The Prague Post - "Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région

EUR -
AED 4.297234
AFN 79.211657
ALL 96.856386
AMD 442.116218
ANG 2.094245
AOA 1072.991358
ARS 1524.148808
AUD 1.804515
AWG 2.107662
AZN 1.984942
BAM 1.951898
BBD 2.330841
BDT 140.728686
BGN 1.951898
BHD 0.436328
BIF 3451.999521
BMD 1.170111
BND 1.492017
BOB 7.997014
BRL 6.347265
BSD 1.157287
BTN 101.207688
BWP 15.561892
BYN 3.897808
BYR 22934.175036
BZD 2.321759
CAD 1.619094
CDF 3353.537964
CHF 0.939558
CLF 0.028635
CLP 1123.329585
CNY 8.387063
CNH 8.394031
COP 4664.776099
CRC 583.733129
CUC 1.170111
CUP 31.007941
CVE 110.045022
CZK 24.549396
DJF 206.078054
DKK 7.464384
DOP 72.195682
DZD 151.10195
EGP 56.69995
ERN 17.551665
ETB 164.131904
FJD 2.646202
FKP 0.865822
GBP 0.86658
GEL 3.153412
GGP 0.865822
GHS 12.758496
GIP 0.865822
GMD 84.830095
GNF 10032.944342
GTQ 8.874261
GYD 242.016214
HKD 9.14499
HNL 30.274482
HRK 7.529429
HTG 151.4273
HUF 395.692955
IDR 18995.581507
ILS 3.94164
IMP 0.865822
INR 102.187544
IQD 1515.770006
IRR 49203.166497
ISK 143.396869
JEP 0.865822
JMD 185.519151
JOD 0.829632
JPY 172.524657
KES 149.45826
KGS 102.299758
KHR 4640.723286
KMF 494.371202
KPW 1053.006231
KRW 1623.048697
KWD 0.35734
KYD 0.964372
KZT 622.076481
LAK 25078.867838
LBP 104138.429333
LKR 349.261832
LRD 232.036164
LSL 20.417885
LTL 3.455033
LVL 0.707789
LYD 6.279448
MAD 10.473763
MDL 19.494032
MGA 5124.755714
MKD 61.417228
MMK 2456.326645
MNT 4207.243528
MOP 9.320968
MRU 46.151744
MUR 53.954292
MVR 18.031669
MWK 2006.688669
MXN 21.764749
MYR 4.929093
MZN 74.787772
NAD 20.417885
NGN 1777.667668
NIO 42.584874
NOK 11.792174
NPR 161.932301
NZD 1.995595
OMR 0.448623
PAB 1.157287
PEN 4.063377
PGK 4.891223
PHP 66.04803
PKR 328.318697
PLN 4.25979
PYG 8387.234084
QAR 4.218268
RON 5.049148
RSD 116.946227
RUB 93.600878
RWF 1675.151405
SAR 4.390487
SBD 9.61482
SCR 17.614788
SDG 702.657545
SEK 11.133629
SGD 1.50124
SHP 0.919524
SLE 27.269207
SLL 24536.639636
SOS 661.377919
SRD 44.591175
STD 24218.93466
STN 24.451123
SVC 10.125759
SYP 15214.036806
SZL 20.409202
THB 37.900516
TJS 11.052007
TMT 4.095388
TND 3.398007
TOP 2.740515
TRY 47.968349
TTD 7.858291
TWD 35.550665
TZS 2887.427827
UAH 47.830987
UGX 4123.756692
USD 1.170111
UYU 46.317412
UZS 14366.282085
VES 161.424879
VND 30832.424092
VUV 140.968687
WST 3.172875
XAF 654.648371
XAG 0.030087
XAU 0.000348
XCD 3.162284
XCG 2.085731
XDR 0.814172
XOF 654.648371
XPF 119.331742
YER 281.062583
ZAR 20.414353
ZMK 10532.408614
ZMW 26.761504
ZWL 376.775255
  • AEX

    5.3500

    912.92

    +0.59%

  • BEL20

    12.5700

    4848.12

    +0.26%

  • PX1

    31.7500

    7969.69

    +0.4%

  • ISEQ

    62.9400

    11718.87

    +0.54%

  • OSEBX

    7.1300

    1664.42

    +0.43%

  • PSI20

    -40.1000

    7980.23

    -0.5%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -17.7300

    3206.19

    -0.55%

  • N150

    42.1700

    3807.03

    +1.12%

"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région
"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région / Photo: Genya SAVILOV - AFP

"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région

Jadis les combats semblaient si loin de Svitlana Roudokvas et de son petit village ukrainien. Aujourd'hui elle peine encore à réaliser, comme "dans un mauvais rêve", que l'armée russe pourrait pour la première fois atteindre sa région.

Taille du texte:

Mme Roudokvas, 51 ans, habite dans la région de Dnipropetrovsk, dans la localité de Novopavlivka, toute proche de la frontière avec celle de Donetsk (est), épicentre des affrontements depuis près de trois ans.

Les troupes russes, qui progressent depuis des mois face une armée ukrainienne moins nombreuse, ne sont plus qu'à environ 4 km de la frontière de la région de Dnipropetrovsk et à une quinzaine de kilomètres à l'est du village de Mme Roudokvas, selon les cartes d'analystes militaires.

"Des gens ont toujours cette idée d'une barrière psychologique (à la frontière) : ils pensent que les Russes ne la franchiront pas", commente Mme Roudokvas. Elle avoue avoir longtemps pensé la même chose.

Puis, récemment, des bombes planantes russes se sont abattues sur son village et elle a changé d'avis. Ce bombardement a pulvérisé un restaurant voisin du magasin qu'elle tient à Novopavlivka.

"C'est comme un rêve", dit-elle à l'AFP, en marchant dans les ruines du restaurant où fonctionne toujours une horloge accrochée à un mur éventré. "Je me lève et j'ai toujours l'impression de rêver. Est-ce que c'était un mauvais rêve? Ou c'est ma réalité maintenant?".

Elle veut que tout cela s'arrête et que "personne ne ressente plus jamais la même chose". Elle raconte que ses fournisseurs hésitent de plus en plus à venir approvisionner son magasin, pour l'heure toujours normalement achalandé.

- "Effets psychologiques" -

Ces derniers mois, les forces du Kremlin ont accentué leurs bombardements sur la région de Dnipropetrovsk. Mais elles progressent lentement, au prix de lourdes pertes en soldats et en équipements.

L'expert Mykhaïlo Samous estime qu'elles pourraient mettre encore des mois à entrer dans la région. Et cette entrée, selon lui, aurait davantage une importance psychologique que stratégique.

"Ils vont essayer de franchir cette frontière imaginaire pour dire +vous voyez, pour la première fois de la guerre, on est dans la région de Dnipropetrovsk+", affirme Mykhaïlo Samous, joint par téléphone.

"La Russie est maître dans l'art d'utiliser ce genre d'effets psychologiques", ajoute M. Samous, directeur du New Geopolitics Research Network, un centre de réflexion basé à Kiev.

Sur une route entre les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk, un repère marquant leur frontière est devenu un mémorial couvert de drapeaux ukrainiens. L'AFP y rencontre Vadym, un militaire ukrainien de 35 ans. Lui dit ne pas être inquiet.

"Les Russes n'ont qu'à venir faire des photos ici", lance-t-il. "Tôt ou tard, on reviendra et on prendra en photo leurs cadavres devant ce même repère".

- "Notre vie" -

Mais à Mejova, où environ 5.000 personnes vivaient avant l'invasion de 2022, l'anxiété s'installe. La ville se trouve à 20 kilomètres à vol d'oiseau à l'ouest de zones sous contrôle russe.

"A une époque, c'était loin de chez nous. On avait peur, mais c'était pas la même peur qu'aujourd'hui", témoigne Polina Iakovenko, 29 ans, gérante d'un café dans le centre de Mejova.

Malgré les tirs et les explosions qui se rapprochent, elle n'envisage pas pour l'heure de partir. Mais elle est tiraillée entre la crainte de quitter sa ville et sa maison, et celle qu'il arrive un malheur à sa fille de 7 ans.

"C'est ici que sont nos amis, c'est ici qu'on a construit notre vie", explique Mme Iakovenko, qui connaît "chaque coin et chaque rue" de Mejova. Dans son café, le piano vient de sa maison : "C'est un bout de mon enfance".

A Novopavlivka, Svitlana Roudokvas a, elle, déjà préparé un sac avec des produits de première nécessité dans le cas où elle devrait fuir en urgence.

Et elle dit ne pas comprendre ce que veulent les Russes qui transforment un lieu "en cauchemar" puis passent à un autre qu'ils transforment aussi "en cauchemar". "Et ainsi de suite".

cbur-brw/rco/cls

K.Pokorny--TPP