The Prague Post - Le café au secours de la forêt tropicale du Mozambique

EUR -
AED 4.216835
AFN 79.217042
ALL 96.218693
AMD 439.192551
ANG 2.055018
AOA 1052.776891
ARS 1673.564457
AUD 1.770109
AWG 2.066519
AZN 1.95376
BAM 1.95444
BBD 2.312591
BDT 139.962617
BGN 1.955364
BHD 0.432776
BIF 3386.795297
BMD 1.148066
BND 1.499515
BOB 7.933202
BRL 6.198869
BSD 1.148201
BTN 101.790177
BWP 15.500215
BYN 3.913147
BYR 22502.097568
BZD 2.308921
CAD 1.619112
CDF 2943.06619
CHF 0.930554
CLF 0.027712
CLP 1087.149838
CNY 8.185425
CNH 8.192021
COP 4440.547861
CRC 576.099164
CUC 1.148066
CUP 30.423754
CVE 110.644924
CZK 24.394098
DJF 204.034333
DKK 7.465381
DOP 73.648264
DZD 149.845332
EGP 54.317323
ERN 17.220993
ETB 175.223615
FJD 2.630507
FKP 0.873152
GBP 0.881841
GEL 3.122844
GGP 0.873152
GHS 12.554104
GIP 0.873152
GMD 84.38107
GNF 9977.843707
GTQ 8.799877
GYD 240.184182
HKD 8.925405
HNL 30.251289
HRK 7.534645
HTG 150.331179
HUF 388.176096
IDR 19187.745248
ILS 3.764102
IMP 0.873152
INR 101.875838
IQD 1503.966725
IRR 48347.938998
ISK 146.390234
JEP 0.873152
JMD 184.301767
JOD 0.813982
JPY 176.367647
KES 148.319084
KGS 100.39865
KHR 4609.485987
KMF 489.075979
KPW 1033.261279
KRW 1656.923639
KWD 0.352789
KYD 0.956834
KZT 601.571441
LAK 24844.152372
LBP 102809.328284
LKR 349.876564
LRD 210.612402
LSL 19.872875
LTL 3.38994
LVL 0.694454
LYD 6.262695
MAD 10.688796
MDL 19.600363
MGA 5149.076749
MKD 61.487219
MMK 2410.466551
MNT 4123.329353
MOP 9.192804
MRU 45.69248
MUR 52.799795
MVR 17.685995
MWK 1994.191165
MXN 21.46141
MYR 4.819007
MZN 73.418579
NAD 19.873077
NGN 1656.119692
NIO 42.191618
NOK 11.740068
NPR 162.864683
NZD 2.032245
OMR 0.441427
PAB 1.148116
PEN 3.877029
PGK 4.835628
PHP 67.34269
PKR 322.496679
PLN 4.259802
PYG 8137.338231
QAR 4.179997
RON 5.086051
RSD 117.206058
RUB 92.993412
RWF 1664.12196
SAR 4.305605
SBD 9.449265
SCR 16.279367
SDG 689.416821
SEK 11.007579
SGD 1.501516
SHP 0.861347
SLE 26.632912
SLL 24074.373692
SOS 656.129822
SRD 44.199969
STD 23762.652454
STN 24.683423
SVC 10.04701
SYP 12694.069024
SZL 19.872995
THB 37.421235
TJS 10.59632
TMT 4.029712
TND 3.367855
TOP 2.68889
TRY 48.319219
TTD 7.785583
TWD 35.508489
TZS 2824.021293
UAH 48.31978
UGX 4001.216048
USD 1.148066
UYU 45.71819
UZS 13765.313993
VES 256.801974
VND 30217.102449
VUV 140.161308
WST 3.217692
XAF 655.395381
XAG 0.024361
XAU 0.000292
XCD 3.102706
XCG 2.06936
XDR 0.813692
XOF 652.847885
XPF 119.331742
YER 273.870919
ZAR 20.13234
ZMK 10333.975314
ZMW 25.630037
ZWL 369.676849
  • AEX

    -1.7500

    969.2

    -0.18%

  • BEL20

    14.2300

    4920.87

    +0.29%

  • PX1

    -42.1700

    8067.53

    -0.52%

  • ISEQ

    124.7700

    12122.1

    +1.04%

  • OSEBX

    -12.3100

    1606.91

    -0.76%

  • PSI20

    -20.2700

    8425.88

    -0.24%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    137.3700

    4107.49

    +3.46%

  • N150

    -29.0000

    3688.42

    -0.78%

Le café au secours de la forêt tropicale du Mozambique
Le café au secours de la forêt tropicale du Mozambique / Photo: Alfredo Zuniga - AFP

Le café au secours de la forêt tropicale du Mozambique

Les dégâts sont visibles de loin. Les pentes du mont Gorongosa, situé au centre du Mozambique dans le parc national du même nom, étaient jadis recouvertes d'une forêt tropicale d'altitude, unique dans le pays. Désormais, ce beau manteau vert sombre est constellé de trous.

Taille du texte:

Des kilomètres de coteaux ont été défrichés, laissant place à une terre desséchée où ne poussent que des herbes et des arbustes rabougris. Mais depuis quelques années, la forêt renaît grâce à une culture pratiquement inconnue jusqu'ici au Mozambique: le café.

Tandis qu'il arpente les plantations à mille mètres d'altitude, Juliasse Samuel Sabao mesure les progrès accomplis. D'un côté de la piste, un paysage quasi désertique. De l'autre, une forêt touffue et des hectares de plants de café sagement alignés.

"Le café a besoin d'ombre pour pousser. Alors pour chaque plant de café, on plante un autre arbre", explique cet employé du parc. Fuyant la guerre civile (1975-1992) qui a fait un million de morts après l'indépendance du Portugal, Juliasse a découvert la culture du café au Zimbabwe voisin.

Depuis dix ans maintenant, il veille sur les plantations du mont Gorongosa resté inaccessible pendant des années. Vingt ans après la guerre civile, le Mozambique a connu un nouveau conflit, entre rebelles et gouvernement, qui a duré jusqu'en 2019.

Le site a été un bastion des rebelles. Et pendant toutes ces années, le massif leur a servi de réservoir en ressources naturelles. Les combattants ont défriché la forêt pour y cultiver la terre et assurer leur subsistance, certains vivent encore dans la montagne.

"Les miliciens sont descendus nous voir, et nous ont ordonné d’arrêter l'exploitation", se souvient Juliasse.

- "Nomadisme agricole" -

A la veille des derniers combats, le directeur du parc, Pedro Muagara, agronome de formation, avait planté les premiers caféiers. A son retour, les plants avaient prospéré dans l'indifférence des occupants des lieux, majoritairement des miliciens et leur famille.

"Ces personnes dépendent de l'agriculture de subsistance, parce qu'elles n'ont pas les moyens d'acquérir des machines comme des tracteurs, et cela crée du nomadisme agricole", explique M. Muagara.

"Ils défrichent plusieurs zones et la déforestation prive le sol de ses nutriments. La terre s'appauvrit, ils vont alors défricher une autre terre", poursuit-il. Mais "lorsqu'ils perdent un arbre, c'est leur propre subsistance qu'ils perdent avec".

Pour tenter d'inclure les habitants de la montagne, le projet entremêle culture du café, qui nécessite plusieurs années avant de donner les premières graines, avec des cultures vivrières indispensables.

Quelque 300.000 caféiers, 400.000 anacardiers ont ainsi été plantés, créant 300 emplois et bénéficiant à 200.000 habitants de la région, selon la Banque mondiale.

Le café de Gorongosa, dont les ventes sont intégralement reversées au projet soutenu par le millionnaire et philanthrope américain Greg Carr, s'exporte désormais aux quatre coins du monde.

Près de 70% des Mozambicains travaillent dans le secteur agricole, selon l'agence américaine de développement (USAID), mais seulement 16% des terres arables sont cultivées.

Avec la guerre en Ukraine, "l'inflation du prix des produits de base touche aussi le Mozambique. Nous devons alléger cette pression sur les familles, et notre seule solution est d'augmenter la production", explique à l'AFP le ministre de l'agriculture, Celso Correia.

Un des grands défis du secteur local, qui souffre d'un manque de mécanisation et de technologie, est sa modernisation. "L'agriculture est un secteur essentiel, nous ne pouvons pas dépendre des projets internationaux, nous devons être autosuffisants", conclut M. Correia.

Q.Pilar--TPP