The Prague Post - Les porcs de la discorde dans un village du Massif central

EUR -
AED 4.302915
AFN 80.572435
ALL 98.000265
AMD 449.648319
ANG 2.096558
AOA 1074.273406
ARS 1469.644988
AUD 1.793436
AWG 2.108715
AZN 1.9913
BAM 1.957803
BBD 2.36522
BDT 142.796096
BGN 1.956302
BHD 0.441698
BIF 3490.270937
BMD 1.171509
BND 1.500635
BOB 8.094281
BRL 6.405924
BSD 1.171699
BTN 100.336656
BWP 15.651013
BYN 3.833622
BYR 22961.56825
BZD 2.353007
CAD 1.604527
CDF 3380.974043
CHF 0.931697
CLF 0.028871
CLP 1107.754746
CNY 8.404462
CNH 8.417184
COP 4734.077904
CRC 590.804459
CUC 1.171509
CUP 31.044977
CVE 110.377929
CZK 24.655585
DJF 208.603425
DKK 7.461502
DOP 70.241865
DZD 152.03724
EGP 58.14256
ERN 17.572629
ETB 162.535192
FJD 2.633258
FKP 0.863129
GBP 0.861961
GEL 3.174728
GGP 0.863129
GHS 12.212495
GIP 0.863129
GMD 83.759866
GNF 10165.400341
GTQ 9.003211
GYD 244.970632
HKD 9.196272
HNL 30.631339
HRK 7.533738
HTG 153.747301
HUF 399.957134
IDR 19035.608683
ILS 3.892987
IMP 0.863129
INR 100.414334
IQD 1534.570037
IRR 49349.799251
ISK 143.404526
JEP 0.863129
JMD 187.26159
JOD 0.830597
JPY 171.645918
KES 151.375752
KGS 102.448569
KHR 4703.812526
KMF 492.617262
KPW 1054.331969
KRW 1610.332215
KWD 0.357732
KYD 0.976199
KZT 607.491532
LAK 25239.82316
LBP 104959.585385
LKR 352.17031
LRD 234.870299
LSL 20.880163
LTL 3.45916
LVL 0.708634
LYD 6.335482
MAD 10.550194
MDL 19.855314
MGA 5185.305147
MKD 61.524663
MMK 2459.590925
MNT 4204.027859
MOP 9.471791
MRU 46.669748
MUR 53.057721
MVR 18.040263
MWK 2031.278225
MXN 21.752384
MYR 4.979492
MZN 74.92988
NAD 20.880163
NGN 1793.4034
NIO 43.1041
NOK 11.82498
NPR 160.538249
NZD 1.954973
OMR 0.450453
PAB 1.171398
PEN 4.158555
PGK 4.914028
PHP 66.217168
PKR 333.123523
PLN 4.244296
PYG 9079.289127
QAR 4.27137
RON 5.075792
RSD 117.183661
RUB 91.464322
RWF 1692.731854
SAR 4.393759
SBD 9.766778
SCR 16.531148
SDG 703.491445
SEK 11.156241
SGD 1.500404
SHP 0.920622
SLE 26.361541
SLL 24565.953549
SOS 669.484958
SRD 43.639279
STD 24247.862426
SVC 10.249486
SYP 15232.106739
SZL 20.879362
THB 38.281363
TJS 11.333495
TMT 4.111995
TND 3.426105
TOP 2.743793
TRY 46.918233
TTD 7.954138
TWD 34.182041
TZS 3078.14156
UAH 48.963195
UGX 4205.302494
USD 1.171509
UYU 47.388484
UZS 14891.235398
VES 131.546118
VND 30622.062882
VUV 139.765571
WST 3.225587
XAF 656.628805
XAG 0.032165
XAU 0.000354
XCD 3.166061
XDR 0.815468
XOF 656.628805
XPF 119.331742
YER 283.32975
ZAR 20.826138
ZMK 10544.990043
ZMW 28.495154
ZWL 377.225286
  • AEX

    2.0200

    918.77

    +0.22%

  • BEL20

    30.4300

    4505.8

    +0.68%

  • PX1

    111.8400

    7878.46

    +1.44%

  • ISEQ

    -2.3000

    11480.17

    -0.02%

  • OSEBX

    -12.0900

    1621.64

    -0.74%

  • PSI20

    58.0000

    7791.75

    +0.75%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    7.0600

    2441.76

    +0.29%

  • N150

    25.0600

    3657.43

    +0.69%

Les porcs de la discorde dans un village du Massif central
Les porcs de la discorde dans un village du Massif central

Les porcs de la discorde dans un village du Massif central

Dans les contreforts du Massif central, l'implantation d'une porcherie industrielle mobilise riverains, néoruraux, pêcheurs et défenseurs de l'environnement, inquiets de voir leur nature préservée transformée en "poubelle", leurs cours d'eau pollués, leur air pur altéré.

Taille du texte:

Cette exploitation d'une capacité de 1.000 porcs, affiliée à une coopérative, a reçu en fin d'année le feu vert de la préfecture pour s'installer à Giat (Puy-de-Dôme), le conseil municipal a donné son aval.

"C'est un jeune éleveur qui reprend l'exploitation de son père. Il y a déjà des porcheries sur la commune et son projet s'inscrit dans cette filière", explique Didier Sénégas-Rouvière, maire de la commune de 800 habitants.

L'élevage constitue l'activité principale de ce territoire marqué par l'exode rural avec des exploitations de taille modeste, bien loin des élevages industriels développés dans d'autres régions françaises, au coeur de vifs débats.

A Giat, l'activité agricole façonne un paysage bucolique, où alternent bocage, étangs et cours d'eau.

Aussi, pour les opposants, une porcherie de cette capacité, avec des animaux engraissés à l'intérieur des bâtiments est une vraie menace pour l'environnement et la qualité de vie. Principal point noir selon eux: l'épandage de lisier -déjections des porcs- qui permet de fertiliser les parcelles des agriculteurs.

"C'est un territoire avec des eaux de surface donc tout va se retrouver directement dans l'eau avec des conséquences sur la biodiversité", affirme Arnaud Chapal, un retraité qui mène la contestation.

Cet habitant de Basville (Creuse), à une poignée de kilomètres, a fondé une association pour déposer un recours devant le tribunal administratif.

Même inquiétude du côté de la Fédération de pêche: "il y a un risque de pollution du Sioulet, la seule rivière où il y a encore des truites sauvages" estime Michel Vigier, un responsable local.

Des associations comme L214 ou France Nature Environnement commencent aussi à se mobiliser.

-"Omerta"-

Dans son arrêté, la préfecture précise que le plan d'épandage présente un excès de phosphore -principal responsable de la pollution des cours d'eau- tout en accordant un délai de cinq ans à l'éleveur pour se mettre "en conformité".

"On ne va pas attendre cinq ans! La Creuse n'est pas une poubelle. C'est maintenant qu'il faut arrêter, car il y a tous les autres projets derrière" souligne Arnaud Chapal.

"Les industriels savent qu'ils ne peuvent plus aller en Bretagne alors ils viennent dans les territoires déshérités comme les nôtres", dit-il.

Faux, répond Christine Roguet, cheffe de projet à l'Ifip (Institut du porc): les éleveurs privilégient "les zones où la production est importante, car il y a déjà un réseau d'outils, de compétences".

"Pourquoi empêcher un jeune qui a un projet dans une zone de faible densité?", interroge-t-elle en assurant que "les progrès technologiques et l'encadrement des éleveurs" limitent désormais les risques environnementaux.

Pour elle, se pose surtout la question de l'autonomie alimentaire: pour la filière porcine, le taux d'auto-approvisionnement de la France est de 100% mais atteint 135% en Allemagne et 200% en Espagne. "Les gens préfèrent-ils manger du cochon espagnol?" questionne-t-elle.

Quant à l'épandage de lisier, "c'est un engrais naturel et ce sera toujours ça en moins d'engrais chimiques", selon elle.

Mais Xavier Dubois, 39 ans et sa compagne Diane Chastang, 35 ans, qui cultivent des légumes bio près de Basville, refusent de "choisir entre la peste et le choléra". Ils craignent le pire depuis qu'ils ont découvert que le lisier serait déversé sur des parcelles situées au-dessus de leurs terres.

"Nous ne sommes pas militants mais on s'interroge: quelles seront les conséquences, comment cela va être contrôlé?", demande Xavier Dubois, évoquant une "omerta" autour du dossier. De fait, aucun éleveur sollicité par l'AFP n'a souhaité s'exprimer.

A Fernoël, village proche de l'exploitation, "tout le monde est contre mais les gens ne veulent pas le dire. Personne ne bouge parce qu'ils sont cousins ou eux-mêmes agriculteurs", témoigne Marie-Claude Berger, une habitante qui redoute aussi "la pollution olfactive". "Ma voisine n'en dort plus, elle a peur de ne pas pouvoir vendre sa maison", souffle-t-elle.

Le maire de Giat lui, voit les opposants comme "une minorité de personnes qui ne vivent pas à l'année dans la région et défendent surtout leurs problèmes de résidence secondaire sous couvert d'écologie".

K.Dudek--TPP