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Deux militants de l'ONG Greenpeace ont été mis en examen jeudi pour "vol aggravé", après le vol au musée Grévin lundi de la statue de cire d'Emmanuel Macron, qui avait été rendue le lendemain, a indiqué à l'AFP leur avocate.
Ces deux militants avaient été présentés à un juge d'instruction plus tôt dans la journée, dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de "vol en réunion d'un bien culturel exposé", avait précisé à l'AFP le parquet de Paris.
A la mi-journée, ces deux personnes, une femme et un homme, ont été mis en examen pour "vol aggravé", a indiqué à l'AFP leur avocate, Me Marie Dosé.
"Je ne comprends pas cette décision d’ouvrir une information judiciaire, le musée Grévin a bien indiqué qu'il n'y avait aucun préjudice. De plus en plus, la justice devient un instrument pour dissuader des militants d’exercer leur liberté d’expression et d’opinion", a-t-elle déclaré, affirmant également que "la garde à vue s'(était) passée dans des conditions absolument sordides".
Plus tôt dans la journée, Me Marie Dosé avait estimé que "toutes les infractions (avaient) pris fin avec la remise de la statue: le vol comme le recel aggravés retenus par le parquet. Et aucun préjudice ne découle de l'action non violente menée par Greenpeace France".
Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. "La contemplation des personnages se fait uniquement sur place", indiquait ainsi son compte Instagram.
Ils avaient ensuite déposé la statue devant l'ambassade de Russie à Paris dans le cadre d'une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.
Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d'EDF à Paris devant une pancarte proclamant "Poutine-Macron Alliés radioactifs", après avoir prévenu les autorités.
Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, les deux personnes interpellées lundi sont celles qui conduisaient le camion lors de l'action devant l'ambassade de Russie, et non celles qui ont "emprunté" la statue dans le musée Grévin.
Me Marie Dosé affirme également que les deux militants ont été "attachés pendant des heures à des bancs, trimballés de commissariat en commissariat", et que "l'une a passé la nuit sans couverture et n'a pas pu s'allonger car sa cellule était trop petite. L'autre a dû dormir au sol car sa cellule contenait trop de personnes".
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Z.Pavlik--TPP