The Prague Post - En Australie, extraire du venin d'animaux marins pour sauver des vies

EUR -
AED 4.152561
AFN 80.841189
ALL 97.685313
AMD 440.307215
ANG 2.037591
AOA 1034.459388
ARS 1358.941422
AUD 1.752462
AWG 2.037829
AZN 1.894792
BAM 1.9472
BBD 2.280528
BDT 137.2339
BGN 1.959267
BHD 0.426173
BIF 3312.531557
BMD 1.130557
BND 1.455771
BOB 7.821456
BRL 6.431287
BSD 1.129511
BTN 95.2782
BWP 15.336267
BYN 3.696375
BYR 22158.914168
BZD 2.26878
CAD 1.563735
CDF 3248.090153
CHF 0.930522
CLF 0.027688
CLP 1062.494009
CNY 8.220562
CNH 8.171444
COP 4857.720125
CRC 571.27693
CUC 1.130557
CUP 29.959756
CVE 110.737722
CZK 24.92652
DJF 200.9228
DKK 7.4625
DOP 66.420746
DZD 149.73189
EGP 57.280341
ERN 16.958353
ETB 148.137883
FJD 2.553306
FKP 0.851645
GBP 0.851032
GEL 3.098071
GGP 0.851645
GHS 15.5455
GIP 0.851645
GMD 80.836599
GNF 9785.534155
GTQ 8.698582
GYD 236.306343
HKD 8.762912
HNL 29.224731
HRK 7.534482
HTG 147.568258
HUF 403.524034
IDR 18634.007508
ILS 4.089705
IMP 0.851645
INR 95.410519
IQD 1481.029467
IRR 47610.57043
ISK 146.926855
JEP 0.851645
JMD 179.148781
JOD 0.801906
JPY 162.597766
KES 145.988283
KGS 98.867169
KHR 4528.997481
KMF 491.22389
KPW 1017.501161
KRW 1568.46653
KWD 0.346719
KYD 0.941243
KZT 584.229723
LAK 24431.098962
LBP 101203.131857
LKR 338.345681
LRD 225.902292
LSL 20.841821
LTL 3.33824
LVL 0.683863
LYD 6.166764
MAD 10.420278
MDL 19.450098
MGA 5036.630749
MKD 61.5166
MMK 2373.677134
MNT 4039.46856
MOP 9.016677
MRU 44.832231
MUR 51.338571
MVR 17.409009
MWK 1963.77764
MXN 22.283575
MYR 4.790736
MZN 72.29939
NAD 20.84181
NGN 1813.756172
NIO 41.5594
NOK 11.747995
NPR 152.444721
NZD 1.896637
OMR 0.435256
PAB 1.129511
PEN 4.14066
PGK 4.592313
PHP 62.982759
PKR 317.856435
PLN 4.267112
PYG 9028.126875
QAR 4.116325
RON 4.979199
RSD 117.241784
RUB 91.010311
RWF 1604.260163
SAR 4.240188
SBD 9.460892
SCR 16.073223
SDG 678.897186
SEK 10.939488
SGD 1.463704
SHP 0.88844
SLE 25.720126
SLL 23707.193409
SOS 646.108571
SRD 41.661013
STD 23400.244112
SVC 9.88335
SYP 14699.349375
SZL 20.841878
THB 37.249024
TJS 11.74682
TMT 3.956949
TND 3.389454
TOP 2.647877
TRY 43.644757
TTD 7.672116
TWD 34.190266
TZS 3036.676005
UAH 46.965276
UGX 4130.756331
USD 1.130557
UYU 47.400653
UZS 14629.405927
VES 100.180372
VND 29362.822386
VUV 136.901872
WST 3.141279
XAF 653.072675
XAG 0.034277
XAU 0.000337
XCD 3.055387
XDR 0.815877
XOF 651.200286
XPF 119.331742
YER 276.477922
ZAR 20.68036
ZMK 10176.366411
ZMW 31.145445
ZWL 364.038843
  • AEX

    -1.1700

    896.44

    -0.13%

  • BEL20

    23.8100

    4517.2

    +0.53%

  • PX1

    -42.7400

    7727.93

    -0.55%

  • ISEQ

    304.9700

    10678.12

    +2.94%

  • OSEBX

    4.6800

    1514.89

    +0.31%

  • PSI20

    34.1300

    6999.68

    +0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    13.1100

    2927.29

    +0.45%

  • N150

    10.7300

    3470.95

    +0.31%

En Australie, extraire du venin d'animaux marins pour sauver des vies
En Australie, extraire du venin d'animaux marins pour sauver des vies / Photo: DAVID GRAY - AFP

En Australie, extraire du venin d'animaux marins pour sauver des vies

La minuscule méduse irukandji, endémique du nord de l'Australie, est redoutable: une simple piqûre cause des douleurs insoutenables mais son venin peut pourtant sauver des vies.

Taille du texte:

Jamie Seymour a déjà été piqué à onze reprises. Ce professeur en toxicologie à l'université James Cook, dans le Queensland, dans le nord-est de l'Australie, étudie les animaux marins les plus dangereux au monde pour comprendre comment ils peuvent contribuer à fabriquer de l'antivenin.

Dans son hangar, des dizaines de méduses irukandji, dont certaines ne sont pas plus grosses qu'un grain de sésame, flottent dans des réservoirs.

Dans un autre bassin nage un poisson-pierre, le poisson le plus venimeux au monde. Ses épines très dures transpercent la peau et la douleur est telle qu'elle peut entraîner une perte de conscience, voire la mort.

M. Seymour fait lui-même partie des personnes ayant survécu à une de ses piqûres.

Dans son hangar, le biologiste pointe d'autres espèces mortelles, dont une méduse-boîte capable de tuer un être humain en 10 minutes.

"L'Australie est sans aucun doute le continent le plus venimeux du monde", explique M. Seymour à l'AFP, même si les décès sont rares.

- Processus délicat -

Selon les dernières données disponibles, entre 2001 et 2017, 32 décès liés à un animal ont été constatés par an en Australie - la plupart étant imputés aux chevaux ou aux vaches.

Depuis 1883, la méduse irukandji a fait deux morts, contre 69 pour la méduse-boîte.

"Il y a entre 3.000 et 5.000 décès par an en Australie dus à la drogue, à l'alcool et aux accidents de voiture. La probabilité d'être piqué par un animal en Australie - ou mordu - est donc de l'ordre du raisonnable", souligne M. Seymour.

Son établissement est le seul à extraire le venin de ces animaux marins mortels et à le transformer en antivenin. Le processus est cependant délicat.

En ce qui concerne la méduse-boîte, les chercheurs enlèvent les tentacules, les lyophilisent et recueillent le venin une fois solidifié.

Il n'existe pas d'antivenin pour la méduse irukandji.

Pour le poisson-pierre, l'une des méthodes consiste à insérer une seringue dans les glandes à venin du poisson et à prélever quelques millilitres du liquide mortel. Une fois que les chercheurs en ont recueilli suffisamment, ils envoient le venin dans un laboratoire qui le transforme en antivenin.

Puis, "une petite quantité de ce venin est injectée pendant six mois à un animal, tel qu'un cheval, qui produit des anticorps naturels".

Le plasma de l'animal est ensuite prélevé et les anticorps extraits, purifiés et réduits en un antivenin pour les êtres humains.

Ces substances sont ensuite expédiées aux hôpitaux d'Australie et dans certaines îles du Pacifique, où elles peuvent être administrées en cas de piqûre ou de morsure.

"Nous disposons de certains des meilleurs antivenins au monde, cela ne fait aucun doute. Le temps et les efforts consacrés à leur production nous distinguent de la plupart des autres pays", affirme M. Seymour.

- Changement climatique -

Selon les scientifiques, le changement climatique pourrait accroître le risque de piqûres.

Il y a une soixantaine d'années, la période connue des piqûres de méduse irukandji s'étalait de novembre à décembre.

Aujourd'hui, en raison de la hausse de températures des océans, celle-ci s'étend jusqu'à mars, poussant également ces méduses mortelles à se rendre encore plus au sud.

Les étudiants de M. Seymour ont découvert que les changements de températures peuvent également modifier la toxicité du venin.

"Par exemple, si je fabrique un antivenin pour un animal à 20 degrés et que je me fais mordre par un animal qui vit à l'état sauvage à 30 degrés, cet antivenin ne fonctionnera pas", explique-t-il.

Le venin de créatures urticantes pourrait même être utilisé pour traiter une myriade d'autres problèmes de santé, notamment guérir la polyarthrite rhumatoïde.

Ce domaine de recherche reste largement sous-financé.

"Quand on pense au venin, on le voit comme une ratatouille. Il contient tout un tas de composants différents", a déclaré M. Seymour. "Ce que nous essayons de faire, c'est de séparer ces éléments et de comprendre ce qui se passe."

F.Vit--TPP