The Prague Post - En Hongrie, un féminicide provoque le sursaut

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En Hongrie, un féminicide provoque le sursaut
En Hongrie, un féminicide provoque le sursaut / Photo: FERENC ISZA - AFP

En Hongrie, un féminicide provoque le sursaut

Un féminicide passé sous les radars: quand Erika Renner, elle-même agressée il y a 10 ans par son ex-compagnon, a vu le fiasco d'une récente enquête de la police en Hongrie, elle n'a pas été surprise.

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"Les agresseurs sévissent toujours en toute impunité et les victimes restent largement ignorées", regrette auprès de l'AFP cette fonctionnaire, qui a dû se battre pendant des années pour obtenir justice.

Après la mort fin janvier d'une Japonaise de 43 ans, la police a d'abord avancé la piste d'un incendie accidentel, ignorant les antécédents de violences commises par son ancien mari et moquant même les voix sceptiques sur les réseaux sociaux.

Il a fallu plusieurs jours pour que l'homme soit arrêté alors que la pression publique montait.

Dans un très rare mea culpa, la police s'est alors excusée envers "tous ceux qui se sont sentis, à juste titre, indignés, offensés, insultés" et le gouvernement a promis zéro tolérance sur le sujet.

"Un joli slogan" mais c'est une réforme d'ampleur qui s'impose, selon Mme Renner, pour éviter que "d'autres vies soient perdues".

- Non à la Convention d'Istanbul -

Plus de 54% des Hongroises disent avoir subi des volences psychologiques, physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, le taux le plus élevé de l'UE, selon une étude menée entre 2020 et 2024 par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA).

C'est aussi dans le pays d'Europe centrale que les victimes signalent le moins les cas aux autorités: moins de 16% le font.

La faute à des préjugés machistes qui restent forts et à une certaine indifférence des autorités, de l'avis des experts.

Sous le dirigeant nationaliste Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, la question a rarement été évoquée par le gouvernement jusqu'à ce récent féminicide.

La Hongrie a d'ailleurs refusé de ratifier la Convention d'Istanbul, premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes pour prévenir les violences faites aux femmes, dénonçant son "approche idéologique".

Entré en vigueur en août 2014, ce texte fait l'objet de campagnes de désinformation de la part de l'extrême droite en Europe, qui le présente comme un cheval de Troie pour faire avancer une prétendue théorie du genre, selon des associations féministes.

Alors la tragédie qui a coûté la vie à cette ressortissante japonaise peut-elle faire bouger les choses?

Les excuses de la police sont "absolument inédites", commente Julia Spronz, avocate au sein de l'ONG Patent représentant des victimes depuis 30 ans.

"Malheureusement l'affaire est emblématique" d'un fonctionnement généralisé: "ils ont tenté de la mettre sous le tapis et ont communiqué avec arrogance", dit-elle. Mais comme cette fois l'erreur a été portée "sur la place publique, ils n'ont eu d'autre choix que de s'attaquer au fond du problème".

- Des violences "romancées" -

La police a engagé des procédures disciplinaires contre plusieurs de ses enquêteurs et promis de rouvrir l'ensemble des dossiers de violences conjugales de l'an passé.

"J'essaie d'être optimiste mais un changement significatif nécessite des ressources conséquentes", réagit Fanni Des, experte de l'association NANE.

Et aussi une réelle volonté politique derrière les discours. Or le parti Fidesz au pouvoir a rejeté cette semaine une proposition de l'opposition destinée à permettre aux femmes de réclamer une mesure d'éloignement immédiate en cas de danger, le gouvernement défendant "une approche prudente en raison de la nature sensible et délicate du sujet".

A l'heure actuelle, ce type de mesures sont rarement utilisées et les poursuites quasi inexistantes. "Battre sa femme" mène à peu de conséquences, les faits sont en général "minimisés et romancés", explique la militante.

Elle appelle aussi à instaurer un soutien adapté aux victimes de violences conjugales, "actuellement pas reconnues légalement" comme une catégorie à part entière.

"C'est à sens unique: le dispositif actuel met l'agresseur au centre au détriment de proies vulnérables", confirme Erika Renner, encore traumatisée par l'attaque subie en 2013 quand son ex-partenaire a débarqué chez elle, l'a droguée et a aspergé ses parties intimes avec une substance chimique qui l'a laissée mutilée.

La quinquagénaire a ainsi appris la semaine dernière par les médias la prochaine libération conditionnelle de son tortionnaire, trois ans avant la fin de la peine.

"Je n'ai pas peur mais je veux qu'on respecte mes droits", insiste-t-elle.

G.Kucera--TPP