The Prague Post - La recherche médicale à l'assaut des molécules cachées dans les fonds marins

EUR -
AED 4.329958
AFN 78.262878
ALL 96.510399
AMD 449.749866
ANG 2.110926
AOA 1081.164321
ARS 1708.526646
AUD 1.755295
AWG 2.122536
AZN 2.002743
BAM 1.955614
BBD 2.374974
BDT 144.096277
BGN 1.957651
BHD 0.444422
BIF 3487.267885
BMD 1.179023
BND 1.513956
BOB 8.166188
BRL 6.517521
BSD 1.179188
BTN 105.94291
BWP 15.500458
BYN 3.441872
BYR 23108.845194
BZD 2.371564
CAD 1.612166
CDF 2593.849819
CHF 0.929194
CLF 0.02718
CLP 1066.249012
CNY 8.286761
CNH 8.262956
COP 4395.573531
CRC 588.943911
CUC 1.179023
CUP 31.244102
CVE 110.2545
CZK 24.279202
DJF 209.535757
DKK 7.469958
DOP 73.912961
DZD 152.766814
EGP 56.059013
ERN 17.685341
ETB 183.46175
FJD 2.675439
FKP 0.873224
GBP 0.872459
GEL 3.165635
GGP 0.873224
GHS 13.118695
GIP 0.873224
GMD 87.837591
GNF 10306.018491
GTQ 9.03414
GYD 246.695459
HKD 9.165787
HNL 31.08204
HRK 7.533368
HTG 154.395296
HUF 389.380536
IDR 19729.648193
ILS 3.762614
IMP 0.873224
INR 105.887326
IQD 1544.752883
IRR 49666.332221
ISK 148.003117
JEP 0.873224
JMD 188.092087
JOD 0.835948
JPY 184.187254
KES 152.035126
KGS 103.105407
KHR 4726.529817
KMF 492.831017
KPW 1061.10694
KRW 1690.889467
KWD 0.362148
KYD 0.982702
KZT 606.052282
LAK 25519.461392
LBP 105594.695721
LKR 365.025236
LRD 208.709238
LSL 19.625031
LTL 3.481348
LVL 0.713179
LYD 6.381392
MAD 10.758475
MDL 19.781032
MGA 5392.463572
MKD 61.570808
MMK 2476.185985
MNT 4193.376428
MOP 9.44526
MRU 46.694553
MUR 54.175888
MVR 18.215971
MWK 2044.696599
MXN 21.149805
MYR 4.757943
MZN 75.351066
NAD 19.625031
NGN 1709.913101
NIO 43.395867
NOK 11.78155
NPR 169.508857
NZD 2.019548
OMR 0.453026
PAB 1.179183
PEN 3.967922
PGK 5.092515
PHP 69.329486
PKR 330.316442
PLN 4.216362
PYG 7991.238942
QAR 4.298091
RON 5.092789
RSD 117.419139
RUB 93.034231
RWF 1717.429155
SAR 4.422164
SBD 9.613034
SCR 17.034663
SDG 709.18174
SEK 10.810465
SGD 1.513889
SHP 0.884572
SLE 28.384982
SLL 24723.521121
SOS 672.733078
SRD 45.198428
STD 24403.389742
STN 24.497667
SVC 10.318017
SYP 13038.141198
SZL 19.609132
THB 36.639339
TJS 10.836622
TMT 4.13837
TND 3.430573
TOP 2.838804
TRY 50.540104
TTD 8.021202
TWD 37.061163
TZS 2912.185773
UAH 49.745262
UGX 4256.594617
USD 1.179023
UYU 46.085611
UZS 14211.646532
VES 339.66328
VND 30987.66448
VUV 142.475539
WST 3.287835
XAF 655.891754
XAG 0.016386
XAU 0.000263
XCD 3.186368
XCG 2.125198
XDR 0.816027
XOF 655.894535
XPF 119.331742
YER 281.137445
ZAR 19.612064
ZMK 10612.618455
ZMW 26.619352
ZWL 379.644833
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

La recherche médicale à l'assaut des molécules cachées dans les fonds marins
La recherche médicale à l'assaut des molécules cachées dans les fonds marins / Photo: Boris HORVAT - AFP/Archives

La recherche médicale à l'assaut des molécules cachées dans les fonds marins

Elles sont cachées dans les microbes des sédiments, dans une bactérie vivant en symbiose avec un escargot de mer ou dissimulées dans les sécrétions d'une éponge: les molécules qui fourniront un futur traitement révolutionnaire contre le cancer ou un nouvel antibiotique puissant sont recherchées au fond des mers par des scientifiques explorateurs.

Taille du texte:

Contraints par des budgets serrés et peu soutenus par les grands laboratoires, les scientifiques doivent souvent se greffer sur d'autres expéditions et rivaliser d'imagination pour récupérer leurs échantillons, parfois un simple tube de boue.

Lorsqu'une molécule découverte a enfin révélé ses bienfaits, sur la maladie d'Alzheimer ou l'épilepsie par exemple, il faut encore plus d'une décennie, et des centaines de millions de dollars, pour la transformer en médicament.

Cette exploration, innovante mais encore modeste, est sous les projecteurs, en pleines négociations d'un traité crucial des Nations unies sur la haute mer. La dernière session de négociations, qui se conclut vendredi, tente de parvenir à un accord sur les zones marines protégées.

Les États se disputent le partage des bénéfices tirés des ressources génétiques marines, notamment celles utilisées dans les médicaments, les bioplastiques ou les additifs alimentaires, explique Daniel Kachelriess, coresponsable des négociations pour la High Seas Alliance, une coalition d'ONG.

Pourtant, seul un petit nombre de produits issus de ressources génétiques marines se retrouvent sur le marché. Seulement sept enregistrés en 2019, selon lui.

Les droits de licences potentiels sont estimés entre 10 et 30 millions de dollars par an. Il y a probablement beaucoup plus à découvrir dans la phénoménale diversité biologique des océans.

- Anticancéreux -

"Plus nous cherchons, plus nous trouvons", assure Marcel Jaspars, de l'Université d'Aberdeen en Ecosse.

Depuis qu'Alexander Fleming, en 1928, a découvert une moisissure qui repousse les bactéries, la pénicilline, les chercheurs ont trouvé des molécules curatives dans les plantes, des animaux, des insectes et des microbes... sur terre.

"La grande majorité des antibiotiques et des médicaments anticancéreux proviennent de sources naturelles", rappelle William Fenical, professeur à l'Institut d'océanographie Scripps, en Californie.

Quand ce pionnier de 81 ans, toujours à la tête d'un laboratoire, a commencé les recherches sur les molécules marines en 1973, le scepticisme régnait pourtant autour de la possibilité d'en faire autant sous la mer.

Mais dans les années 1980, lui et ses collègues ont découvert un corail mou aux Bahamas. Il produisait une molécule anti-inflammatoire, qui a fini dans des cosmétiques d'Estée Lauder.

Les quantités nécessaires les ont finalement conduits à se concentrer sur les micro-organismes. Désormais, les chercheurs prélèvent des sédiments puis cultivent les microbes en laboratoire.

Toujours aux Bahamas, en 1991, les chercheurs ont identifié une bactérie inconnue, la Salinispora. Aujourd'hui, elle a débouché sur deux anticancéreux, désormais au stade des derniers essais cliniques.

- Ascidie -

Ce long parcours n'est pas une surprise pour Carmen Cuevas Marchante, responsable de la recherche de PharmaMar, société de biotechnologie espagnole.

Pour son premier médicament, cette société a commencé par rassembler 300 tonnes d'ascidie bulbeuse, une de ces espèces d'invertébrés cylindriques accrochées aux rochers ou sous les bateaux.

"Il nous a fallu une tonne pour isoler moins d'un gramme" de molécule nécessaire aux essais, a déclaré à l'AFP Mme Cuevas Marchante. L'entreprise en a tiré trois anticancéreux autorisés et a affiné ses méthodes de synthétisations.

Au total, 17 médicaments d'origine marine ont été autorisés pour traiter des maladies humaines depuis 1969, et une quarantaine d'entre eux sont à divers stades d'essais cliniques dans le monde, selon le site Marine Drug Pipeline.

La plupart de ces médicaments traitent le cancer, mais on trouve aussi un antiviral contre l'herpès provenant d'une éponge de mer et un analgésique issu d'un escargot.

Selon les experts, ce nombre restreint s'explique en partie par l'énorme coût des essais - au-delà parfois du milliard de dollars - qui favorisent le développement des médicaments plus coûteux.

Il existe toutefois une "myriade" de recherches, de la malaria à la tuberculose, a déclaré Alejandro Mayer, professeur de pharmacologie à l'université Midwestern.

La molécule du prochain antibiotique ou du futur traitement contre le VIH attend peut-être enfouie dans une créature au fonds des mers ou sagement cachée sous la coque d'un bateau. A moins qu'elle ne soit déjà en notre possession, dans les immenses bibliothèques de molécules qui restent à tester.

H.Vesely--TPP