The Prague Post - Dans la Drôme, des agriculteurs tentent de "ralentir" l'eau

EUR -
AED 4.242211
AFN 76.552869
ALL 96.452025
AMD 441.793186
ANG 2.06766
AOA 1059.253361
ARS 1625.90977
AUD 1.777368
AWG 2.085008
AZN 1.963817
BAM 1.951794
BBD 2.323132
BDT 140.781036
BGN 1.951794
BHD 0.431714
BIF 3396.827751
BMD 1.155129
BND 1.502117
BOB 7.981617
BRL 6.159608
BSD 1.153432
BTN 102.232161
BWP 15.486213
BYN 3.931031
BYR 22640.528583
BZD 2.319739
CAD 1.622217
CDF 2483.527642
CHF 0.931888
CLF 0.02774
CLP 1088.236312
CNY 8.223767
CNH 8.230086
COP 4366.736938
CRC 579.11133
CUC 1.155129
CUP 30.610919
CVE 110.039136
CZK 24.320203
DJF 205.398404
DKK 7.467164
DOP 74.107888
DZD 149.377391
EGP 54.328718
ERN 17.326935
ETB 178.055627
FJD 2.638604
FKP 0.878167
GBP 0.878967
GEL 3.12466
GGP 0.878167
GHS 12.613111
GIP 0.878167
GMD 84.324586
GNF 10012.448683
GTQ 8.838858
GYD 241.314683
HKD 8.983334
HNL 30.32775
HRK 7.537101
HTG 153.524878
HUF 384.656225
IDR 19273.905085
ILS 3.758669
IMP 0.878167
INR 102.420091
IQD 1510.99856
IRR 48630.931043
ISK 146.216413
JEP 0.878167
JMD 185.130006
JOD 0.818942
JPY 177.520806
KES 149.253645
KGS 101.016359
KHR 4642.470973
KMF 486.30936
KPW 1039.63721
KRW 1681.867444
KWD 0.35451
KYD 0.961227
KZT 605.51713
LAK 25043.596103
LBP 103289.889598
LKR 351.568379
LRD 210.617691
LSL 19.97989
LTL 3.410795
LVL 0.698726
LYD 6.298073
MAD 10.691954
MDL 19.665635
MGA 5184.358707
MKD 61.398974
MMK 2425.626193
MNT 4136.271717
MOP 9.239835
MRU 45.689219
MUR 53.032215
MVR 17.794725
MWK 2000.094653
MXN 21.310721
MYR 4.823845
MZN 73.870243
NAD 19.97989
NGN 1658.765178
NIO 42.442883
NOK 11.742684
NPR 163.571257
NZD 2.054074
OMR 0.440266
PAB 1.153532
PEN 3.89251
PGK 4.870004
PHP 67.927939
PKR 326.150351
PLN 4.238971
PYG 8161.248413
QAR 4.203871
RON 5.08118
RSD 116.929992
RUB 93.695053
RWF 1675.959964
SAR 4.332194
SBD 9.507396
SCR 15.826714
SDG 693.656598
SEK 11.020503
SGD 1.504423
SHP 0.866646
SLE 26.805766
SLL 24222.477217
SOS 659.14705
SRD 44.586803
STD 23908.838297
STN 24.449815
SVC 10.092285
SYP 12772.097859
SZL 19.986975
THB 37.420423
TJS 10.646148
TMT 4.054503
TND 3.409502
TOP 2.705432
TRY 48.793839
TTD 7.818951
TWD 35.787979
TZS 2837.475864
UAH 48.366324
UGX 4036.714335
USD 1.155129
UYU 45.935713
UZS 13910.447742
VES 263.59348
VND 30391.444235
VUV 141.275773
WST 3.258488
XAF 654.613356
XAG 0.023782
XAU 0.000288
XCD 3.121794
XCG 2.078733
XDR 0.814129
XOF 654.613356
XPF 119.331742
YER 275.492954
ZAR 20.006193
ZMK 10397.547343
ZMW 26.096435
ZWL 371.95107
  • AEX

    -10.2800

    950.77

    -1.07%

  • BEL20

    -11.8200

    4914.46

    -0.24%

  • PX1

    -14.3400

    7950.18

    -0.18%

  • ISEQ

    -113.9900

    12012.45

    -0.94%

  • OSEBX

    -4.4900

    1599.21

    -0.28%

  • PSI20

    -190.1600

    8186.96

    -2.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.3400

    4069.97

    -0.74%

  • N150

    -19.2800

    3618.83

    -0.53%

Dans la Drôme, des agriculteurs tentent de "ralentir" l'eau
Dans la Drôme, des agriculteurs tentent de "ralentir" l'eau / Photo: Valentine CHAPUIS - AFP

Dans la Drôme, des agriculteurs tentent de "ralentir" l'eau

Replanter des haies, cultiver en terrasses, boucher des drains... Dans la Drôme, face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, des agriculteurs en reviennent à des mesures de bon sens pour "ralentir le cycle de l'eau".

Taille du texte:

On a "arrêté tous les labours dans la pente", parce que ça "créait des autoroutes à eau de pluie", explique à l'AFP Marco Forconi, du GAEC de Montlahuc, une exploitation de 1.000 hectares entre le Vercors et le massif des Baronnies.

L'ingénieur agronome a repris cet élevage de brebis en 2012 avec d'autres paysans. Ils ont progressivement diversifié l'exploitation, où les forêts de sapins côtoient aujourd'hui de petites parcelles bordées d'arbres et de haies, au milieu desquelles paissent vaches et ovins.

Si les nappes d'eau souterraines sont à des niveaux relativement élevés ce mois d'août, selon le dernier rapport mensuel du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les sécheresses se font de plus en plus fréquentes dans la Drôme, comme ailleurs dans le Sud.

En 2023, 19 communes du département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle après un épisode marqué de sécheresse au printemps et à l'été, selon le Journal officiel.

Pour s'adapter à ce climat de plus en plus sec, Marco Forconi et ses associés ont réalisé de nombreux travaux, suivant un mouvement qui fait de plus en plus d'émules.

"On a bouché les fossés de drainage" et creusé des canaux qui suivent les courbes de niveau, perpendiculaires à la pente, afin que l'eau se répartisse et s'infiltre, explique-t-il.

"Sur ce bassin versant, on a principalement travaillé sur les sols et les champignons", poursuit le jeune agriculteur. "On fait toute une popote pour remettre de la vie dans les sols", car la présence de matière organique permet de garder l'humidité.

- "Grosse bêtise" -

Ces 30 dernières années, les politiques publiques ont contribué à "accélérer la circulation de l'eau", en canalisant les rivières pour empêcher les inondations, en endiguant les méandres ou encore en drainant les prairies inondables, note Florence Habets, hydroclimatologue au CNRS.

Nos systèmes hydriques "ont subi de forts impacts humains", détaille-t-elle. "C'était une grosse bêtise."

A l'inverse, "les paysages de demain" devront retenir l'eau et créer des îlots de fraîcheur, estime Antoine Talin, paysagiste et co-exploitant de la pépinière des Alvéoles, un espace de 4.000 m2 dédié à la "formation en agroécologie" situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Valence.

Il y enseigne des principes connus sous le nom d'"hydrologie régénérative", qui permettent notamment de favoriser la transformation des précipitations en réserves souterraines grâce à des aménagements paysagers, aux plantes et à la matière organique.

"Dans un sol riche, on peut avoir jusqu'à 5% de matière organique. Ça fait des volumes d'eau considérables. En moyenne, en France, après-Guerre, on avait 4% de matière organique dans les sols agricoles. Aujourd'hui, on est à 1,5%", assure-t-il devant un groupe d'élèves, avant de les guider dans un atelier pratique.

- "Option terrasse" -

Les participants s'entraînent à petite échelle en créant des maquettes sur un terrain en pente. La consigne, aménager de sorte à "laisser l'eau s'infiltrer, réduire l'érosion et créer les conditions propices pour recréer de l'humus".

Après vingt minutes, les maquettes sont arrosées. "Vous avez pris une option terrasse. C’est très bien, mais ça demande pas mal d'énergie", évalue M. Talin auprès d'un groupe.

Aurélia Giordanengo, paysagiste de 31 ans, dit avoir suivi cette formation car elle ne se "retrouvait plus dans les pratiques apprises" en école. Aujourd'hui, "ce qui m'aide vraiment dans mes aménagements, c'est ce rapport entre l'arbre, le sol et l'eau. Ca fait complètement partie de ma réflexion", dit-elle.

Pour l'hydroclimatologue Florence Habets, beaucoup de ces techniques relèvent du bon sens.

Elle met cependant en garde: "l'aridification du sud de la France est complètement liée au changement climatique". Pour elle, "l'action la plus efficace reste la diminution des émissions de gaz à effet de serre".

I.Horak--TPP