE 25.834918
SLL 23834.095843
SOS 649.519208
SRD 41.884514
STD 23525.503474
SVC 9.944638
SYP 14777.782247
SZL 20.776614
THB 37.173921
TJS 11.792152
TMT 3.97813
TND 3.405776
TOP 2.662045
TRY 43.915826
TTD 7.713228
TWD 34.438121
TZS 3058.613434
UAH 47.099785
UGX 4158.848563
USD 1.136609
UYU 47.588267
UZS 14689.46511
VES 100.717651
VND 29509.201101
VUV 137.15185
WST 3.027917
XAF 655.98217
XAG 0.034833
XAU 0.000336
XCD 3.071741
XDR 0.816823
XOF 655.933115
XPF 119.331742
YER 277.897863
ZAR 20.719182
ZMK 10230.844634
ZMW 30.375166
ZWL 365.987509
  • AEX

    0.4500

    896.02

    +0.05%

  • BEL20

    -50.9000

    4414.4

    -1.14%

  • PX1

    -70.0400

    7626.84

    -0.91%

  • ISEQ

    125.9800

    10801.97

    +1.18%

  • OSEBX

    3.9200

    1512.95

    +0.26%

  • PSI20

    13.3200

    7021.62

    +0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -94.5700

    2779.85

    -3.29%

  • N150

    -12.5100

    3461.78

    -0.36%

Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb
Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb / Photo: MOURAD MJAIED - AFP

Dessalement et traitement des eaux usées: des solutions "incontournables" au Maghreb

Une deuxième station de dessalement ouvrira bientôt en Tunisie, à Zarat, pour soulager le sud assoiffé. Dans un Maghreb en manque de pluie, assainir l'eau de mer est devenu indispensable, malgré des critiques, en plus d'un recours croissant au recyclage des eaux usées en agriculture.

Taille du texte:

En Tunisie, Algérie, Maroc et Libye, les précipitations se font rares, même l'hiver. Ces pays risquent de tomber d'ici 2030 sous le seuil de la "pénurie absolue" en eau (500 m3 par an et habitant), selon la Banque mondiale. Le Maroc est déjà à 600 m3, la Tunisie à moins de 400.

Le dessalement d'eau de mer "est la seule solution" pour obtenir de nouvelles ressources en eau potable, explique à l'AFP le PDG sortant de l'entreprise des eaux tunisienne Sonede, Mosbah Helali évoquant une situation "alarmante".

Pour la Tunisie et le Maroc, dépourvus d'hydrocarbures, le dessalement, très énergivore, représente un défi.

En Tunisie, l'énergie pèse pour 40% du coût de production d'un m3 d'eau potable. "Mais compte tenu des progrès technologiques, le coût peut être divisé par deux", estime M. Helali.

Radhia Essamin, experte en gestion de l'eau, souligne aussi la nocivité des rejets de saûmure, sachant que "la Méditerranée n'est pas une mer ouverte", avec un "taux de renouvellement des eaux beaucoup plus faible que les océans".

Un impact que l'ingénieur Helali nuance, évoquant "une prolifération du milieu aquatique" aux points de rejet et des eaux "prisées des pêcheurs".

- Objectif 2 milliards de m3 par an -

La Tunisie a construit des stations de dessalement dès les années 1970/80 pour épurer les eaux saumâtres extraites du sol.

Mais elle n'a édifié sa première usine de dessalement d'eau de mer qu'en 2018, à Djerba, pour approvisionner le Sud aride.

Aujourd'hui Djerba et les 15 stations traitant l'eau saumâtre fournissent 6% de l'eau potable du pays. Trois nouvelles entreront en service d'ici 2024 dont Zarat dès cette année.

Objectif: 30% d'eau potable issue du dessalement en 2030, selon M. Helali.

Actuellement, l'eau du robinet provient surtout des 37 barrages, remplis seulement à un tiers, faute de précipitations.

Pour la première fois, en avril, le gouvernement a rationné l'eau potable via des coupures nocturnes et interdictions d'usage (espaces verts, piscines, lavage de voitures).

Partout dans le Maghreb semi-aride, le dessalement a le vent en poupe.

L'Algérie est déjà équipée de 23 stations et, grâce à ses ressources en pétrole et gaz, surfe sur un faible coût de l'énergie. Elle en bâtira 14 autres d'ici 2030 pour produire 2 milliards de m3 par an et passer de 18% de la population desservie à 60%, selon l'expert algérien Mustafa Kamal Mihoubi.

Le Maroc compte 12 stations de dessalement dont l'eau est destinée à 25% à l'agriculture, secteur crucial. Sept nouvelles sont prévues avec l'objectif "à court terme" de dépasser le milliard de m3 annuels, selon le ministère de l'Eau.

- "Eau vitale" -

Pour préserver son eau potable absorbée à 80% par l'agriculture, la Tunisie met aussi l'accent sur un traitement poussé des eaux usées, utilisables en irrigation ou pour réalimenter les nappes phréatiques.

Sourire aux lèvres, Lofti Atyaoui, un agriculteur de 52 ans, observe ses tourniquets alimentés par l'eau sortant des installations flambant neuves de la station d'épuration de Siliana (nord-ouest), à quelques km de son exploitation.

Cette eau est "vitale. Sans elle nous pourrions perdre nos récoltes et notre bétail", explique-t-il à l'AFP, heureux d'arroser à profusion champs et amandiers.

Depuis 12 ans, il utilisait de l'eau retraitée, au deuxième degré. "Elle sentait mauvais, contenait des matières parfois nocives et n'était pas disponible de façon continue". Grâce à Siliana, il a multiplié par plus de sept sa capacité d'irrigation.

Au total 125 stations effectuent dans le pays un traitement basique de 300 millions de m3 d'eaux usées par an.

Les zones agricoles bénéficient de 5 à 7% de cette eau, selon Thameur Jaouadi, un dirigeant de l'Office national de l'assainissement (ONAS), pour qui "le traitement des eaux usées est une solution incontournable pour augmenter les ressources".

L'idée, dit-il, est de l'accroître "au maximum", en dépit "du coût élevé" des stations dernier cri de traitement tertiaire (filtres à sable et UV). "C'est moins coûteux que le dessalement, cela doit être une priorité en Tunisie", estime l'experte Essamin.

En Algérie aussi, le recyclage des eaux usées est à l'ordre du jour, mais limité par "un taux de raccordement de 30% aux stations d'épuration", selon M. Mihoubi.

En outre, "les stations d'avant 2010 ne sont pas dotées du traitement tertiaire", note-t-il, préconisant "une mise à niveau pour généraliser" l'utilisation des eaux usées en irrigation.

Plus à l'est, la Libye, pourtant riche en pétrole, est en proie à l'instabilité depuis la chute du dictateur Kadhafi en 2011. Désertique à 90%, elle ne compte que 3 stations de dessalement et 79 de traitement des eaux usées, presque toutes à l'arrêt.

Le pays dépend de la "Grande rivière artificielle": 1.300 puits d'où est extraite de l'eau profonde fossile. Une eau non renouvelable.

D.Kovar--TPP