The Prague Post - The Metals Company, l'entreprise qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins

EUR -
AED 4.2462
AFN 76.794946
ALL 96.666855
AMD 442.68398
ANG 2.069607
AOA 1060.25077
ARS 1641.800666
AUD 1.77348
AWG 2.089862
AZN 1.971566
BAM 1.956945
BBD 2.330484
BDT 141.273295
BGN 1.956804
BHD 0.435861
BIF 3408.09468
BMD 1.156217
BND 1.507582
BOB 8.025218
BRL 6.118927
BSD 1.157087
BTN 102.570799
BWP 15.484196
BYN 3.944543
BYR 22661.84746
BZD 2.327082
CAD 1.622675
CDF 2899.210221
CHF 0.929777
CLF 0.027631
CLP 1083.947145
CNY 8.231858
CNH 8.236935
COP 4337.546977
CRC 580.940011
CUC 1.156217
CUP 30.639743
CVE 110.33578
CZK 24.285154
DJF 206.042374
DKK 7.467067
DOP 74.383535
DZD 150.877085
EGP 54.633782
ERN 17.343251
ETB 177.675953
FJD 2.638026
FKP 0.8789
GBP 0.87791
GEL 3.127544
GGP 0.8789
GHS 12.659121
GIP 0.8789
GMD 84.956634
GNF 10041.742315
GTQ 8.86969
GYD 242.085296
HKD 8.98718
HNL 30.478202
HRK 7.535872
HTG 151.488663
HUF 383.621103
IDR 19289.625812
ILS 3.731788
IMP 0.8789
INR 102.537345
IQD 1514.643886
IRR 48691.181729
ISK 146.203832
JEP 0.8789
JMD 186.240613
JOD 0.819792
JPY 178.225047
KES 149.417726
KGS 101.110861
KHR 4647.991278
KMF 486.76715
KPW 1040.570089
KRW 1692.574072
KWD 0.355039
KYD 0.964273
KZT 606.190032
LAK 25124.922344
LBP 103539.205887
LKR 351.848972
LRD 211.75584
LSL 19.885711
LTL 3.414008
LVL 0.699384
LYD 6.31375
MAD 10.712565
MDL 19.641666
MGA 5198.087279
MKD 61.5663
MMK 2427.531794
MNT 4140.312854
MOP 9.264022
MRU 46.074988
MUR 53.058968
MVR 17.811508
MWK 2007.191895
MXN 21.259818
MYR 4.798883
MZN 73.9403
NAD 19.885711
NGN 1660.683779
NIO 42.496722
NOK 11.710764
NPR 164.104046
NZD 2.051357
OMR 0.444561
PAB 1.157077
PEN 3.892407
PGK 4.884901
PHP 68.23124
PKR 324.983582
PLN 4.23643
PYG 8196.868333
QAR 4.209746
RON 5.084119
RSD 117.182437
RUB 93.943826
RWF 1681.798864
SAR 4.336575
SBD 9.524187
SCR 16.427166
SDG 694.320649
SEK 11.00287
SGD 1.506076
SHP 0.867462
SLE 26.824554
SLL 24245.285696
SOS 660.782542
SRD 44.510292
STD 23931.351445
STN 24.51456
SVC 10.124013
SYP 12783.933691
SZL 19.879807
THB 37.475869
TJS 10.720777
TMT 4.046758
TND 3.415991
TOP 2.70798
TRY 48.829084
TTD 7.848662
TWD 35.840415
TZS 2842.094417
UAH 48.653397
UGX 4061.605499
USD 1.156217
UYU 46.039534
UZS 13902.196756
VES 266.859322
VND 30420.061564
VUV 141.515361
WST 3.264265
XAF 656.346821
XAG 0.022745
XAU 0.00028
XCD 3.124734
XCG 2.08532
XDR 0.816285
XOF 657.308837
XPF 119.331742
YER 275.75273
ZAR 19.845994
ZMK 10407.335008
ZMW 26.178548
ZWL 372.301308
  • AEX

    10.2700

    961.08

    +1.08%

  • BEL20

    58.4800

    4972.78

    +1.19%

  • PX1

    104.9500

    8055.51

    +1.32%

  • ISEQ

    282.2900

    12294.83

    +2.35%

  • OSEBX

    7.8400

    1607.11

    +0.49%

  • PSI20

    127.7200

    8314.75

    +1.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    53.2000

    3672.19

    +1.47%

The Metals Company, l'entreprise qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins
The Metals Company, l'entreprise qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins / Photo: Valentina BRESCHI, Jonathan WALTER - AFP/Archives

The Metals Company, l'entreprise qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins

L'entreprise canadienne The Metals Company (TMC), pionnière dans la prospection minière sous-marine, ne veut plus attendre pour lancer cette industrie décriée, tentant désormais sa chance auprès de Donald Trump qui convoite des minerais stratégiques à travers le monde.

Taille du texte:

"Nous sommes prêts", a proclamé fin mars son PDG, Gerard Barron.

Espérant être la première à aller aspirer les "nodules polymétalliques", sorte de galets riches en métaux sur les plaines abyssales du Pacifique, l'entreprise veut solliciter au deuxième trimestre le premier contrat d'extraction minière commerciale en haute mer, via l'administration américaine.

Un changement de stratégie choc: initialement, la société voulait déposer sa demande en juin auprès de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), qui a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales.

Ce court-circuitage de l'AIFM provoque la colère de nombreux Etats et des ONG de défense des océans qui dénoncent le geste "désespéré" d'une industrie accusée de violer des écosystèmes sous-marins encore peu connus.

Créée en 2011 sous le nom de DeepGreen Metals, elle a été rebaptisée en 2021 pour son introduction en Bourse à New York.

Ses filiales explorent depuis plusieurs années des parcelles dans la zone de Clarion-Clipperton (CCZ) dans le Pacifique, via des contrats octroyés par l'AIFM et sponsorisés en particulier par le petit Etat insulaire Nauru.

L'AIFM n'a pour l'instant accordé que des contrats d'exploration, qui permettent de tester les technologies. Mais après plus de dix ans de négociations, elle n'a toujours pas finalisé les règles pour l'extraction industrielle.

"Nous avons montré que nous pouvons ramasser des nodules au fond de la mer, les remonter à la surface et les transformer sur terre en des produits raffinés, avec des impacts environnementaux minimaux et une dépense limitée en capital", assure Gerard Barron.

Lors de tests "historiques" en 2022, sa filiale NORI (Nauru Ocean Resources Inc.) a remonté plus de 3.000 tonnes de nodules, grâce à l'ancien navire de forage reconverti "Hidden Gem", de son partenaire Allseas.

- "Le plus destructeur" -

La collecte se fait à plus de 4 kilomètres de profondeur avec un véhicule sous-marin monté sur chenilles qui envoie les nodules vers le navire par un tuyau géant.

A l'autre bout de la chaîne, TMC et le fondeur japonais Pamco ont annoncé en février la transformation de nodules en un "alliage de haute qualité nickel-cuivre-cobalt".

Selon les estimations, la CCZ abrite 21 milliards de tonnes de nodules riches en cobalt, nickel, cuivre et manganèse: des métaux stratégiques pour l'électrification croissante du monde et notamment les batteries des voitures électriques.

"Les nodules dans nos zones sous contrat représentent la plus grande ressource non exploitée au monde de ces minéraux critiques", assure TMC.

Une justification rejetée en bloc par les défenseurs de l'environnement qui plaident pour une baisse de la consommation et pour le recyclage.

L'extraction sous-marine est "le pire moyen, le plus destructeur de l'environnement, et le plus cher (...), ce n'est pas l'avenir", déclare à l'AFP Bobbi-Jo Dobush, de l'ONG The Ocean Foundation, qui doute de la viabilité du secteur et de TMC.

L'entreprise a perdu l'an dernier 81,9 millions de dollars. Mais sans revenus, ce n'est pas inhabituel pour ce modèle d'entreprises, selon des experts du secteur.

La situation actuelle laisse penser que "l'entreprise sera en mesure de respecter son engagement de commencer la production en 2026", estime Dmitry Silversteyn, analyste chez Water Tower Research, pariant sur la volonté de l'administration Trump de libérer les Etats-Unis de la dépendance aux métaux chinois.

TMC joue d'ailleurs sur cet argument pour séduire Washington, affirmant qu'à l'aune de la consommation américaine actuelle, un milliard de tonnes de nodules assureront "456 années de manganèse, 165 ans de cobalt, 81 ans de nickel et 4 ans de cuivre".

Les nodules "sont la pièce manquante critique de la réindustrialisation américaine", plaide le directeur financier de TMC, Craig Shesky, soulignant que les Etats-Unis, qui ne sont pas membres de l'AIFM, ont la législation nécessaire pour autoriser l'extraction.

"Il manquait un appétit politique aux Etats-Unis pour en tirer partie. Et c'est le changement principal de cette nouvelle administration".

J.Simacek--TPP