The Prague Post - Kathy Matsui, apôtre de la diversité au travail au Japon

EUR -
AED 4.229162
AFN 80.610524
ALL 97.596379
AMD 440.535159
ANG 2.061301
AOA 1055.995631
ARS 1704.591102
AUD 1.768961
AWG 2.072837
AZN 1.960932
BAM 1.955547
BBD 2.31901
BDT 140.531844
BGN 1.954444
BHD 0.434182
BIF 3385.634087
BMD 1.151576
BND 1.501106
BOB 7.985003
BRL 6.18442
BSD 1.151351
BTN 102.147585
BWP 15.45907
BYN 3.925193
BYR 22570.893911
BZD 2.315701
CAD 1.619611
CDF 2602.56264
CHF 0.930433
CLF 0.027565
CLP 1081.364589
CNY 8.20039
CNH 8.205125
COP 4440.996113
CRC 577.72536
CUC 1.151576
CUP 30.51677
CVE 110.669559
CZK 24.343979
DJF 204.658024
DKK 7.465934
DOP 73.988906
DZD 150.308298
EGP 54.46622
ERN 17.273643
ETB 175.759253
FJD 2.625016
FKP 0.87561
GBP 0.879534
GEL 3.132129
GGP 0.87561
GHS 12.580957
GIP 0.87561
GMD 84.643296
GNF 10007.197048
GTQ 8.823898
GYD 240.888878
HKD 8.952365
HNL 30.344379
HRK 7.533585
HTG 150.750524
HUF 387.910173
IDR 19241.62948
ILS 3.763852
IMP 0.87561
INR 102.073125
IQD 1508.564848
IRR 48495.760056
ISK 145.410051
JEP 0.87561
JMD 184.816122
JOD 0.816478
JPY 176.935054
KES 148.779119
KGS 100.704225
KHR 4623.578529
KMF 490.571209
KPW 1036.418475
KRW 1655.603876
KWD 0.353891
KYD 0.959476
KZT 604.868722
LAK 24920.109468
LBP 103099.038354
LKR 350.534712
LRD 211.256706
LSL 20.325563
LTL 3.400305
LVL 0.696578
LYD 6.281855
MAD 10.720806
MDL 19.596553
MGA 5164.819064
MKD 61.496762
MMK 2418.09379
MNT 4129.765961
MOP 9.218609
MRU 46.109372
MUR 52.855738
MVR 17.740018
MWK 2000.287861
MXN 21.435872
MYR 4.833202
MZN 73.642893
NAD 20.325066
NGN 1660.21595
NIO 42.320221
NOK 11.720516
NPR 163.439884
NZD 2.028262
OMR 0.442781
PAB 1.151551
PEN 3.888877
PGK 4.850401
PHP 67.465085
PKR 325.03224
PLN 4.257504
PYG 8170.94434
QAR 4.19277
RON 5.086282
RSD 117.243111
RUB 93.130103
RWF 1669.209731
SAR 4.318717
SBD 9.478154
SCR 16.075319
SDG 691.531649
SEK 10.961566
SGD 1.502738
SHP 0.86398
SLE 25.967718
SLL 24147.977002
SOS 658.128277
SRD 44.681737
STD 23835.30273
STN 24.758889
SVC 10.074698
SYP 12732.698011
SZL 20.325208
THB 37.449411
TJS 10.627196
TMT 4.042033
TND 3.332374
TOP 2.697111
TRY 48.469567
TTD 7.797993
TWD 35.555493
TZS 2832.65528
UAH 48.420044
UGX 4006.499768
USD 1.151576
UYU 45.894071
UZS 13807.398616
VES 257.587101
VND 30309.486109
VUV 140.064579
WST 3.223925
XAF 655.875111
XAG 0.024008
XAU 0.000288
XCD 3.112192
XCG 2.075132
XDR 0.81618
XOF 655.822096
XPF 119.331742
YER 274.708516
ZAR 20.091735
ZMK 10365.564062
ZMW 25.647798
ZWL 370.807073
  • AEX

    -6.6000

    964.4

    -0.68%

  • BEL20

    -11.7800

    4895.26

    -0.24%

  • PX1

    -92.4400

    8016.73

    -1.14%

  • ISEQ

    19.2000

    12017.28

    +0.16%

  • OSEBX

    -14.5700

    1604.75

    -0.9%

  • PSI20

    -100.5100

    8345.61

    -1.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -41.3200

    3969.96

    -1.03%

  • N150

    -41.2600

    3676.01

    -1.11%

Kathy Matsui, apôtre de la diversité au travail au Japon
Kathy Matsui, apôtre de la diversité au travail au Japon / Photo: Charly TRIBALLEAU - AFP

Kathy Matsui, apôtre de la diversité au travail au Japon

Si le Japon compte trois millions de femmes actives de plus qu'il y a dix ans, c'est en partie grâce à l'une d'elles: Kathy Matsui, une Américano-Japonaise chantre des "womenomics", qui a récemment élargi ses combats pour la diversité.

Taille du texte:

Cette dirigeante influente de 57 ans, ancienne analyste puis haute responsable de la banque américaine Goldman Sachs au Japon, est une rareté dans les milieux d'affaires nippons encore essentiellement masculins.

Fille d'immigrés japonais en Californie, elle a grandi dans l'exploitation familiale de fleurs, ce qui lui a enseigné "la valeur du travail", raconte-t-elle dans un entretien accordé à l'AFP à Tokyo.

Chez Goldman Sachs au Japon, elle s'est révélée en publiant à partir de 1999 des études novatrices à l'époque sur les bienfaits potentiels pour l'économie japonaise d'une participation accrue des femmes sur le marché du travail et qu'elle a appelées "womenomics", un mot-valise fusionnant "femmes" et "économie" en anglais.

A sa grande surprise, ses thèses ont été incorporées à partir de 2012 dans les "Abenomics", le vaste programme de relance économique du Premier ministre Shinzo Abe.

"Si vous pouvez exposer le sujet de la diversité des genres d'une manière économiquement rationnelle, je pense que c'est (un outil, NDLR) très puissant" estime cette femme d'affaires ne jurant que par les indicateurs de performance et de qualité, car "on ne peut pas gérer ce qu'on ne mesure pas".

Le taux d'emploi chez les femmes au Japon atteignait 71% en 2020, contre environ 61% en 2012, selon des données de l'OCDE. Un bond synonyme de survie économique pour ce pays en déclin démographique accéléré et réticent à s'ouvrir davantage à l'immigration.

- Nombreuses inégalités persistantes -

Mais beaucoup reste à faire. La pandémie de Covid-19 a exacerbé l'ampleur des inégalités hommes-femmes persistantes au Japon: "La plupart des emplois occupés par les femmes sont à temps partiel (...) et elles sont aussi sur-représentées dans les services, le secteur le plus fragilisé par la crise sanitaire", constate Mme Matsui.

Fin 2020, le gouvernement japonais a aussi reporté d'une décennie son vieil objectif d'atteindre une proportion de 30% de femmes dans les postes de direction, contre moins de 15% actuellement.

Le Japon croupit ainsi dans les tréfonds du classement annuel sur les inégalités hommes-femmes du Forum économique mondial, dont il occupait en 2021 la 120ème place sur 156 pays notés.

Les entreprises japonaises devraient se former sur leurs "biais inconscients" et "beaucoup plus" évaluer leurs salariés sur leur productivité, "parce que c'est très difficile pour les femmes de concurrencer les hommes sur le temps" de présence au bureau, plaide Mme Matsui.

"Souvent, je tombe sur des femmes qui n'ont pas été promues parce qu'elles viennent de se marier. Leurs chefs masculins pensent qu'à présent elles vont avoir un enfant, ils appellent ça un +risque+. Et donc ils prennent un homme à la place", déplore-t-elle.

Par ailleurs, la diversité au travail n'est pas qu'une question de genre, rappelle-t-elle, citant aussi les étrangers, les minorités sexuelles, les personnes en situation de handicap et la "diversité cognitive", pour apporter "d'autres idées" que ceux au parcours universitaire formaté.

- Eviter le "greenwashing" -

Kathy Matsui a étendu son rayon d'action en cofondant et codirigeant depuis l'an dernier MPower Partners, un fonds de capital-risque basé à Tokyo investissant dans des start-up soucieuses de respecter des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

"Cela ressemble à une combinaison aléatoire de lettres, mais si vous prenez un peu de recul et réfléchissez à la valeur des critères ESG, ils sont vraiment fondamentaux" pour les entreprises, pour attirer les jeunes talents et séduire les nouveaux consommateurs, plus éthiques que leurs aînés, selon Mme Matsui.

Le Japon s'est mis aux investissements ESG avec retard par rapport à l'Europe et aux Etats-Unis, mais c'est aujourd'hui "le pays connaissant la plus forte croissance dans ce domaine", estime-t-elle.

Changer la mentalité et le comportement des grandes entreprises "n'est pas impossible, mais ça prend juste beaucoup de temps", explique-t-elle pour justifier son choix de cibler des start-up, qui elles "partent de zéro".

"On ne s'intéresse pas aux entreprises qui essaient seulement de cocher des cases" pour faire joli, cingle-t-elle.

L.Bartos--TPP