The Prague Post - "Dialogue de sourds" aux négociations plastiques de Genève

EUR -
AED 4.226172
AFN 80.553491
ALL 97.527176
AMD 440.223676
ANG 2.059843
AOA 1055.248764
ARS 1703.437327
AUD 1.7615
AWG 2.071371
AZN 1.959547
BAM 1.954164
BBD 2.31737
BDT 140.432453
BGN 1.953875
BHD 0.433794
BIF 3383.239616
BMD 1.150762
BND 1.500044
BOB 7.979356
BRL 6.164057
BSD 1.150537
BTN 102.075342
BWP 15.448137
BYN 3.922417
BYR 22554.930772
BZD 2.314063
CAD 1.61846
CDF 2600.721323
CHF 0.930938
CLF 0.027545
CLP 1080.59974
CNY 8.253609
CNH 8.203332
COP 4437.912782
CRC 577.316767
CUC 1.150762
CUP 30.495187
CVE 110.583639
CZK 24.331017
DJF 204.513219
DKK 7.46559
DOP 73.93622
DZD 150.548393
EGP 54.321132
ERN 17.261427
ETB 175.634986
FJD 2.61781
FKP 0.874991
GBP 0.876938
GEL 3.129725
GGP 0.874991
GHS 12.572063
GIP 0.874991
GMD 84.601234
GNF 10000.119877
GTQ 8.817658
GYD 240.718511
HKD 8.943807
HNL 30.323184
HRK 7.528971
HTG 150.643906
HUF 387.277755
IDR 19186.996288
ILS 3.745798
IMP 0.874991
INR 102.099785
IQD 1507.497924
IRR 48461.460337
ISK 145.3869
JEP 0.874991
JMD 184.685412
JOD 0.815956
JPY 177.626407
KES 148.677059
KGS 100.632956
KHR 4620.308651
KMF 490.224611
KPW 1035.685474
KRW 1649.478345
KWD 0.353422
KYD 0.958797
KZT 604.440931
LAK 24902.485111
LBP 103050.716982
LKR 350.286798
LRD 211.107419
LSL 20.310677
LTL 3.3979
LVL 0.696084
LYD 6.277418
MAD 10.713377
MDL 19.582694
MGA 5161.166604
MKD 61.453269
MMK 2416.383607
MNT 4126.845207
MOP 9.212089
MRU 46.076823
MUR 52.878045
MVR 17.7275
MWK 1998.87338
MXN 21.286452
MYR 4.83262
MZN 73.591306
NAD 20.311058
NGN 1659.893989
NIO 42.290459
NOK 11.65854
NPR 163.324292
NZD 2.018969
OMR 0.442465
PAB 1.150737
PEN 3.885547
PGK 4.846981
PHP 67.572855
PKR 324.802715
PLN 4.253664
PYG 8165.165485
QAR 4.189808
RON 5.084984
RSD 117.182329
RUB 93.210854
RWF 1668.029192
SAR 4.315732
SBD 9.471451
SCR 17.28974
SDG 691.041399
SEK 10.92776
SGD 1.502826
SHP 0.863369
SLE 25.949962
SLL 24130.89848
SOS 657.685269
SRD 44.650129
STD 23818.445345
STN 24.741378
SVC 10.067573
SYP 12723.692881
SZL 20.311058
THB 37.422376
TJS 10.61968
TMT 4.039174
TND 3.330017
TOP 2.695204
TRY 48.416121
TTD 7.792477
TWD 35.579365
TZS 2830.430933
UAH 48.385799
UGX 4003.666194
USD 1.150762
UYU 45.861612
UZS 13797.63414
VES 257.404928
VND 30278.8438
VUV 139.965519
WST 3.221645
XAF 655.411247
XAG 0.024015
XAU 0.000288
XCD 3.109991
XCG 2.073664
XDR 0.815603
XOF 655.365696
XPF 119.331742
YER 274.514631
ZAR 19.942903
ZMK 10358.249468
ZMW 25.629658
ZWL 370.544822
  • AEX

    -0.4900

    970.97

    -0.05%

  • BEL20

    4.9000

    4907.05

    +0.1%

  • PX1

    -11.3700

    8109.79

    -0.14%

  • ISEQ

    119.9700

    11997.86

    +1.01%

  • OSEBX

    7.4100

    1619.26

    +0.46%

  • PSI20

    19.3800

    8446.04

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -41.3200

    3969.96

    -1.03%

  • N150

    -4.8400

    3717.34

    -0.13%

"Dialogue de sourds" aux négociations plastiques de Genève
"Dialogue de sourds" aux négociations plastiques de Genève / Photo: Fabrice COFFRINI - AFP

"Dialogue de sourds" aux négociations plastiques de Genève

Les négociations à Genève en vue d'établir le premier traité mondial de lutte contre la pollution plastique sont bloquées par des pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique vierge, rapportent à l'AFP plusieurs sources impliquées dans les tractations.

Taille du texte:

"On est dans un dialogue de sourds, avec très peu de pistes pour atterrir" ou faire des avancées dans la négociation, a indiqué une source diplomatique appartenant à un pays de la coalition dite "ambitieuse", qui souhaite imposer dans le texte des objectifs de réduction de production.

En face, un groupe de pays essentiellement pétroliers s'y oppose fermement.

Ce projet de traité "juridiquement contraignant" est destiné à permettre de réguler au niveau mondial la production, la consommation et la fin de vie du plastique, alors que chaque année 22 millions de tonnes de déchets plastique sont rejetées dans l'environnement, empoisonnant les sols, les océans et la biodiversité, et pénétrant jusqu'aux tissus humains.

Quelque 184 pays sur les 193 que compte l'ONU participent à ce nouveau round de négociations, décidé après l'échec de la dernière session fin 2024 à Busan, en Corée du Sud.

- "Les positions se cristallisent" -

"Les positions se cristallisent" confirme à l'AFP une autre source, observateur de la société civile qui a assisté à plusieurs sessions à huis clos de négociation.

Les documents soumis par les délégations montrent que l'Arabie Saoudite, les pays arabes, la Russie et l'Iran, qui disent "partager les mêmes idées" dans un groupe baptisé "like minded", refusent toute mesure contraignante sur la production.

Cette position est ardemment défendue depuis Busan. Ces pays souhaitent que le traité ne couvre pas l'origine pétrolière du plastique, pour se concentrer uniquement sur l'aval lorsqu'il est devenu un déchet (financement de la collecte, du tri et du recyclage, notamment, dans les pays en développement), alors que la résolution initiale pour lancer les négociations porte sur "tout le cycle de vie" du plastique.

Si le texte ne doit être qu'une aide aux pays en développement pour qu'ils gèrent mieux leurs déchets, "on n'a pas besoin d'un traité international pour le faire", juge la source diplomatique selon laquelle "on est sur un bras de fer avec des pays prêts à ce qu'il n'y ait pas de traité" du tout.

Aucun consensus non plus n'émerge sur un autre point dur, l'article 3 du futur traité: l'établissement d'une liste de substances chimiques jugées potentiellement dangereuses pour l'environnement ou la santé humaine: additifs, colorants, polluants dits "éternels" (PFAS), phtalates, à laquelle les industriels de la chimie ont également déclaré leur opposition.

- "Pas de liste" -

"Certains ne veulent pas de liste du tout, ou alors que chaque pays puisse faire sa propre liste de produits dangereux, ce qui peut déjà être fait et sans besoin de traité international", relève la même source, qui se dit par ailleurs étonnée "de l'absence d'ouverture de la Chine".

La Chine est le premier pays producteur mondial de plastique, fabricant à elle seule 34% des quatre polymères parmi les plus répandus (polyéthylène (PE), polypropylène (PP), polyéthylène téréphtalate (PET) et polystyrène), selon le cabinet de conseil environnemental britannique Eunomia.

Le premier producteur mondial de plastique est le groupe public chinois Sinopec qui fabrique à lui tout seul 5,4% de ces quatre molécules.

"Ce qui s'est passé durant les deux premiers jours de négociation n'est pas très surprenant", les positions sont les mêmes qu'à Busan, analyse pour l'AFP Rachel Radvany de l'ONG CIEL, basée à Washington et à Genève et qui apporte un soutien juridique aux pays en développement.

"Les parties devraient trouver un terrain d'entente moyen, entre ceux qui ont une grande ambition et ceux qui n'en n'ont pas du tout, mais rien ne bouge d'en bas", ajoute Cate Bonacini, de la même ONG.

Une résolution possible serait de "passer par un vote" sur le texte, estime l'observateur issu d'une ONG.

Mais cela irait à l'encontre des traditions, la plupart des grands traités (eau, accidents industriels, pollution de l'air...), sauf celui sur les ventes d'armes, ayant été adopté selon les règles de l'ONU par consensus.

En cas d'impasse en fin de négociation, un pays peut le proposer et "le comité est alors légalement obligé" de procéder au vote, dit à l'AFP Eirik Lindebjerg, du WWF.

F.Prochazka--TPP