The Prague Post - Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence

EUR -
AED 4.214534
AFN 81.48306
ALL 97.262734
AMD 441.20022
ANG 2.05385
AOA 1051.242388
ARS 1310.810929
AUD 1.772506
AWG 2.065759
AZN 1.955719
BAM 1.951615
BBD 2.316204
BDT 140.289185
BGN 1.957428
BHD 0.433009
BIF 3375.221481
BMD 1.147644
BND 1.474039
BOB 7.943897
BRL 6.304237
BSD 1.147175
BTN 99.139444
BWP 15.481276
BYN 3.754165
BYR 22493.82558
BZD 2.304329
CAD 1.573426
CDF 3301.772585
CHF 0.93634
CLF 0.02821
CLP 1082.527425
CNY 8.250872
CNH 8.250759
COP 4671.164222
CRC 579.058353
CUC 1.147644
CUP 30.41257
CVE 110.317312
CZK 24.810877
DJF 203.959725
DKK 7.459044
DOP 68.112276
DZD 149.87269
EGP 58.074816
ERN 17.214662
ETB 154.701768
FJD 2.588972
FKP 0.852032
GBP 0.854949
GEL 3.121612
GGP 0.852032
GHS 11.820528
GIP 0.852032
GMD 82.059344
GNF 9934.007367
GTQ 8.810032
GYD 239.913475
HKD 9.008886
HNL 30.010686
HRK 7.535443
HTG 150.447403
HUF 402.955098
IDR 18845.52217
ILS 3.996906
IMP 0.852032
INR 99.572305
IQD 1503.413853
IRR 48344.510298
ISK 143.398334
JEP 0.852032
JMD 182.398891
JOD 0.813685
JPY 166.765393
KES 148.218496
KGS 100.361926
KHR 4613.529137
KMF 490.614968
KPW 1032.888918
KRW 1579.686156
KWD 0.351558
KYD 0.95605
KZT 595.982065
LAK 24760.422646
LBP 102828.916629
LKR 344.644
LRD 229.127023
LSL 20.566269
LTL 3.388695
LVL 0.694199
LYD 6.220346
MAD 10.510702
MDL 19.645474
MGA 5078.325008
MKD 61.525305
MMK 2409.140757
MNT 4114.934664
MOP 9.273515
MRU 45.584601
MUR 52.608133
MVR 17.679476
MWK 1992.31022
MXN 21.889465
MYR 4.887834
MZN 73.39184
NAD 20.566234
NGN 1776.174466
NIO 42.176325
NOK 11.528739
NPR 158.617883
NZD 1.917903
OMR 0.441284
PAB 1.14715
PEN 4.127506
PGK 4.729728
PHP 65.725947
PKR 325.414718
PLN 4.276409
PYG 9155.647212
QAR 4.177994
RON 5.031618
RSD 117.208988
RUB 90.121523
RWF 1635.392931
SAR 4.305936
SBD 9.587838
SCR 16.268247
SDG 689.162099
SEK 11.057195
SGD 1.477064
SHP 0.901868
SLE 25.821295
SLL 24065.528466
SOS 655.877377
SRD 44.585647
STD 23753.917074
SVC 10.037477
SYP 14921.966758
SZL 20.589016
THB 37.631829
TJS 11.52858
TMT 4.016755
TND 3.368905
TOP 2.6879
TRY 45.407103
TTD 7.77756
TWD 33.976583
TZS 2989.612909
UAH 47.828843
UGX 4131.105873
USD 1.147644
UYU 46.869908
UZS 14586.55737
VES 117.698599
VND 29979.334628
VUV 137.789095
WST 3.034085
XAF 654.553473
XAG 0.031586
XAU 0.000341
XCD 3.101565
XDR 0.814054
XOF 651.291538
XPF 119.331742
YER 278.536991
ZAR 20.710323
ZMK 10330.177696
ZMW 27.502866
ZWL 369.540952
  • AEX

    -2.5700

    914.56

    -0.28%

  • BEL20

    -10.1800

    4415.79

    -0.23%

  • PX1

    -45.9400

    7610.05

    -0.6%

  • ISEQ

    -174.3700

    11222.16

    -1.53%

  • OSEBX

    6.2200

    1643.93

    +0.38%

  • PSI20

    5.9100

    7394.89

    +0.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    1.4900

    2479.58

    +0.06%

  • N150

    -17.9100

    3563.4

    -0.5%

Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence
Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence / Photo: Damien MEYER - AFP/Archives

Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence

Gaz à effet de serre, élévation du niveau de la mer, seuil de 1,5°C de réchauffement: une dizaine d'indicateurs climatiques clefs sont dans le rouge, alertent une soixantaine de chercheurs de renom dans une vaste étude mondiale parue jeudi.

Taille du texte:

"Le réchauffement d'origine humaine a augmenté à un rythme sans précédent dans les mesures instrumentales, atteignant 0,27°C par décennie sur 2015-2024", concluent les scientifiques issus d'institutions prestigieuses.

Les émissions de gaz à effet de serre, issus notamment de l'utilisation des énergies fossiles, ont en effet atteint un nouveau record en 2024, à 53 milliards de tonnes de CO2 chaque année en moyenne sur la dernière décennie. Les particules polluantes dans l'air, qui ont un effet refroidissant, ont par ailleurs diminué.

Ce constat, publié dans la revue Earth System Science Data, est le fruit du travail de chercheurs provenant de 17 pays, qui s'appuient sur les méthodes du Giec, le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, auquel la plupart appartiennent ou ont appartenu.

L'intérêt de l'étude est de fournir des indicateurs mis à jour annuellement à partir du rapport du Giec, sans attendre le prochain dans plusieurs années.

Pour l'année 2024, le réchauffement observé par rapport à l'ère pré-industrielle a atteint 1,52°C, dont 1,36°C attribuable à la seule activité humaine. L'écart témoigne de la variabilité naturelle du climat, à commencer par le phénomène naturel El Niño.

"mauvaise direction"

C'est un niveau record mais "attendu" compte tenu du réchauffement d'origine humaine, auquel s'ajoutent ponctuellement ces phénomènes naturels, souligne Christophe Cassou, du CNRS. "Ce n'est pas une année exceptionnelle ou surprenante en tant que telle pour les climatologues", affirme-t-il.

Cela ne signifie pas que la planète a déjà franchi le seuil le plus ambitieux de l'accord de Paris (réchauffement limité à 1,5°C), qui s'entend sur une période de plusieurs décennies.

Mais la fenêtre se referme toujours plus. Le budget carbone résiduel - la marge de manœuvre, exprimée en quantité totale de CO2 qui pourrait encore être émise tout en gardant 50% de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C - est en train de fondre.

Ce "budget" n'est plus que de l'ordre de 130 milliards de tonnes au début de 2025, un peu plus de trois ans d'émissions au rythme actuel, contre encore quelque 200 milliards il y a un an.

"Le dépassement du seuil de 1,5°C est désormais inéluctable", juge l'un des auteurs, Pierre Friedlingstein, du CNRS.

"J'ai tendance à être une personne optimiste", affirme l'auteur principal de l'étude, Piers Forster, de l'université de Leeds. "Mais si on regarde la publication de cette année, tout va dans la mauvaise direction".

"réduire les émissions"

Les auteurs ont inclus cette année deux nouveaux indicateurs, dont l'un concerne la montée du niveau de la mer, qui se dilate sous l'effet du réchauffement et reçoit des volumes d'eau douce avec la fonte des glaces.

Le rythme a plus que doublé avec une hausse de quelque 26 mm entre 2019 et 2024, alors que la moyenne était de moins de 2 mm par an depuis le début du XXe siècle.

Au total, le niveau des océans est monté de 22,8 cm depuis le début du siècle dernier, de quoi renforcer le pouvoir destructeur des tempêtes et menacer l'existence de certains États insulaires.

Cette montée, qui obéit à des phénomènes complexes, est soumise à une forte inertie et se poursuivra même si les émissions cessaient immédiatement. Mais l'humanité n'est pas pour autant démunie.

"Que peut on faire pour limiter la vitesse et l'ampleur de la montée du niveau de la mer? Réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible", souligne la climatologue Valérie Masson-Delmotte.

A moins de six mois de la COP30 au Brésil, les politiques en faveur du climat sont pourtant fragilisées par le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord de Paris.

"Tout changement dans la trajectoire ou en termes de politiques publiques susceptible d'augmenter ou de maintenir des émissions qui auraient autrement été réduites, aura une implication sur le climat et le niveau de réchauffement dans les années à venir", rappelle Aurélien Ribes, du Centre national de recherches météorologiques.

Z.Pavlik--TPP