The Prague Post - La Garonne, malmenée par la sècheresse, sous perfusion des barrages des Pyrénées

EUR -
AED 4.150951
AFN 80.247656
ALL 98.522567
AMD 440.677297
ANG 2.036832
AOA 1036.334137
ARS 1328.50259
AUD 1.753235
AWG 2.034244
AZN 1.924653
BAM 1.955256
BBD 2.287263
BDT 137.631678
BGN 1.955256
BHD 0.427081
BIF 3369.561775
BMD 1.130135
BND 1.469891
BOB 7.82782
BRL 6.392726
BSD 1.132785
BTN 95.735343
BWP 15.423705
BYN 3.707268
BYR 22150.652347
BZD 2.275466
CAD 1.579421
CDF 3244.618741
CHF 0.934673
CLF 0.027965
CLP 1073.131196
CNY 8.217893
CNH 8.149813
COP 4824.156756
CRC 572.840498
CUC 1.130135
CUP 29.948586
CVE 110.234306
CZK 24.915529
DJF 201.723832
DKK 7.464432
DOP 66.531475
DZD 149.637335
EGP 57.341034
ERN 16.95203
ETB 151.585992
FJD 2.54947
FKP 0.851539
GBP 0.851872
GEL 3.096372
GGP 0.851539
GHS 15.915568
GIP 0.851539
GMD 80.801581
GNF 9812.267861
GTQ 8.724571
GYD 237.693816
HKD 8.758662
HNL 29.418809
HRK 7.535061
HTG 147.848833
HUF 404.55453
IDR 18609.881871
ILS 4.054589
IMP 0.851539
INR 95.526385
IQD 1483.986797
IRR 47592.822204
ISK 146.137991
JEP 0.851539
JMD 179.67997
JOD 0.801494
JPY 163.67182
KES 146.5292
KGS 98.830527
KHR 4538.736229
KMF 491.044131
KPW 1017.121778
KRW 1582.096703
KWD 0.346545
KYD 0.944037
KZT 585.227049
LAK 24496.179256
LBP 101499.738298
LKR 339.215548
LRD 226.566914
LSL 20.853094
LTL 3.336996
LVL 0.683607
LYD 6.185278
MAD 10.503975
MDL 19.484575
MGA 5144.567541
MKD 61.512872
MMK 2372.846499
MNT 4038.117283
MOP 9.044182
MRU 45.120437
MUR 51.229341
MVR 17.415747
MWK 1964.253071
MXN 22.712453
MYR 4.816071
MZN 72.328524
NAD 20.853094
NGN 1812.409497
NIO 41.688392
NOK 11.772166
NPR 153.176349
NZD 1.900825
OMR 0.434829
PAB 1.132785
PEN 4.153144
PGK 4.696692
PHP 62.733668
PKR 318.319467
PLN 4.27381
PYG 9063.476355
QAR 4.133849
RON 4.978924
RSD 117.167376
RUB 93.723903
RWF 1598.854813
SAR 4.23823
SBD 9.425813
SCR 16.057529
SDG 678.64577
SEK 10.911003
SGD 1.468498
SHP 0.888109
SLE 25.755317
SLL 23698.354322
SOS 647.419732
SRD 41.617269
STD 23391.519469
SVC 9.91224
SYP 14693.809846
SZL 20.844196
THB 37.390544
TJS 11.724535
TMT 3.955474
TND 3.398554
TOP 2.64689
TRY 43.467041
TTD 7.681861
TWD 34.716964
TZS 3050.650573
UAH 47.297031
UGX 4149.844513
USD 1.130135
UYU 47.536764
UZS 14612.931159
VES 98.025644
VND 29389.169096
VUV 136.850514
WST 3.140111
XAF 655.774405
XAG 0.0353
XAU 0.000349
XCD 3.054247
XDR 0.815573
XOF 655.774405
XPF 119.331742
YER 276.487278
ZAR 20.329778
ZMK 10172.571619
ZMW 31.441245
ZWL 363.903113
  • AEX

    19.7500

    897.63

    +2.25%

  • BEL20

    63.7900

    4493.31

    +1.44%

  • PX1

    176.9300

    7770.48

    +2.33%

  • ISEQ

    304.9700

    10678.12

    +2.94%

  • OSEBX

    23.0500

    1510.15

    +1.55%

  • PSI20

    -26.5700

    6965.57

    -0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    38.5300

    2914.04

    +1.34%

  • N150

    53.1500

    3460.15

    +1.56%

La Garonne, malmenée par la sècheresse, sous perfusion des barrages des Pyrénées
La Garonne, malmenée par la sècheresse, sous perfusion des barrages des Pyrénées / Photo: Valentine CHAPUIS - AFP

La Garonne, malmenée par la sècheresse, sous perfusion des barrages des Pyrénées

Des retenues d'eau exceptionnellement sollicitées dans les Pyrénées pour alimenter une Garonne qui souffre: la sécheresse frappe de plein fouet le Sud-Ouest alors que l'hydraulique prend une importance accrue dans un contexte de crise énergétique.

Taille du texte:

En contrebas de la grande paroi bétonnée du barrage du Soulcem, en Ariège, le niveau d'une étendue d'eau calme est descendu 27 mètres plus bas qu'habituellement, à la même date.

1.500 m plus bas, 100 km plus au nord, l'impression est la même au coeur de Toulouse, avec une Garonne basse, d'où émergent des bancs de cailloux, témoins d'une année tout sauf humide.

"On n'a jamais connu une période aussi longue où la Garonne est aussi basse, ça n'a jamais démarré aussi tôt, et on bat des records tous les jours", affirme à l'AFP Jean-Michel Fabre, président du Syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne (Smeag).

Une situation qui a conduit l'organisme à déclencher dès début juillet le soutien d'étiage, ces lâchers d'eau en provenance de retenues situées en amont, censées maintenir un débit acceptable dans les cours d'eau.

- Étiage précoce -

"Habituellement, les premiers lâchers d'eau se font fin juillet, début août. Là, on a commencé le 9 juillet avec des volumes très importants", déplore l'élu.

Au plus fort de la sécheresse, 40% de l'eau qui traversait la Ville rose pouvait provenir des lâchers ordonnés par le Smeag et effectués par les gestionnaires des retenues d'eau comme EDF.

L'étiage n'est pas sans conséquence en montagne, comme au barrage du Soulcem, édifié au début des années 1980 tout près de la frontière avec la principauté d'Andorre.

"En juillet, le volume libéré depuis les lacs ariégeois (ceux gérés par EDF, NDLR) est deux fois supérieur au maximum de ce qui avait été fait par le passé", pointe Philippe Reffay, directeur eau-environnement pour la branche Sud-Ouest d'EDF Hydro.

"Chaque année, EDF Hydro réserve dans les barrages ariégeois 53 millions de mètre cube pour le soutien d'étiage de la Garonne. 70% ont déjà été libérés sur le mois et demi écoulé", souligne-t-il auprès de l'AFP.

Garantir la qualité de l'eau pour l'écosystème du bassin de la Garonne, compenser les prélèvements agricoles, assurer les activités industrielles et maintenir le niveau d'eau potable pour le million de personnes abreuvées par le fleuve: le rôle de ces étiages est multiple.

- La pluie espérée -

"Une autre problématique se rajoute, avec le contexte russo-ukrainien, concernant le fait d'avoir assez d'eau pour pouvoir produire de l'électricité cet hiver", explique Cécile Llovel, hydrologue à Toulouse.

"C'est la double peine, ça complique la gestion" pour les opérateurs électriques, indique-t-elle.

Avec de nombreux réacteurs nucléaires à l'arrêt pour cause de maintenance et une flambée du prix du gaz en raison de la guerre en Ukraine, les regards se tournent entre autres vers l'hydro-électricité, première énergie renouvelable en France, qui représentait 11% de la production électrique du pays en 2019.

"On a eu un hiver bon au niveau de l'enneigement, mais un printemps et un été très secs, on espère qu'il va pleuvoir", appuie Philippe Reffay, en contemplant le niveau historiquement bas de l'étang du Soulcem, surplombé par le pic du Montcalm (3.077 m), point culminant de l'Ariège.

"La place de l'hydro-électricité dans la consommation dépend des précipitations", précise M. Reffay, alors que le niveau des réserves ariégeoises d'EDF est 20% en-dessous de la moyenne des années précédentes.

"De janvier à juin on n'a eu que 150 mm de précipitations là où on en attendait 300, avec en plus une fonte des neiges très rapide", pointe Cécile Llovel.

Pour l'hydrologue, ces conditions météorologiques sont "ce vers quoi on tend de plus en plus régulièrement avec le réchauffement climatique, qui impacte d'autant plus la filière hydro-électrique".

Pour Jean-Michel Fabre, il faudra s'habituer et s'adapter à ces sécheresses toujours plus longues et intenses: "L'année qu'on vit, c'est ce qu'on nous prédisait pour 2030, 2040, voire 2050! Il faut accélérer sur tous les moyens en oeuvre pour stocker de l'eau et surtout faire évoluer notre système".

S.Janousek--TPP