The Prague Post - Profession audio-naturaliste: Marc Namblard, l'oreille de la forêt

EUR -
AED 4.325399
AFN 78.180388
ALL 96.408676
AMD 449.276036
ANG 2.108701
AOA 1080.024425
ARS 1707.681127
AUD 1.755575
AWG 2.120298
AZN 2.00629
BAM 1.953553
BBD 2.372471
BDT 143.944397
BGN 1.955707
BHD 0.444289
BIF 3483.592241
BMD 1.17778
BND 1.51236
BOB 8.15758
BRL 6.497339
BSD 1.177945
BTN 105.831245
BWP 15.48412
BYN 3.438244
BYR 23084.488048
BZD 2.369064
CAD 1.610585
CDF 2591.116031
CHF 0.928933
CLF 0.027151
CLP 1065.124957
CNY 8.278024
CNH 8.254248
COP 4409.372773
CRC 588.323153
CUC 1.17778
CUP 31.21117
CVE 110.138289
CZK 24.299599
DJF 209.315033
DKK 7.469657
DOP 73.835055
DZD 152.451772
EGP 55.969872
ERN 17.6667
ETB 183.268378
FJD 2.672617
FKP 0.872304
GBP 0.871909
GEL 3.162364
GGP 0.872304
GHS 13.104868
GIP 0.872304
GMD 87.746236
GNF 10295.155759
GTQ 9.024617
GYD 246.435438
HKD 9.158052
HNL 31.049279
HRK 7.530958
HTG 154.23256
HUF 389.46949
IDR 19739.710619
ILS 3.758645
IMP 0.872304
INR 106.128519
IQD 1543.124685
IRR 49613.982391
ISK 147.999601
JEP 0.872304
JMD 187.893834
JOD 0.835057
JPY 184.045199
KES 151.874654
KGS 102.997025
KHR 4721.547969
KMF 492.312218
KPW 1059.988514
KRW 1709.300819
KWD 0.361803
KYD 0.981666
KZT 605.413491
LAK 25492.563413
LBP 105483.396982
LKR 364.640493
LRD 208.489255
LSL 19.604346
LTL 3.477678
LVL 0.712427
LYD 6.374666
MAD 10.747136
MDL 19.760183
MGA 5386.779817
MKD 61.581143
MMK 2473.57604
MNT 4188.956532
MOP 9.435305
MRU 46.645336
MUR 54.118777
MVR 18.196188
MWK 2042.541451
MXN 21.132218
MYR 4.764105
MZN 75.271775
NAD 19.604346
NGN 1708.417012
NIO 43.350127
NOK 11.787599
NPR 169.330191
NZD 2.017796
OMR 0.452852
PAB 1.17794
PEN 3.96374
PGK 5.087147
PHP 69.236976
PKR 329.968282
PLN 4.21584
PYG 7982.81603
QAR 4.29356
RON 5.089781
RSD 117.26685
RUB 93.024143
RWF 1715.618953
SAR 4.417493
SBD 9.602901
SCR 17.941617
SDG 708.433571
SEK 10.811214
SGD 1.513123
SHP 0.88364
SLE 28.355
SLL 24697.462078
SOS 672.024005
SRD 45.150792
STD 24377.668123
STN 24.471846
SVC 10.307142
SYP 13024.398759
SZL 19.588464
THB 36.593769
TJS 10.8252
TMT 4.134008
TND 3.426957
TOP 2.835812
TRY 50.482599
TTD 8.012748
TWD 37.200115
TZS 2913.176347
UAH 49.69283
UGX 4252.108088
USD 1.17778
UYU 46.037036
UZS 14196.667197
VES 339.305269
VND 30952.058465
VUV 142.325367
WST 3.284369
XAF 655.200432
XAG 0.016369
XAU 0.000263
XCD 3.183009
XCG 2.122958
XDR 0.813875
XOF 655.20321
XPF 119.331742
YER 280.841618
ZAR 19.584006
ZMK 10601.434191
ZMW 26.591295
ZWL 379.24468
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

Profession audio-naturaliste: Marc Namblard, l'oreille de la forêt
Profession audio-naturaliste: Marc Namblard, l'oreille de la forêt / Photo: FRANCK FIFE - AFP/Archives

Profession audio-naturaliste: Marc Namblard, l'oreille de la forêt

La nature ne "s'observe pas qu'avec les yeux": au coeur des forêts, l'audio-naturaliste Marc Namblard capture les bruits de la faune sauvage pour révéler un paysage sonore d'une diversité insoupçonnée, et fragilisée.

Taille du texte:

Vocalises de loups gris, chants de grives solitaires, percussions de pics épeiches, cymbalisation de cigales, grignotements de coléoptères.... Dans "A l'écoute du vivant", paru aux éditions Bayard, cet amoureux de la campagne partage, en texte et en audio, ses moments d'intimité vécus avec les animaux.

A 49 ans, Marc Namblard, appartient à la poignée d'audio-naturalistes professionnels en France. "Je préfère parler d'activité plutôt que de métier parce que c'est vraiment quelque chose qui se pratique", dit-il dans un entretien à l'AFP. "Beaucoup le font en amateur, c'est d'ailleurs comme ça que j'ai commencé".

Installé dans les Vosges, il travaille aujourd'hui pour des films documentaires comme "La panthère des neiges" avec Sylvain Tesson (2021), des artistes, des musées, parfois des scientifiques.

Sa passion pour écouter le monde remonte à l'enfance, avec un père qui enregistrait les voix de ses enfants. Elle a pris une coloration naturaliste pendant ses ballades en forêt d'Orléans, où il a grandi, et ses vacances dans les Cévennes. "Je me revois captant, sur mon magnétophone à cassettes, les insectes sur le bord du chemin, les troupeaux, les orages".

Durant ses études aux Beaux-Arts, il découvre des "pièces sonores" d'un professeur de vidéo. Puis fait la rencontre, déterminante, avec l'audio-naturaliste Fernand Deroussen --"celui qui a inventé le terme".

Un terme "sans véritable définition", à cheval entre art et sciences. "Je ne suis pas un chercheur", précise Marc Namblard, contrairement aux bio-acousticiens, qui enregistrent aussi la nature mais "selon des protocoles stricts, et centrés sur une seule espèce". Ce "rêveur" revendiqué enregistre, lui, au gré de ses envies, les oreilles à l'affut.

- "Grand orchestre" -

"Ecouter, c'est appréhender l'espace de manière complète. Cela apporte des informations qu'on ne peut pas recueillir autrement, qui donnent des clés de compréhension du vivant". "A certains moments, je me retrouve complètement dilué dans l'espace qui m'entoure", s'enthousiasme Marc Namblard.

Ce qui le frappe le plus ? La diversité. "Dans un premier temps, nous avons l'impression d'entendre un brouhaha de sons plutôt identiques", écrit-il dans son livre. Mais en prenant le temps, tous se révèlent différents: plus ou moins graves, aigus, intenses, purs, timbrés... à l'instar d'un "grand orchestre".

Pour sa récolte, il s'équipe de micros dernier cri. Certains sont associés à des réflecteurs, sortes de "gros saladiers" qui amplifient le son. Adaptée aux fréquences aigües, la technique "donne l'impression que l'oiseau perché haut dans la canopée se trouve seulement à quelques mètres".

Il a même des hydrophones, placés au bout d'une canne à pêche pour recueillir des sons dans l'eau. Comme ce lac gelé des Vosges, dont les craquements rappellent une bataille de sabres laser dans "Star Wars". Des bruits qui se raréfient sous nos latitudes, réchauffement climatique oblige, regrette-t-il.

Parmi ses moments "magiques", il cite les "affûts": "avant que les animaux arrivent, on branche un piège à son qui se déclenche à distance, puis on se cache".

Démarrent des heures d'attente, avec leur lot de surprises: un jour, alors qu'il patientait immobile sur un arbre, une belette s'est posée sur ses pieds. Le mammifère, un animal difficile à observer, "ne semblait pas avoir perçu ma présence".

Mais le plus difficile n'est pas tant la technique que de trouver "les bonnes conditions" de travail en forêt, sans pollution sonore: le trafic aérien --le plus "épouvantable"-- et les bruits mécaniques --tronçonneuses, quads etc.--

Pendant le confinement du printemps 2020, beaucoup se sont tus. "La nature a occupé l'espace sonore, surtout en ville.

Dans les Vosges, le plus spectaculaire fut la disparition des avions dans le ciel. J'ai enfin pu travailler sur certaines espèces diurnes --alors qu'on a souvent tendance à enregistrer la nuit", au calme.

K.Pokorny--TPP