The Prague Post - En Colombie, la flambée de violence contrarie les ambitions de "paix totale" du gouvernement

EUR -
AED 4.271912
AFN 80.823959
ALL 97.84781
AMD 444.590858
ANG 2.081676
AOA 1066.552147
ARS 1571.380218
AUD 1.786934
AWG 2.096467
AZN 1.980792
BAM 1.963784
BBD 2.342313
BDT 141.525385
BGN 1.954689
BHD 0.438537
BIF 3434.600787
BMD 1.163089
BND 1.49949
BOB 8.033696
BRL 6.306852
BSD 1.162622
BTN 102.094073
BWP 15.68584
BYN 3.950846
BYR 22796.537562
BZD 2.338317
CAD 1.603864
CDF 3338.064492
CHF 0.933355
CLF 0.028727
CLP 1126.962471
CNY 8.319454
CNH 8.318433
COP 4701.913812
CRC 585.377393
CUC 1.163089
CUP 30.821849
CVE 110.638835
CZK 24.529885
DJF 206.704262
DKK 7.464848
DOP 73.216258
DZD 151.14915
EGP 56.586818
ERN 17.44633
ETB 164.97222
FJD 2.629729
FKP 0.862703
GBP 0.861936
GEL 3.134485
GGP 0.862703
GHS 12.969031
GIP 0.862703
GMD 83.165417
GNF 10096.772226
GTQ 8.912234
GYD 243.146445
HKD 9.056076
HNL 30.705292
HRK 7.530067
HTG 152.178697
HUF 396.780137
IDR 19040.051991
ILS 3.872037
IMP 0.862703
INR 101.966469
IQD 1523.646133
IRR 48907.877417
ISK 142.99007
JEP 0.862703
JMD 185.80541
JOD 0.824654
JPY 171.517777
KES 150.617548
KGS 101.595368
KHR 4658.169872
KMF 492.277714
KPW 1046.79772
KRW 1620.767541
KWD 0.355416
KYD 0.968944
KZT 626.938882
LAK 25145.975997
LBP 104163.309511
LKR 351.418727
LRD 234.972947
LSL 20.505396
LTL 3.434298
LVL 0.70354
LYD 6.292452
MAD 10.517778
MDL 19.21922
MGA 5138.914855
MKD 61.791218
MMK 2441.386671
MNT 4183.832826
MOP 9.321517
MRU 46.465552
MUR 53.303907
MVR 17.922998
MWK 2019.121451
MXN 21.71654
MYR 4.925708
MZN 74.319079
NAD 20.504899
NGN 1787.073688
NIO 42.805319
NOK 11.735559
NPR 163.350116
NZD 1.984677
OMR 0.447205
PAB 1.162632
PEN 4.093641
PGK 4.917995
PHP 66.466983
PKR 327.845632
PLN 4.267669
PYG 8404.16797
QAR 4.234515
RON 5.066183
RSD 117.162548
RUB 93.458651
RWF 1681.82619
SAR 4.3642
SBD 9.557176
SCR 17.505218
SDG 698.438276
SEK 11.093493
SGD 1.495726
SHP 0.914005
SLE 27.041498
SLL 24389.385109
SOS 664.704685
SRD 44.781038
STD 24073.586811
STN 24.890097
SVC 10.173361
SYP 15122.749377
SZL 20.505635
THB 37.674188
TJS 11.074472
TMT 4.07081
TND 3.355457
TOP 2.724065
TRY 47.734557
TTD 7.905173
TWD 35.54404
TZS 2910.08502
UAH 48.02977
UGX 4142.843136
USD 1.163089
UYU 46.499046
UZS 14364.399878
VES 164.701454
VND 30682.278616
VUV 139.087585
WST 3.229085
XAF 658.637587
XAG 0.030156
XAU 0.000343
XCD 3.143305
XCG 2.095419
XDR 0.815385
XOF 658.634744
XPF 119.331742
YER 279.344816
ZAR 20.576806
ZMK 10469.198288
ZMW 27.17761
ZWL 374.514071
  • AEX

    2.8100

    907.7

    +0.31%

  • BEL20

    0.4800

    4836.82

    +0.01%

  • PX1

    33.9200

    7743.93

    +0.44%

  • ISEQ

    -240.7300

    11332.76

    -2.08%

  • OSEBX

    -13.4400

    1646.08

    -0.81%

  • PSI20

    -28.2400

    7816.16

    -0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    55.0600

    3391.9

    +1.65%

  • N150

    -14.1900

    3719.41

    -0.38%

En Colombie, la flambée de violence contrarie les ambitions de "paix totale" du gouvernement
En Colombie, la flambée de violence contrarie les ambitions de "paix totale" du gouvernement / Photo: Schneyder Mendoza - AFP

En Colombie, la flambée de violence contrarie les ambitions de "paix totale" du gouvernement

Gustavo Petro, premier président de gauche de la Colombie, fait face à la pire flambée de violence de son mandat, qui devait pourtant permettre de parvenir à une "paix totale" dans un pays marqué par des décennies de conflit armé.

Taille du texte:

Voici les principaux points pour comprendre la vague de violence en Colombie, qui a fait une centaine de morts et quelque 32.000 déplacés en moins d'une semaine.

. "Paix totale" en crise

Le président Petro, lui-même ancien guérillero, cherche à désamorcer par le dialogue avec plusieurs groupes - guérilleros, paramilitaires, narcotrafiquants - un conflit armé vieux de six décennies.

Cette politique ambitieuse, qu'il a baptisée "paix totale", a été approuvée comme loi dès le début de son mandat en 2022.

Mais les violences des derniers jours font s'éloigner les perspectives de succès.

En réponse aux affrontements dans plusieurs régions du pays, principalement dans la région du Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela, Gustavo Petro a suspendu les négociations avec l'ELN (Armée de libération nationale) et déclaré l'état d'urgence.

"La situation du Catatumbo est instructive. On apprend aussi de ses échecs et il y a un échec ici. Un échec de la nation", a reconnu mardi M. Petro.

Mercredi, le parquet général colombien a annoncé réactiver les mandats d'arrêt visant 31 chefs de l'ELN, qui avaient été mis en suspens le temps des négociations.

Dans la région montagneuse du Catatumbo, les guérilleros de l'ELN ont affronté les dissidents des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC)- qui ont refusé l'accord de paix de 2016 et repris les armes- et attaqué la population civile dans des actions qui ont fait plus de 80 morts.

"C'est la plus grande crise" que la politique de "paix totale" de Gustavo Petro ait connue, estime Laura Bonilla, chercheuse à la Fondation Paix et Réconciliation (PARES).

Les négociations de paix entre gouvernement et ELN avaient commencé fin 2022.

"Le processus n'a pas beaucoup progressé" et semble aujourd'hui "toucher à sa fin", souligne pour sa part Yann Basset, professeur de sciences politiques à l'Université du Rosario. "Négocier avec tous les groupes à la fois (...) est quelque chose que (Gustavo Petro) n'a pas réussi à faire", juge-t-il.

. Le spectre de la guerre

La situation dans le Catatumbo rappelle "des périodes très dures et cruelles vécues en Colombie il y a environ 20 ans", sous le gouvernement d'Alvaro Uribe (2002-2010), caractérisé par certains des "moments les plus tendus" de la confrontation entre l'État et les guérillas, affirme de son côté à l'AFP Gerson Arias, chercheur de l'ONG Ideas para la Paz.

La signature de l'accord de paix entre les FARC et le gouvernement de Juan Manuel Santos en 2016 avait laissé un vide dans la Colombie rurale qui "aurait dû être comblé" par l'Etat, un défi que le gouvernement de M. Petro, comme celui de son prédécesseur Ivan Duque, n'ont relevé que "très lentement", relève Mme Bonilla.

L'absence de représentants de l'Etat sur place combinée à l'expansion de l'ELN et d'autres groupes armés a généré "un cocktail que le gouvernement (de Petro) n'a pas suffisamment bien analysé" au moment de lancer les dialogues avec cette guérilla, relève la chercheuse.

. Essor de la coca

La Colombie est le premier producteur de cocaïne au monde et bat chaque année des records de plantations de coca, selon les données de l'ONU.

"La coca a été le grand carburant du conflit colombien", rappelle Mme Bonilla, et l'État colombien a eu du mal à "faire concurrence à une économie illégale si prospère".

L'essor de la coca et d'autres activités, comme l'exploitation minière illégale et l'extorsion, ont permis à la fois à l'ELN et à d'autres groupes armés de se renforcer, explique-t-elle.

Et la capacité d'action de l'Etat colombien est jugé si faible que les groupes armés n'y voient pas de "menace réelle", souligne-t-elle.

. Occasion manquée

Pour Laura Bonilla, la guérilla de l'ELN a "fermé la porte" à toute éventuelle démobilisation.

L'évolution du contexte géopolitique pourrait également empêcher des avancées dans le processus de paix.

Si Gustavo Petro n'a pas reconnu la réélection à un troisième mandat en juillet du président vénézuélien Nicolas Maduro, accusé de fraude par l'opposition, il a toutefois refusé de rompre les relations avec ce pays voisin.

Dans l'hypothèse d'un gouvernement de droite ou même du centre en Colombie en 2026, "les relations avec le Venezuela seront beaucoup plus compliquées", assure Yann Basset, qui rappelle que l'ELN est présent des deux côtés de la frontière. Dans ce contexte, "tout processus de négociation deviendra très difficile".

K.Pokorny--TPP