The Prague Post - Un bois menacé d'interdiction, les archetiers en danger

EUR -
AED 4.324249
AFN 78.159696
ALL 96.383159
AMD 449.157506
ANG 2.108143
AOA 1079.738188
ARS 1707.874185
AUD 1.756
AWG 2.119737
AZN 1.995243
BAM 1.953035
BBD 2.371843
BDT 143.906299
BGN 1.955191
BHD 0.444171
BIF 3482.670245
BMD 1.177468
BND 1.51196
BOB 8.155421
BRL 6.501396
BSD 1.177633
BTN 105.803234
BWP 15.480022
BYN 3.437334
BYR 23078.378325
BZD 2.368437
CAD 1.610312
CDF 2590.430495
CHF 0.92851
CLF 0.027159
CLP 1065.420423
CNY 8.275834
CNH 8.252062
COP 4408.205754
CRC 588.167443
CUC 1.177468
CUP 31.202909
CVE 110.109139
CZK 24.255968
DJF 209.259724
DKK 7.469535
DOP 73.815513
DZD 152.411426
EGP 55.986854
ERN 17.662024
ETB 183.219872
FJD 2.671905
FKP 0.872073
GBP 0.872475
GEL 3.161432
GGP 0.872073
GHS 13.101399
GIP 0.872073
GMD 87.723777
GNF 10292.430961
GTQ 9.022229
GYD 246.370214
HKD 9.156247
HNL 31.041061
HRK 7.532851
HTG 154.19174
HUF 388.727022
IDR 19698.043508
ILS 3.75138
IMP 0.872073
INR 105.771564
IQD 1542.71627
IRR 49600.851967
ISK 147.997606
JEP 0.872073
JMD 187.844105
JOD 0.834855
JPY 183.703863
KES 151.834778
KGS 102.969211
KHR 4720.298326
KMF 492.182025
KPW 1059.707969
KRW 1700.794339
KWD 0.361706
KYD 0.981407
KZT 605.253258
LAK 25485.816349
LBP 105455.478909
LKR 364.543984
LRD 208.434074
LSL 19.599157
LTL 3.476758
LVL 0.712238
LYD 6.372979
MAD 10.744291
MDL 19.754953
MGA 5385.354109
MKD 61.564844
MMK 2472.921364
MNT 4187.84785
MOP 9.432808
MRU 46.632991
MUR 54.104437
MVR 18.192162
MWK 2042.000856
MXN 21.123416
MYR 4.762865
MZN 75.251732
NAD 19.599157
NGN 1707.85881
NIO 43.338654
NOK 11.782766
NPR 169.285375
NZD 2.018369
OMR 0.452732
PAB 1.177628
PEN 3.962691
PGK 5.085801
PHP 69.220417
PKR 329.88095
PLN 4.214724
PYG 7980.703235
QAR 4.292424
RON 5.092782
RSD 117.235844
RUB 93.019649
RWF 1715.164884
SAR 4.416324
SBD 9.60036
SCR 17.936868
SDG 708.25072
SEK 10.798897
SGD 1.512052
SHP 0.883406
SLE 28.347586
SLL 24690.925452
SOS 671.846142
SRD 45.138834
STD 24371.216136
STN 24.465369
SVC 10.304414
SYP 13020.951618
SZL 19.58328
THB 36.584004
TJS 10.822335
TMT 4.132914
TND 3.42605
TOP 2.835061
TRY 50.450039
TTD 8.010627
TWD 37.022308
TZS 2912.405404
UAH 49.679678
UGX 4250.982692
USD 1.177468
UYU 46.024851
UZS 14192.909794
VES 339.215466
VND 30990.965179
VUV 142.287698
WST 3.2835
XAF 655.027021
XAG 0.016365
XAU 0.000263
XCD 3.182167
XCG 2.122396
XDR 0.81366
XOF 655.029799
XPF 119.331742
YER 280.767132
ZAR 19.62545
ZMK 10598.592446
ZMW 26.584257
ZWL 379.144306
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

Un bois menacé d'interdiction, les archetiers en danger
Un bois menacé d'interdiction, les archetiers en danger / Photo: LOIC VENANCE - AFP/Archives

Un bois menacé d'interdiction, les archetiers en danger

"Nous ne voulons pas être les derniers des Mohicans": les archetiers sont en branle-bas de combat depuis que le Brésil cherche à interdire la commercialisation du pernambouc, bois essentiel à la confection des archets.

Taille du texte:

Une proposition qui pourrait être validée le 25 novembre à la réunion de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), au Panama.

A l'origine de cette initiative, le gouvernement de Jair Bolsonaro - lui-même accusé d'avoir favorisé des exploitations au détriment de la forêt: il dénonce le "trafic illégal" du Paubrasilia echinata, ou pernambouc, que l'on retrouve uniquement dans le nord-est du Brésil, notamment dans la forêt atlantique.

Il demande que cette espèce, qui a donné son nom au pays, passe de l'Annexe II (qui impose déjà de fortes restrictions) à l'Annexe I de la réglementation Cites, empêchant de facto tout réapprovisionnement en pernambouc.

- "Mise à mort" -

Dans son atelier parisien, Edwin Clément, archetier de renom depuis 30 ans, n'en revient toujours pas.

"C'est lunaire! Les 100 archetiers de France ne consomment qu'un arbre de pernambouc par an", argue-t-il en rabotant ce bois avant de chauffer la baguette.

"En outre, l'IPCI (International Pernambuco Conservation Initiative), une initiative d'archetiers français qui oeuvre avec les administrations brésiliennes depuis 2001 pour la préservation et l'utilisation durable de l'espèce, est à l'origine de la replantation de 350.000 arbres", explique-t-il.

"Ce bois est à l'origine de l'archet moderne. Si on le remplace, on ne jouera plus du violon comme on le joue depuis 250 ans", affirme encore l'artisan.

Car selon les archetiers et les musiciens, rien ne vaut la résistance, la densité et l'élasticité de ce bois qui permettent aux instruments à cordes de projeter un son unique.

"Beaucoup d'expériences pour le remplacer ont avorté", martèle M. Clément. "Les archets en fibre de carbone ne sont pas une option, c'est polluant!"

Une interdiction du pernambouc aura un impact sur toute la vie musicale.

Chaque archetier devra avoir des autorisations pour détenir un stock de pernambouc, mettre son archet sur le marché, l'exporter. Et tout luthier devra faire de même s'il veut tester un archet sur l'instrument qu'il fabrique.

Sans compter le casse-tête administratif pour les orchestres et musiciens en tournée, chaque archet ayant besoin d'un passeport et d'un passage validé à la douane.

La Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale (CSFI) a mis en garde contre la "mise à mort" de l'archèterie, un fleuron de l'artisanat français.

"Dans 5 ans, 40% des archetiers auront fermé le rideau, aucun jeune ne voudra faire ce métier", prévient M. Clément.

Ce qui ulcère encore davantage le milieu, c'est le possible aval de la France et de l'Union européenne qui doit donner son avis le 11 novembre. Dans un communiqué, la CSFI en a appelé au Président Emmanuel Macron et à sa Première Ministre Elisabeth Borne.

L'AFP a sollicité la Cites, le Secrétariat d'Etat à la transition écologique et le ministère de la Culture.

"Nous ne sommes pas dans un déni de la réalité", assure Fanny Reyre-Ménard, luthière et en charge du dossier au sein de la CSFI.

"Il y a un problème de déforestation au Brésil mais ce ne sont pas les archetiers qui en sont responsables; ils sont des acteurs de conservation", dit-elle.

Selon elle, le secrétariat général de la Cites a déjà émis un avis remettant en cause la proposition brésilienne, arguant d'un "manque de preuves" sur la menace qui pèse sur le pernambouc.

"La France veut demander qu'on épargne les archets existants, mais ceci est impossible sous l'Annexe I", souligne Mme Reyre-Ménard, assurant que le Japon, la Corée, la Suisse, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis étaient contre cette proposition.

Une pétition sur Change.org a atteint plus de 12.000 signataires.

B.Svoboda--TPP