The Prague Post - Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement

EUR -
AED 4.200937
AFN 80.072053
ALL 97.739653
AMD 438.569241
ANG 2.047197
AOA 1048.947407
ARS 1358.357969
AUD 1.760481
AWG 2.059003
AZN 1.937068
BAM 1.958574
BBD 2.309842
BDT 139.816216
BGN 1.955115
BHD 0.431236
BIF 3363.037533
BMD 1.14389
BND 1.469637
BOB 7.904955
BRL 6.388651
BSD 1.144106
BTN 98.079929
BWP 15.274168
BYN 3.743889
BYR 22420.250221
BZD 2.297985
CAD 1.563326
CDF 3295.547961
CHF 0.938385
CLF 0.027745
CLP 1064.687418
CNY 8.208576
CNH 8.211594
COP 4697.099616
CRC 582.232365
CUC 1.14389
CUP 30.313093
CVE 110.556735
CZK 24.804348
DJF 203.292901
DKK 7.459961
DOP 67.713276
DZD 150.354113
EGP 56.774824
ERN 17.158355
ETB 153.394047
FJD 2.57118
FKP 0.843149
GBP 0.842904
GEL 3.123047
GGP 0.843149
GHS 11.724328
GIP 0.843149
GMD 80.642526
GNF 9900.370288
GTQ 8.791338
GYD 239.702203
HKD 8.975081
HNL 29.752248
HRK 7.534915
HTG 149.680059
HUF 403.370411
IDR 18595.195389
ILS 3.990044
IMP 0.843149
INR 98.25961
IQD 1498.496316
IRR 48157.782467
ISK 144.392909
JEP 0.843149
JMD 182.428409
JOD 0.811014
JPY 164.460508
KES 148.103999
KGS 100.03304
KHR 4600.726914
KMF 492.447923
KPW 1029.498794
KRW 1552.270296
KWD 0.350671
KYD 0.953321
KZT 583.608823
LAK 24685.152519
LBP 51126.951544
LKR 342.224289
LRD 228.096428
LSL 20.306999
LTL 3.377611
LVL 0.691928
LYD 6.228491
MAD 10.465483
MDL 19.751373
MGA 5124.628924
MKD 61.530127
MMK 2401.867099
MNT 4093.338663
MOP 9.246815
MRU 45.326632
MUR 51.898441
MVR 17.621597
MWK 1985.220614
MXN 21.913975
MYR 4.839001
MZN 73.152051
NAD 20.307265
NGN 1787.322687
NIO 42.106174
NOK 11.530992
NPR 156.934355
NZD 1.894831
OMR 0.439817
PAB 1.143985
PEN 4.147175
PGK 4.693668
PHP 63.690627
PKR 322.74823
PLN 4.280609
PYG 9136.942453
QAR 4.164852
RON 5.049357
RSD 117.171023
RUB 88.365648
RWF 1624.324251
SAR 4.290183
SBD 9.540536
SCR 16.438424
SDG 686.334287
SEK 10.96114
SGD 1.471472
SHP 0.898918
SLE 25.909233
SLL 23986.808255
SOS 653.770853
SRD 42.25758
STD 23676.220065
SVC 10.010179
SYP 14873.174061
SZL 20.315182
THB 37.308556
TJS 11.31418
TMT 4.015055
TND 3.391666
TOP 2.679104
TRY 44.93645
TTD 7.742068
TWD 34.217877
TZS 3048.467476
UAH 47.403647
UGX 4151.826607
USD 1.14389
UYU 47.61745
UZS 14641.79605
VES 112.443417
VND 29808.065836
VUV 138.223024
WST 3.153815
XAF 656.867352
XAG 0.031795
XAU 0.00034
XCD 3.091421
XDR 0.819925
XOF 655.449426
XPF 119.331742
YER 278.323026
ZAR 20.311935
ZMK 10296.378489
ZMW 29.82934
ZWL 368.332215
  • AEX

    1.4800

    925.53

    +0.16%

  • BEL20

    10.8200

    4518.35

    +0.24%

  • PX1

    -14.0500

    7790.27

    -0.18%

  • ISEQ

    235.3800

    11606.5

    +2.07%

  • OSEBX

    3.6300

    1583.01

    +0.23%

  • PSI20

    1.4800

    7421.67

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.2800

    2645.48

    +0.39%

  • N150

    5.3800

    3589.78

    +0.15%

Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement
Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement / Photo: Philippe LOPEZ - AFP

Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement

Moins d'engrais, moins de pesticides: dans ses champs bordés de pins des Landes, Samuel Allix veut prendre soin de son environnement autant que de ses pommes de terre. Une petite révolution culturale.

Taille du texte:

"Il faut l'envie de faire mieux", résume l'agriculteur, debout dans une parcelle couverte de plants aux larges feuilles vertes qui donneront d'ici quelques semaines de savoureuses "primeurs" destinées aux marchés alentour.

Devenu le principal producteur de pommes de terre fraîches de Gironde, il récolte le tubercule, fruit de près de 40 ans d'efforts, réalisés au diapason du terroir et des avancées techniques.

La société Allix produit 15 variétés de pommes de terre, commercialise 10.000 tonnes par an sur plus de 260 hectares - dont l'essentiel chez des agriculteurs partenaires dans un rayon de 30 km - pour un chiffre d'affaires annuel moyen de 6 millions d'euros.

L'agriculteur de 58 ans égrène une poignée de sable noir: on est loin des grandes terres de production des Hauts-de-France. "Ici, on a des terres sableuses, faciles à travailler mais qui ne retiennent pas l'eau", décrit-il.

"Alors on s'adapte: on a investi dans une planteuse, une machine haut de gamme de 100.000 euros, avec en plus une option engrais: en même temps qu'on plante, on place l'engrais (sous forme de granulés) à 3 centimètres sous la pomme de terre", explique-t-il.

Cela permet d'éviter qu'un gros orage, en lessivant la terre, emporte les fertilisants à peine épandus: cette efficacité a conduit à "réduire de 25% l'usage des engrais".

- "Herse étrille" -

Au bord du champ, à peine visibles en cette fin mai, de minuscules pousses de plantes mellifères sortent de terre: "Cela donnera des bandes fleuries et quand il fera sec, de quoi nourrir les abeilles noires qui vivent dans la forêt" voisine.

C'est en réalité tout le système cultural qui a évolué: Samuel Allix privilégie les rotations longues de cultures - il attend six ans avant de refaire de la pomme de terre sur une parcelle - pour "casser le cycle des ravageurs", et ses champs sont toujours couverts - alternant cultures, plantes mellifères ou fixatrices d'azotes.

Il ne laisse aucun déchet au champ, où des résidus de cultures pourraient se transformer en réservoir de parasites. "2.000 tonnes de déchets de pomme de terre vont en méthaniseur pour produire du biogaz et du digestat - un résidu formant un engrais naturel - qui est retourné aux cultures."

Vingt des 260 hectares travaillés sont en agriculture biologique: "Cela nous a appris à revenir au désherbage mécanique", explique-t-il, désignant une grosse machine équipée d'une "herse étrille", une sorte de gros râteau dont les dents, en vibrant, déracinent les mauvaises herbes.

"En 2024, on a généralisé le désherbage mécanique, pratiqué dans 80% des cultures. L'objectif, c'est 100% en 2025", dit-il.

"C'est possible dans un sol sableux, mais pas partout", reconnaît-il. Et si se passer des herbicides est à sa portée, ce sera plus difficile pour les fongicides.

- Fin des "produits magiques" -

Première culture vivrière au monde, la pomme de terre est fragile, soumise à un vaste cortège de parasites, dont le plus terrible est le mildiou qui peut "ravager un champ en cinq jours". Cette menace en a fait la culture la plus traitée aux pesticides derrière la vigne et la pomme.

Samuel Allix est tout de même passé "de 15 traitements en début de carrière à 8 aujourd'hui", quand la moyenne nationale est encore à 14,8.

Pour ce faire, il a à la fois investi dans du matériel de haute précision - une machine à épandre, des sondes météo pour intervenir au bon moment - et utilise des produits de biocontrôle pour éviter ou retarder l'usage de pesticides de synthèse.

"Avec la chimie, on a eu des produits magiques à un moment, puis le mildiou est devenu résistant. Le biocontrôle coûte plus cher mais il y a peu chances que le champignon développe une résistance", estime-t-il.

Avec ses agriculteurs associés, il teste sans cesse de nouvelles variétés et travaille pour baisser sa consommation d'eau et d'énergie.

"On a besoin que le grand public entende qu'on n'est pas sourds aux demandes de la société", insiste-t-il. Mais on ne peut "pas tout faire d'un coup".

M.Jelinek--TPP