The Prague Post - L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien

EUR -
AED 4.177613
AFN 80.776958
ALL 98.674291
AMD 442.254844
ANG 2.049839
AOA 1041.815217
ARS 1325.015571
AUD 1.77753
AWG 2.050078
AZN 1.930861
BAM 1.954283
BBD 2.277932
BDT 138.142794
BGN 1.956115
BHD 0.428723
BIF 3381.475805
BMD 1.137352
BND 1.489844
BOB 7.855869
BRL 6.392603
BSD 1.136928
BTN 96.840421
BWP 15.522091
BYN 3.720713
BYR 22292.106206
BZD 2.283828
CAD 1.574386
CDF 3273.299627
CHF 0.936661
CLF 0.028029
CLP 1075.582507
CNY 8.267979
CNH 8.266601
COP 4773.467844
CRC 574.769111
CUC 1.137352
CUP 30.139837
CVE 110.179011
CZK 24.924961
DJF 202.462879
DKK 7.464893
DOP 66.999772
DZD 150.740411
EGP 57.771771
ERN 17.060285
ETB 152.189631
FJD 2.605106
FKP 0.849211
GBP 0.849329
GEL 3.121981
GGP 0.849211
GHS 16.258311
GIP 0.849211
GMD 81.322521
GNF 9847.271442
GTQ 8.756166
GYD 238.573806
HKD 8.823421
HNL 29.504363
HRK 7.53724
HTG 148.764551
HUF 404.313979
IDR 19017.555034
ILS 4.12516
IMP 0.849211
INR 96.949905
IQD 1489.444117
IRR 47882.534347
ISK 146.081688
JEP 0.849211
JMD 180.101815
JOD 0.806612
JPY 161.979428
KES 146.946635
KGS 99.461261
KHR 4551.427846
KMF 491.620598
KPW 1023.732863
KRW 1625.236725
KWD 0.348326
KYD 0.947465
KZT 581.578666
LAK 24591.915438
LBP 101870.04373
LKR 340.575696
LRD 227.392532
LSL 21.096928
LTL 3.358306
LVL 0.687973
LYD 6.220173
MAD 10.546369
MDL 19.566815
MGA 5131.063151
MKD 61.575461
MMK 2388.195606
MNT 4063.055995
MOP 9.08475
MRU 45.011465
MUR 51.407236
MVR 17.515996
MWK 1971.487361
MXN 22.252725
MYR 4.908247
MZN 72.801774
NAD 21.096928
NGN 1821.492028
NIO 41.837532
NOK 11.805172
NPR 154.949838
NZD 1.9184
OMR 0.437884
PAB 1.136913
PEN 4.168365
PGK 4.710324
PHP 63.575149
PKR 319.398439
PLN 4.267346
PYG 9104.934114
QAR 4.144765
RON 4.977848
RSD 117.109117
RUB 93.263383
RWF 1625.253012
SAR 4.266304
SBD 9.509741
SCR 16.177403
SDG 682.98601
SEK 10.969993
SGD 1.48723
SHP 0.89378
SLE 25.875339
SLL 23849.691791
SOS 649.801435
SRD 41.911684
STD 23540.897494
SVC 9.94828
SYP 14787.811104
SZL 21.089819
THB 38.01543
TJS 12.005819
TMT 3.992107
TND 3.400946
TOP 2.663793
TRY 43.778882
TTD 7.714014
TWD 36.458396
TZS 3059.478312
UAH 47.234259
UGX 4166.748076
USD 1.137352
UYU 47.871797
UZS 14721.575318
VES 98.435697
VND 29576.848055
VUV 137.968789
WST 3.15057
XAF 655.454098
XAG 0.034511
XAU 0.000344
XCD 3.073752
XDR 0.815175
XOF 655.448339
XPF 119.331742
YER 278.708486
ZAR 21.117949
ZMK 10237.534291
ZMW 31.806317
ZWL 366.226995
  • AEX

    2.0100

    874.74

    +0.23%

  • BEL20

    43.7600

    4376.51

    +1.01%

  • PX1

    -18.1800

    7555.87

    -0.24%

  • ISEQ

    165.4400

    10377.75

    +1.62%

  • OSEBX

    4.8400

    1472.35

    +0.33%

  • PSI20

    94.1600

    6967.27

    +1.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    19.5700

    3393.83

    +0.58%

L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien
L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien / Photo: Geoff Robins - AFP

L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien

Il a dirigé deux banques centrales mais n'avait jamais été élu. Le Premier ministre canadien Mark Carney, qui a remporté les législatives lundi, a l'habitude de naviguer dans la tempête.

Taille du texte:

Avec la victoire de son parti aux législatives, il va devoir rapidement faire ses preuves face à Donald Trump.

Un défi qu'il assure pouvoir relever.

"Je suis plus utile en période de crise. Je ne suis pas très bon en temps de paix", a-t-il confié récemment, sur un ton amusé, devant une petite assemblée dans un bar de l'Ontario.

En quelques semaines, ce novice en politique de 60 ans a réussi à convaincre les Canadiens que son expertise en matière économique et financière faisait de lui l'homme de la situation pour piloter le pays plongé dans une crise inédite.

En effet, la récession menace cette nation du G7, 9e puissance économique mondiale, après l'imposition de droits de douane par Donald Trump, qui ne cesse de répéter par ailleurs que le destin du Canada est de devenir un Etat américain.

- "Rigueur" -

Né à Fort Smith, dans le Grand nord, mais élevé à Edmonton dans cet ouest canadien plutôt rural et conservateur, Mark Carney est père de quatre filles et fan de hockey. Il a étudié à Harvard et Oxford, avant de faire fortune en tant que banquier d'affaire chez Goldman Sachs, à New York, Londres, Tokyo et Toronto.

En 2008, en pleine crise financière mondiale, il est nommé gouverneur de la Banque du Canada par le Premier ministre conservateur, Stephen Harper.

Cinq ans plus tard, il est choisi par le Premier ministre britannique David Cameron pour diriger la Banque d'Angleterre, devenant le premier étranger à la tête de l'institution.

Peu après, il sera confronté aux turbulences provoquées par le vote du Brexit. Une tâche accomplie avec "conviction, rigueur et intelligence", selon le ministre britannique des Finances de l'époque, Sajid Javid.

Cela faisait des années que les rumeurs annonçaient son entrée en politique. Mais c'est seulement début janvier, après la démission de Justin Trudeau, dont il a été le conseiller économique, qu'il décide de se jeter dans l'arène.

Ayant conquis le Parti libéral début mars, il devient Premier ministre et déclenche des élections dans la foulée, affirmant qu'il a besoin d'un "mandat fort" pour faire face aux menaces de Donald Trump, qui cherche à "briser" le Canada.

- "Technocrate" -

Un véritable pari pour cet ancien gardien de hockey qui n'avait jamais mené de campagne et qui a pris les rênes d'un parti au plus bas dans les sondages, plombé par l'impopularité de Justin Trudeau en fin de mandat.

Et beaucoup d'analystes s'interrogeaient sur sa capacité à retourner la situation, alors que de nombreux Canadiens tenaient les libéraux pour responsables de la forte inflation et de la crise du logement dans le pays.

Peu charismatique, à l'opposé de l'image flamboyante de Justin Trudeau à ses débuts, il semble que c'est justement son sérieux et son CV qui ont finalement convaincu une majorité de Canadiens.

"C'est un technocrate un peu ennuyeux, qui pèse chacun de ses mots", explique Daniel Béland de l'Université McGill de Montréal. Mais aussi "un spécialiste des politiques publiques qui maîtrise très bien ses dossiers".

"Ce profil rassure et répond aux attentes des Canadiens pour gérer cette crise", ajoute Geneviève Tellier.

Son principal opposant durant la campagne, le conservateur Pierre Poilievre, l'avait cependant décrit comme un membre de "l'élite qui ne comprend pas ce que vivent les gens ordinaires", analyse Lori Turnbull, professeure à l'université Dalhousie.

Reste un sujet qui semble lui faire perdre son flegme: la question de son patrimoine. Selon Bloomberg, il disposait en décembre de stock-option pour plusieurs millions de dollars.

Et ses rares échanges tendus avec des journalistes pendant la campagne ont concerné cette fortune personnelle.

C.Sramek--TPP