The Prague Post - Yves Boisset, le cinéma comme un combat

EUR -
AED 4.263335
AFN 77.067055
ALL 96.704412
AMD 442.51629
ANG 2.07804
AOA 1064.527751
ARS 1684.742547
AUD 1.774572
AWG 2.089585
AZN 1.972038
BAM 1.951833
BBD 2.341961
BDT 141.692027
BGN 1.955788
BHD 0.437621
BIF 3427.769029
BMD 1.160881
BND 1.505842
BOB 8.047644
BRL 6.219184
BSD 1.162781
BTN 104.103264
BWP 15.518741
BYN 3.374508
BYR 22753.260624
BZD 2.338561
CAD 1.625354
CDF 2571.350968
CHF 0.934159
CLF 0.027515
CLP 1079.389032
CNY 8.209458
CNH 8.21128
COP 4423.129386
CRC 572.575656
CUC 1.160881
CUP 30.763337
CVE 110.719014
CZK 24.154489
DJF 207.056548
DKK 7.468526
DOP 73.309659
DZD 151.242066
EGP 55.160521
ERN 17.41321
ETB 179.210966
FJD 2.637291
FKP 0.876924
GBP 0.878612
GEL 3.128575
GGP 0.876924
GHS 13.187727
GIP 0.876924
GMD 84.74427
GNF 10102.57048
GTQ 8.893924
GYD 242.776585
HKD 9.041113
HNL 30.554038
HRK 7.534694
HTG 152.053535
HUF 380.922114
IDR 19289.192782
ILS 3.782341
IMP 0.876924
INR 104.030172
IQD 1520.753644
IRR 48902.097451
ISK 148.001235
JEP 0.876924
JMD 186.512874
JOD 0.823087
JPY 180.536668
KES 150.099699
KGS 101.518813
KHR 4648.165808
KMF 492.213842
KPW 1044.792435
KRW 1708.410306
KWD 0.356332
KYD 0.967035
KZT 593.094604
LAK 25185.305542
LBP 104118.110651
LKR 358.06228
LRD 206.174616
LSL 19.844439
LTL 3.427779
LVL 0.702205
LYD 6.336894
MAD 10.748304
MDL 19.686988
MGA 5194.913383
MKD 61.634503
MMK 2437.638426
MNT 4128.642397
MOP 9.30948
MRU 46.179465
MUR 53.586271
MVR 17.889223
MWK 2015.288784
MXN 21.252592
MYR 4.797342
MZN 74.15239
NAD 19.851093
NGN 1679.736378
NIO 42.788365
NOK 11.760185
NPR 166.560919
NZD 2.027223
OMR 0.446354
PAB 1.160442
PEN 3.915068
PGK 4.939592
PHP 67.875544
PKR 326.033628
PLN 4.230829
PYG 8127.86448
QAR 4.226815
RON 5.08953
RSD 117.368546
RUB 90.231382
RWF 1691.857217
SAR 4.356771
SBD 9.546877
SCR 16.702801
SDG 698.266147
SEK 10.972681
SGD 1.505134
SHP 0.870961
SLE 26.642398
SLL 24343.084506
SOS 663.444176
SRD 44.733958
STD 24027.885523
STN 24.499064
SVC 10.153364
SYP 12837.52444
SZL 19.852861
THB 37.171287
TJS 10.71652
TMT 4.063082
TND 3.416182
TOP 2.795122
TRY 49.277648
TTD 7.866013
TWD 36.464437
TZS 2863.911138
UAH 49.260679
UGX 4177.509694
USD 1.160881
UYU 46.156986
UZS 13840.601906
VES 286.727269
VND 30612.422584
VUV 141.436075
WST 3.256299
XAF 655.946063
XAG 0.020172
XAU 0.000275
XCD 3.137338
XCG 2.09135
XDR 0.815786
XOF 655.946063
XPF 119.331742
YER 276.69651
ZAR 19.842207
ZMK 10449.319835
ZMW 26.656556
ZWL 373.803094
  • AEX

    4.2500

    947.64

    +0.45%

  • BEL20

    -18.6400

    5018.05

    -0.37%

  • PX1

    -25.9900

    8097

    -0.32%

  • ISEQ

    12.8400

    12849.51

    +0.1%

  • OSEBX

    -3.8600

    1605.87

    -0.24%

  • PSI20

    -3.2400

    8107.17

    -0.04%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -57.5800

    4337.84

    -1.31%

  • N150

    -15.1200

    3672.07

    -0.41%

Yves Boisset, le cinéma comme un combat
Yves Boisset, le cinéma comme un combat / Photo: FRANCOIS GUILLOT - AFP/Archives

Yves Boisset, le cinéma comme un combat

Le cinéaste Yves Boisset, décédé lundi à l'âge de 86 ans, a très souvent bravé la censure avec des films marquants des années 1970, comme "L'Attentat" sur l'affaire Ben Barka, "R.A.S" sur la guerre d'Algérie ou "Dupont Lajoie" sur le racisme ordinaire.

Taille du texte:

Cinéaste de gauche, s'inspirant d'évènements réels, considérant chaque film comme un combat, il entendait dénoncer "la bêtise, dont le racisme est une variante spécifique" et "chercher la vérité".

Après une vingtaine de longs-métrages, il abandonne le cinéma en 1991 au profit de la télévision, gardant intacte une volonté --"frisant l'inconscience", selon un critique-- d'en découdre avec les injustices.

Né le 14 mars 1939 à Paris, ce diplômé de cinéma fait son service militaire en Algérie. Il est ensuite journaliste au mensuel Cinéma et assistant auprès de réalisateurs comme Jean-Pierre Melville ou Vittorio de Sica.

Son premier film en 1968 est une sympathique série B, "Coplan sauve sa peau". Il change ensuite de braquet, tournant 10 films en 10 ans. Et pas des nanars ! D'abord, "Un condé" (1970), avec Michel Bouquet, sombre portrait de la police.

"A partir de là, les ennuis (avec la censure) ont commencé", dira-t-il.

En 1972, c'est "L'Attentat", avec Jean-Louis Trintignant, inspiré par l'assassinat en France de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka. Le film s'en prend au pouvoir gaulliste. L'équipe est interdite de tournage sur plusieurs lieux.

Un an plus tard, sort "R.A.S" (pour: "Rien à signaler"). Il est l'un des premiers cinéastes à s'emparer de la guerre d'Algérie. Une histoire d'insoumission dont le leader d'extrême droite alors, Jean-Marie Le Pen, et ses amis disent tout le mal qu'ils pensent. La censure exige que les scènes de torture soient écourtées. Des bobines sont volées pendant le tournage, le financement plusieurs fois bloqué. Peu importe, "R.A.S" est un succès public.

En 1975, paraît son film le plus célèbre, "Dupont Lajoie", à partir de meurtres racistes à Marseille commis quelques années plus tôt. Jean Carmet crève l'écran. Bagarres et intimidations de l'extrême droite ont lieu lors du tournage et de la sortie en salles. Des projections sont annulées.

- Téléfilms engagés -

Infatigable, il réalise en 1977 "Le Juge Fayard dit +le Shériff+", avec Patrick Dewaere, d'après l'assassinat du juge François Renaud. "C'est l'histoire d'un type --ce sera à peu près le même sujet dans la plupart de mes films-- qui cherche désespérément à ce que la vérité triomphe et qui va le payer", résume Yves Boisset.

Le SAC (Service d'action civique, service d'ordre gaulliste) de Charles Pasqua obtient de la justice que toute mention de l'organisation disparaisse du film. L'équipe poinçonne la bande sonore, remplaçant le mot "SAC" par un bip-bip. Résultat: "chaque fois que les spectateurs l'entendent, ils se mettent à crier debout +SAC : assassin!+. Cela donna au film un formidable effet publicitaire", se réjouira-t-il. Il riait moins au moment du film où il s'est fait violemment agresser.

Scénariste de ses films, il réalise aussi "Espion, lève-toi" (Lino Ventura), "Canicule" (Lee Marvin) ou "Bleu comme l'enfer" (Lambert Wilson). Un de ses principaux succès est "Un taxi mauve" (Philippe Noiret et Charlotte Rampling).

Fatigué qu'on lui mette en permanence des bâtons dans les roues, il arrête le cinéma en 1991: "je me suis efforcé de survivre en faisant des téléfilms qui étaient souvent des films traduisant des préoccupations sociales évidentes".

Il signe en 1993 "L'Affaire Seznec", en 1995 "L'Affaire Dreyfus", en 1997 "Le Pantalon" (sur les fusillés pour l'exemple de la guerre 14-18), en 2006 "Les Mystères sanglants de l'Ordre du temple solaire" et, en 2009, "L'Affaire Salengro". Un travail plusieurs fois récompensé.

Passionné d'athlétisme durant sa jeunesse, père de trois enfants, il publie ses Mémoires en 2011, "La Vie est un choix".

Il y accuse --ce qui lui vaudra une condamnation pour diffamation-- l'ex-ministre socialiste Michel Charasse d'avoir diligenté un contrôle fiscal lors de la préparation d'un film gênant pour le président François Mitterrand sur le commerce des armes. Un film finalement jamais tourné.

B.Hornik--TPP