The Prague Post - Dans l'Arctique, des ours polaires plus en forme que prévu mais jusqu'à quand ?

EUR -
AED 4.297145
AFN 80.514189
ALL 97.785062
AMD 447.604669
ANG 2.093828
AOA 1072.828477
ARS 1490.487912
AUD 1.796502
AWG 2.108804
AZN 1.988028
BAM 1.957486
BBD 2.353467
BDT 141.762105
BGN 1.957455
BHD 0.441058
BIF 3473.584104
BMD 1.169933
BND 1.494998
BOB 8.054282
BRL 6.514886
BSD 1.165624
BTN 100.570924
BWP 16.653348
BYN 3.814451
BYR 22930.681112
BZD 2.341357
CAD 1.600836
CDF 3376.425952
CHF 0.932781
CLF 0.029099
CLP 1116.641972
CNY 8.395422
CNH 8.396338
COP 4721.052863
CRC 588.068828
CUC 1.169933
CUP 31.003217
CVE 110.364778
CZK 24.629434
DJF 207.352145
DKK 7.465247
DOP 70.496202
DZD 151.881856
EGP 57.362318
ERN 17.548991
ETB 161.976833
FJD 2.636797
FKP 0.866844
GBP 0.867107
GEL 3.170194
GGP 0.866844
GHS 12.181013
GIP 0.866844
GMD 83.65191
GNF 10113.062475
GTQ 8.952093
GYD 243.780396
HKD 9.183884
HNL 30.502317
HRK 7.535068
HTG 152.942585
HUF 399.224916
IDR 19090.669476
ILS 3.924416
IMP 0.866844
INR 101.064985
IQD 1526.941319
IRR 49268.786988
ISK 142.404159
JEP 0.866844
JMD 186.370616
JOD 0.829505
JPY 172.58438
KES 151.214174
KGS 102.310986
KHR 4675.747647
KMF 493.711538
KPW 1052.975712
KRW 1622.784363
KWD 0.357239
KYD 0.971353
KZT 617.952831
LAK 25138.082171
LBP 104436.540711
LKR 351.718962
LRD 233.701284
LSL 20.681067
LTL 3.454507
LVL 0.70768
LYD 6.326557
MAD 10.538027
MDL 19.809401
MGA 5184.110792
MKD 61.61307
MMK 2455.633802
MNT 4199.214209
MOP 9.423878
MRU 46.362962
MUR 53.220355
MVR 18.017096
MWK 2021.002574
MXN 21.866163
MYR 4.949397
MZN 74.828136
NAD 20.681067
NGN 1788.686529
NIO 42.894197
NOK 11.912752
NPR 160.896272
NZD 1.967184
OMR 0.449857
PAB 1.165654
PEN 4.156151
PGK 4.898906
PHP 66.715995
PKR 332.029338
PLN 4.252511
PYG 8864.787139
QAR 4.260652
RON 5.070255
RSD 117.185091
RUB 91.43491
RWF 1684.149859
SAR 4.388967
SBD 9.693004
SCR 17.057193
SDG 702.566756
SEK 11.210792
SGD 1.499748
SHP 0.919383
SLE 26.908132
SLL 24532.908576
SOS 666.002496
SRD 42.907303
STD 24215.245008
STN 24.519548
SVC 10.198959
SYP 15211.298754
SZL 20.672569
THB 37.80082
TJS 11.14908
TMT 4.106464
TND 3.424596
TOP 2.740098
TRY 47.28962
TTD 7.912951
TWD 34.446911
TZS 3035.975065
UAH 48.781282
UGX 4176.776129
USD 1.169933
UYU 47.062548
UZS 14660.878629
VES 136.841176
VND 30587.305732
VUV 138.951441
WST 3.084099
XAF 656.483176
XAG 0.030117
XAU 0.000345
XCD 3.161802
XCG 2.100645
XDR 0.816447
XOF 656.533722
XPF 119.331742
YER 281.895226
ZAR 20.669551
ZMK 10530.80464
ZMW 26.80855
ZWL 376.717855
  • AEX

    -6.3600

    902.03

    -0.7%

  • BEL20

    -36.8900

    4517.07

    -0.81%

  • PX1

    -60.0500

    7738.07

    -0.77%

  • ISEQ

    -74.5200

    11216.69

    -0.66%

  • OSEBX

    7.0800

    1615.31

    +0.44%

  • PSI20

    22.2500

    7693.76

    +0.29%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -40.9500

    2534.83

    -1.59%

  • N150

    -18.4700

    3676.28

    -0.5%

Dans l'Arctique, des ours polaires plus en forme que prévu mais jusqu'à quand ?
Dans l'Arctique, des ours polaires plus en forme que prévu mais jusqu'à quand ? / Photo: Olivier MORIN - AFP

Dans l'Arctique, des ours polaires plus en forme que prévu mais jusqu'à quand ?

"Polluants éternels", fonte de la banquise : les ours polaires du Svalbard en Arctique arrivent à faire face aux ravages de l'homme sur la planète mieux que prévu, ont constaté des experts de l'Institut polaire norvégien (NPI), mais pour combien de temps ?

Taille du texte:

"Jusqu'à présent, ils ont l'air d'aller bien. Il y a des changements notables dans leur comportement mais ils restent en bonne santé et en bonne condition physique, ils se reproduisent, ils vont mieux que nous ne le craignions. Mais il y a une limite et l'avenir risque de ne pas être aussi radieux", résume le Norvégien Jon Aars, responsable du programme "ours polaires" au NPI.

Il base son constat sur l'étude de 50 à 70 ours polaires capturés chaque année sur deux décennies.

Depuis quarante ans le NPI observe ce mammifère au Svalbard, où il est touché à la fois par les "polluants éternels" produits au bout du monde et par le réchauffement climatique trois à quatre fois plus important en Arctique que la moyenne mondiale. Environ 300 ours polaires vivent au Svalbard toute l'année, selon l'Institut polaire.

En avril, huit scientifiques ont participé à une expédition sur le brise-glace de recherche Kronprins Haakon, au cours de laquelle de nouvelles méthodologies ont été expérimentées.

Les experts ont pour la première fois prélevé des tranches de tissus graisseux où les PFAS viennent se loger pour évaluer leur impact sur la santé de l'ours. Ils ont également relevé les données de capteurs cardiaques implantés l'an passé sur des femelles et qui, couplés avec des GPS, doivent donner des informations sur leurs dépenses énergétiques selon une nouvelle technologie.

Entre deux sorties, ils ont fait part de leur constat à un photographe de l'AFP qui les a accompagnés pour cette mission.

- Moins de concentration, plus de polluants -

"Au cours des années, il y a des ours que nous avons recapturés à plusieurs reprises, parfois six ou huit fois, et nous avons observé une diminution des niveaux de polluants chez certains d'entre eux. Cela reflète le succès des réglementations au cours des dernières décennies", relève l'écotoxicologue finlandaise Heli Routti qui travaille sur ce programme depuis 15 ans.

Les experts du NPI contribuent au Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique (Amap), sous la houlette du Conseil de l'Arctique, dont les conclusions sont prises en compte pour l'adoption de règlementations contre différents types de polluants.

"La concentration de nombreux polluants, soumis à règlementation, a diminué en quarante ans dans l'eau de l'Arctique. Mais la variété des polluants a augmenté. Nous observons maintenant davantage de types de substances chimiques", poursuit Mme Routti évoquant des pesticides organochlorés interdits mais retrouvés dans les tissus adipeux ou des composés perfluorés identifiés dans le sang du mammifère.

Quasi indestructibles et présents dans quantité d'objets et produits comme les poêles antiadhésives ou les cosmétiques, les "polluants éternels" sont des substances chimiques per- et polyfluoroalkylés qui s'accumulent dans l'air, le sol, l'eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus du rein ou du foie. Ces PFAS inquiètent pour plusieurs effets toxiques sur la santé, incluant notamment des cancers pour certains.

- Recul de la banquise, diversification alimentaire -

En ce qui concerne le réchauffement climatique, "ce qu'on voit clairement, c'est que l'environnement change, la banquise recule. Les ours ne peuvent plus l'utiliser comme il y a 20 ou 30 ans. Il y a aussi une variabilité inter-annuelle importante : d'une année à l'autre, les conditions changent beaucoup, ce qui rend l'environnement de plus en plus imprévisible. C'est difficile à suivre pour les animaux", explique la Française Marie-Anne Blanchet, spécialiste d'écologie spatiale.

"Mais les ours ont un avantage : ils vivent longtemps, accumulent de l'expérience et apprennent tout au long de leur vie. Cela leur donne un certain potentiel d'adaptation. Par exemple, ces dernières années, les ours locaux de Svalbard ont commencé à chasser davantage de rennes", poursuit Mme Blanchet.

"Est-ce parce que la population de rennes augmente ? Ou bien parce qu'ils n'arrivent plus à attraper de phoques à cause du recul de la glace ? Difficile à dire. Mais cette diversification alimentaire peut les aider à s'adapter." Tant que l'on n'atteint pas un point de bascule "au-delà duquel les ours ne pourraient plus faire face aux changements", ajoute-t-elle.

L'Institut polaire norvégien (Norsk Polarinstitutt), basé à Tromso, est un organisme public chargé de la recherche scientifique et de la gestion des zones polaires. Il est principalement financé par l'Etat norvégien avec des compléments provenant de projets nationaux et internationaux.

G.Kucera--TPP