The Prague Post - Procès du RN: inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen, condamnée à deux ans de prison ferme

EUR -
AED 4.151807
AFN 80.819272
ALL 97.886721
AMD 440.028691
ANG 2.037245
AOA 1034.284024
ARS 1294.273662
AUD 1.754762
AWG 2.037483
AZN 1.917796
BAM 1.944985
BBD 2.282261
BDT 137.335491
BGN 1.954118
BHD 0.426077
BIF 3315.925361
BMD 1.130365
BND 1.459395
BOB 7.811155
BRL 6.493983
BSD 1.13039
BTN 95.753936
BWP 15.326931
BYN 3.69921
BYR 22155.15155
BZD 2.270526
CAD 1.564815
CDF 3249.798559
CHF 0.932439
CLF 0.027881
CLP 1069.924002
CNY 8.167282
CNH 8.17598
COP 4859.325561
CRC 572.057168
CUC 1.130365
CUP 29.954669
CVE 110.098598
CZK 24.87712
DJF 200.888322
DKK 7.460736
DOP 66.575368
DZD 150.159419
EGP 57.245404
ERN 16.955473
ETB 149.942415
FJD 2.556323
FKP 0.846998
GBP 0.848819
GEL 3.114173
GGP 0.846998
GHS 15.090221
GIP 0.846998
GMD 80.821506
GNF 9783.87018
GTQ 8.696644
GYD 236.482876
HKD 8.785314
HNL 29.276641
HRK 7.534903
HTG 147.738339
HUF 404.333606
IDR 18625.361155
ILS 4.051284
IMP 0.846998
INR 95.811931
IQD 1480.777986
IRR 47602.490068
ISK 146.517978
JEP 0.846998
JMD 179.382586
JOD 0.801653
JPY 162.653849
KES 146.099986
KGS 98.850337
KHR 4525.179098
KMF 490.016424
KPW 1017.301508
KRW 1575.434793
KWD 0.346593
KYD 0.941933
KZT 581.584824
LAK 24443.923486
LBP 101279.376021
LKR 338.420746
LRD 226.069991
LSL 20.67345
LTL 3.337674
LVL 0.683747
LYD 6.170689
MAD 10.417874
MDL 19.323012
MGA 5024.471508
MKD 61.506493
MMK 2373.279072
MNT 4039.999099
MOP 9.035659
MRU 44.781006
MUR 51.465188
MVR 17.419294
MWK 1960.049003
MXN 22.116838
MYR 4.823828
MZN 72.234319
NAD 20.674814
NGN 1817.875478
NIO 41.59699
NOK 11.712366
NPR 153.206298
NZD 1.897095
OMR 0.435206
PAB 1.1304
PEN 4.130806
PGK 4.555932
PHP 62.817206
PKR 318.049464
PLN 4.271253
PYG 9033.769871
QAR 4.120688
RON 5.11614
RSD 116.579522
RUB 91.134528
RWF 1623.793387
SAR 4.239837
SBD 9.439506
SCR 16.298701
SDG 678.779519
SEK 10.918364
SGD 1.465343
SHP 0.888289
SLE 25.692979
SLL 23703.167891
SOS 645.951201
SRD 41.618903
STD 23396.270714
SVC 9.890009
SYP 14696.866085
SZL 20.662482
THB 37.107053
TJS 11.727375
TMT 3.967581
TND 3.370188
TOP 2.647426
TRY 43.67133
TTD 7.670857
TWD 34.240979
TZS 3049.724382
UAH 46.841051
UGX 4136.002741
USD 1.130365
UYU 47.32685
UZS 14609.966357
VES 102.974222
VND 29357.271351
VUV 136.368667
WST 2.995124
XAF 652.378661
XAG 0.034632
XAU 0.000337
XCD 3.054867
XDR 0.812336
XOF 651.089766
XPF 119.331742
YER 276.374281
ZAR 20.611825
ZMK 10174.641995
ZMW 30.208305
ZWL 363.977029
  • AEX

    8.5100

    904.5

    +0.95%

  • BEL20

    -51.6500

    4362.89

    -1.17%

  • PX1

    36.6100

    7663.5

    +0.48%

  • ISEQ

    21.6000

    10823.07

    +0.2%

  • OSEBX

    -0.6100

    1512.27

    -0.04%

  • PSI20

    27.3800

    7048.94

    +0.39%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -94.5700

    2779.85

    -3.29%

  • N150

    6.9200

    3468.67

    +0.2%

Procès du RN: inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen, condamnée à deux ans de prison ferme
Procès du RN: inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen, condamnée à deux ans de prison ferme / Photo: ALAIN JOCARD - AFP

Procès du RN: inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen, condamnée à deux ans de prison ferme

Marine Le Pen est inéligible, à effet immédiat et pour cinq ans, compromettant très sérieusement sa candidature à l'Elysée en 2027. Le tribunal de Paris l'a condamnée lundi au procès du RN à une peine de quatre ans de prison dont deux ferme, peine annoncée en l'absence de la cheffe de file de l'extrême droite qui a quitté la salle avant la fin de l'audience.

Taille du texte:

"Le tribunal a pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l'ordre public, en l'espèce le fait que soit candidate à l'élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance", a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis pour justifier la peine d'inéligibilité immédiate.

 

Elle a ensuite traversé le tribunal sans un mot pour les caméras la poursuivant, puis est montée dans une voiture qui l'attendait pour se rendre au siège parisien du RN.

Le peine de prison ordonnée contre Marine Le Pen est aménagée sous bracelet, a précisé le tribunal, ce qui veut dire qu'elle n'ira pas en prison.

La peine sera de toutes façons suspendue si elle fait appel du jugement, l'exécution immédiate ne s'appliquant que pour l'inéligibilité.

Elle a aussi été condamnée à une amende de 100.000 euros. Son parti, également reconnu coupable, a été condamné à une peine de 2 millions d'euros, dont un million ferme, et une confiscation d'1 million d'euros saisis pendant l'instruction.

- Le Kremlin condamne -

Marine Le Pen, qui sera l'invitée du journal télévisé de 20H de TF1, a reçu plusieurs soutiens à l'étranger après l'énoncé du jugement. Le Kremlin a déploré une "violation des normes démocratiques". "Je suis Marine!", a écrit le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X.

"C'est la démocratie française qui est exécutée", a réagi le président du RN Jordan Bardella, qui a rejoint Marine Le Pen au siège du parti à la mi-journée.

A l'inverse, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que la dirigeante d'extrême droite devait "payer sa peine".

Le prononcé d'une peine d'inéligibilité "apparaît nécessaire", a justifié la présidente du tribunal, soulignant la "gravité des faits". Elle a mis en avant "leur nature systématique", "leur durée", le "montant des fonds détournés" mais aussi "la qualité d'élu" des personnes condamnées, et "l'atteinte portée à la confiance publique et aux règles du jeu démocratique".

Au terme de près de deux heures de lecture du jugement, le tribunal a considéré qu'un "système", "centralisé, optimisé" avait bien été mis en place pour permettre au Rassemblement national (ex-Front national) de faire "des économies" en payant, entre 2004-2016, des assistants parlementaires "fictifs" qui travaillaient en réalité pour le parti.

Evoquant une "double tromperie", à l'égard du Parlement européen et des électeurs, la présidente a souligné que le "système" mis en place équivalait à un "contournement des règles des partis politiques et du fonctionnement démocratique".

Au début de l'audience et devant Marine Le Pen, assise en veste bleue au premier rang, aux côtés notamment du vice-président du parti Louis Aliot, le tribunal a rapidement annoncé que les neuf eurodéputés poursuivis étaient coupables de détournement de fonds publics, et les douze assistants coupables de recel.

"Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche", qu'ils "passaient d'un député à l'autre", a-t-elle détaillé.

"Il ne s'agissait pas de mutualiser le travail des assistants mais plutôt de mutualiser les enveloppes des députés" pour faire faire "des économies" au parti en étant "directement financé par le Parlement européen", a-t-elle poursuivi, sous les protestations à voix basse de Marine Le Pen.

- "Au coeur du système" -

Cette dernière était "au coeur de ce système", encore plus quand elle a pris la suite de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti à partir de 2011. "Elle s'est inscrite avec autorité et détermination dans le fonctionnement instauré par son père" dès 2004, a estimé le tribunal.

"Que les choses soient claires", avait commencé la présidente, "Personne n'est jugé pour avoir fait de la politique, c'est pas le sujet. La question, c'était de savoir si les contrats ont reçu une exécution ou pas".

Il n'y a pas eu d'"enrichissement personnel" mais "il y a bien un enrichissement du parti", a martelé la présidente, notant aussi que les salaires octroyés aux assistants parlementaires étaient plus "confortables" que ce que le parti aurait pu se permettre.

Au terme de deux mois de procès (30 septembre-27 novembre) et à la surprise générale, l'accusation avait requis à l'encontre de la cheffe de file de l'extrême droite une peine de cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire (s'appliquant immédiatement, même en cas d'appel) en plus de cinq ans de prison dont deux ferme (une peine aménageable), ainsi que 300.000 euros d'amende.

Si elle fait appel, vu les délais habituels de la justice, il est envisageable que son second procès se tienne dans au moins un an, soit une décision pas avant l'automne 2026, quelques mois avant la présidentielle.

Mais sa marche vers l'élection est aujourd'hui compliquée. "Ca fait une préparation à la présidentielle particulière, quand même", reconnaissait un membre de sa garde rapprochée la semaine dernière, parlant d'"épée de Damoclès" en cas d'inéligibilité avec exécution provisoire. "Lundi, c'est un monde qui peut s'effondrer".

Selon un sondage Ifop pour le JDD publié ce week-end, si une élection présidentielle se tenait aujourd'hui, la cheffe de file du Rassemblement national arriverait largement en tête au premier tour, avec entre 34% et 37% des intentions de vote en fonction des candidats face à elle.

V.Nemec--TPP