The Prague Post - Au lac du Der, l'hivernage septentrional des grues cendrées

EUR -
AED 4.304897
AFN 79.966417
ALL 97.125648
AMD 446.579991
ANG 2.097979
AOA 1074.905707
ARS 1598.621673
AUD 1.789615
AWG 2.112886
AZN 1.995218
BAM 1.955712
BBD 2.354694
BDT 142.283625
BGN 1.958003
BHD 0.44078
BIF 3488.143712
BMD 1.172197
BND 1.504233
BOB 8.078638
BRL 6.347681
BSD 1.169148
BTN 103.190377
BWP 15.718296
BYN 3.950523
BYR 22975.070592
BZD 2.351295
CAD 1.621559
CDF 3370.067374
CHF 0.935554
CLF 0.028827
CLP 1136.579075
CNY 8.361109
CNH 8.353015
COP 4662.3911
CRC 592.373458
CUC 1.172197
CUP 31.063233
CVE 110.26006
CZK 24.392836
DJF 208.190672
DKK 7.46819
DOP 73.936687
DZD 152.090186
EGP 56.894451
ERN 17.582962
ETB 167.237607
FJD 2.640727
FKP 0.867989
GBP 0.86778
GEL 3.160175
GGP 0.867989
GHS 14.146366
GIP 0.867989
GMD 83.815689
GNF 10133.545962
GTQ 8.966598
GYD 244.599041
HKD 9.138572
HNL 30.630628
HRK 7.536995
HTG 152.803154
HUF 393.049557
IDR 19199.070852
ILS 3.92246
IMP 0.867989
INR 103.371995
IQD 1531.631375
IRR 49320.209098
ISK 143.184163
JEP 0.867989
JMD 187.071618
JOD 0.831115
JPY 172.787748
KES 151.283222
KGS 102.508894
KHR 4687.789962
KMF 492.913402
KPW 1054.928015
KRW 1625.249584
KWD 0.35813
KYD 0.974256
KZT 628.301849
LAK 25364.863516
LBP 104693.809148
LKR 353.014183
LRD 234.409497
LSL 20.667574
LTL 3.461195
LVL 0.70905
LYD 6.346716
MAD 10.625124
MDL 19.623121
MGA 5199.767022
MKD 61.537243
MMK 2461.373785
MNT 4214.817235
MOP 9.396079
MRU 46.8699
MUR 54.003223
MVR 18.063198
MWK 2027.20917
MXN 21.937908
MYR 4.951129
MZN 74.908442
NAD 20.667574
NGN 1793.462079
NIO 43.028072
NOK 11.77976
NPR 165.104602
NZD 1.989136
OMR 0.45031
PAB 1.169148
PEN 4.118115
PGK 4.879781
PHP 66.480649
PKR 331.752536
PLN 4.251282
PYG 8426.622441
QAR 4.273109
RON 5.078193
RSD 117.17475
RUB 95.159436
RWF 1693.424125
SAR 4.396014
SBD 9.639945
SCR 17.321524
SDG 703.901089
SEK 11.013142
SGD 1.506511
SHP 0.921163
SLE 27.253582
SLL 24580.39266
SOS 668.170062
SRD 45.572103
STD 24262.121162
STN 24.498902
SVC 10.229542
SYP 15241.028599
SZL 20.661074
THB 37.604376
TJS 11.048105
TMT 4.114413
TND 3.419047
TOP 2.745408
TRY 48.297463
TTD 7.934644
TWD 35.779214
TZS 2928.66878
UAH 48.192141
UGX 4112.815723
USD 1.172197
UYU 46.837901
UZS 14540.348513
VES 178.913169
VND 30946.01345
VUV 140.850769
WST 3.253371
XAF 655.927611
XAG 0.028579
XAU 0.000327
XCD 3.167922
XCG 2.107006
XDR 0.815763
XOF 655.927611
XPF 119.331742
YER 281.436367
ZAR 20.617406
ZMK 10551.186581
ZMW 27.912749
ZWL 377.44711
  • AEX

    -1.5300

    898.68

    -0.17%

  • BEL20

    23.7300

    4768.82

    +0.5%

  • PX1

    -23.8700

    7674.78

    -0.31%

  • ISEQ

    60.7300

    11306.31

    +0.54%

  • OSEBX

    -3.9100

    1625.88

    -0.24%

  • PSI20

    -44.1700

    7704.26

    -0.57%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    61.3000

    3564.32

    +1.75%

  • N150

    -1.8000

    3606.39

    -0.05%

Au lac du Der, l'hivernage septentrional des grues cendrées
Au lac du Der, l'hivernage septentrional des grues cendrées / Photo: FRANCOIS NASCIMBENI - AFP

Au lac du Der, l'hivernage septentrional des grues cendrées

Elles y ont trouvé "le gîte et le couvert": chaque année, des dizaines de milliers de grues cendrées passent l'hiver sur le lac du Der, entre Marne et Haute-Marne. Une situation partiellement due au réchauffement climatique, et qui redessine l'écosystème local.

Taille du texte:

Chaque matin, au lever du soleil, elles s'envolent majestueusement, par grappes de trois, cinq, cent ou plus encore, en direction des champs environnants - avec un goût prononcé pour les chaumes de maïs - où elles vont remuer la terre pour trouver de quoi se nourrir.

Le vaste lac-réservoir du Der (48 km2) a été mis en service en 1974 pour limiter les risques d'inondations en Ile-de-France.

En hiver, son faible remplissage fait apparaître de nombreux îlots le long desquels les grues aiment s'installer pour la nuit, les pattes dans l'eau, par instinct de protection vis-à-vis des prédateurs.

"On a créé une zone humide sur leur couloir de migration", entre l'Espagne et la Scandinavie, où elles passent l'été et qu'elles quittent aux premiers froids, explique Benoît Fontaine, écologue au muséum national d'Histoire naturelle et à l'Office français de la biodiversité (OFB).

Et avec le réchauffement climatique, des zones "qui auparavant étaient gelées en hiver ne le sont plus, et du coup elles n'ont plus besoin de partir vers le sud, ou elles partent moins loin", note M. Fontaine.

Sans gel, les grues peuvent plus facilement gratter les champs et pâturages pour y trouver de la nourriture.

- "Des oiseaux opportunistes" -

"Historiquement, ici, c'étaient des terres argileuses qui ne les intéressaient pas", mais à présent "c'est 90% de cultures pour 10% de pâtures", souligne aussi Etienne Clément, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Champagne-Ardenne. "Ce sont des oiseaux opportunistes", sourit-il.

La grue "a le gîte et le couvert" sur ce territoire, résume Lionel Bouillon, bénévole à la LPO et employé de l'Office de tourisme du lac du Der.

Si une majorité des grues cendrées passant par la France continuent leur route habituelle jusqu'en Espagne voire jusqu'au Maroc, elles sont entre 20.000 et 30.000 chaque année à hiverner sur les rives du lac du Der, selon la LPO.

Leur population empruntant ce couloir de migration a été multiplié par dix depuis que la LPO a commencé à les recenser il y a quelques décennies. Leur statut d'espèce protégée, octroyé il y a un demi-siècle en France, explique aussi cette forte croissance, estime M. Clément.

Ce dont le territoire autour du lac du Der profite à plein régime: les grues représentent "50% du tourisme" local, assure Lionel Bouillon. Lors de la "Fête de la grue et de la migration" organisée chaque année vers la Toussaint, "les gens ne viennent que pour ça", souligne-t-il.

- Canon effaroucheur -

Le phénomène a aussi ses inconvénients. "Elles bouffent les grains ou elles arrachent le blé avec leurs pattes", se plaint Jean-Claude Laffrique, agriculteur à Scrupt, à une vingtaine de kilomètres au nord du lac.

Apparaissent régulièrement dans ses champs de nouveaux gadgets pour dissuader les grues d'y traîner leurs pattes: vieilles voitures, canon effaroucheur - un tube relié à une bouteille de gaz qui "pète" à intervalles réguliers - ou encore, depuis cet hiver, trois gréements de planches à voile plantés à quelques dizaines de mètres d'intervalle.

"Mais au bout d'un moment, elles s'habituent...", souffle, fataliste, le sexagénaire.

La région Grand Est verse chaque année une compensation pour les dégâts causés aux cultures. Ce qui ne prive pas Jean-Claude Laffrique de quelques insomnies: "Il y a des nuits, on les entend et on se dit: +Ça y est, elles débarquent+".

"Il y a régulièrement des conflits d'usages entre les agriculteurs et la faune sauvage", reconnaît Benoît Fontaine.

D'autant que les oiseaux migrateurs sont pointés du doigt pour leur responsabilité dans la propagation de la grippe aviaire. "C'est certain que ça joue un rôle", admet Jean-Dominique Lebreton, directeur de recherche émérite au CNRS.

"Mais, et c'est un gros mais, les virus sont transportés par les oiseaux sauvages, mais aussi par les oiseaux domestiques (...) et il y a énormément d'oiseaux domestiques qui circulent", souligne-t-il.

"L'élevage lui-même joue un rôle très important dans la propagation de la grippe aviaire. On a tendance à accuser un peu vite les oiseaux sauvages".

B.Svoboda--TPP