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Le Hamas a annoncé mercredi étudier des "propositions" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, après que le président américain Donald Trump a dit qu'Israël était favorable à une trêve de deux mois.
Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a de son côté appelé à ne pas "manquer" une occasion de libérer les derniers otages retenus dans le territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre.
Le mouvement islamiste palestinien a indiqué discuter de "propositions" reçues des médiateurs qui pilotent des négociations indirectes avec Israël pour parvenir à un accord de trêve.
Plus tôt, M. Saar avait estimé qu'une "large majorité au sein du gouvernement et de la population [était] favorable au plan de libération des otages", sans donner plus de détails sur ce plan.
"Si l'occasion se présente, il ne faut pas la manquer", a-t-il écrit sur X.
Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu de deux mois à Gaza et a exhorté le Hamas à l'accepter.
Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations, et l'horizon d'une fin des combats suscite des débats en Israël, des ministres d'extrême droite s'y opposant tant que le Hamas est toujours actif.
"Nous n'avons qu'un mot à leur dire ce matin: honte!", a taclé le Forum des familles, principale association de proches des otages retenus à Gaza, et fer de lance de la mobilisation pour exiger du gouvernement un accord pour leur libération.
Nadav Miran, frère de l'otage Omri Miran, membre du Forum de l'espoir, qui regroupe des proches d'otages opposés aux négociations avec le Hamas, a déclaré à l'AFP être contre un accord partiel qui "laisserait le Hamas en place".
Un tel accord "n'assurerait pas le retour de tous les otages (...), il faut les ramener tous en une fois".
- Situation humanitaire catastrophique -
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent sur Israël lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
A Gaza, 33 personnes ont été tuées mercredi dans des frappes et des tirs de l'armée israélienne, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile locale.
Neuf Palestiniens ont été tués dans deux frappes aériennes nocturnes, l'une dans la ville de Gaza (nord) et l'autre à al-Mawasi (sud), selon cet organisme de premiers secours.
Après le lever du jour, cinq personnes, dont au moins deux enfants, ont été tuées dans une attaque israélienne au drone sur une maison située près de Deir al-Balah (centre), selon la même source.
Dans la journée, M. Bassal a également fait état de sept morts dans une frappe israélienne sur un appartement à Gaza-ville, dont le directeur d'un hôpital.
L'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir élargi ses opérations dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d'habitants endurent une situation humanitaire catastrophique.
Interrogée par l'AFP, l'armée a indiqué vouloir ainsi "démanteler les capacités militaires du Hamas en réponse aux attaques sauvages" du mouvement palestinien.
- Enfants en sang -
A l'intérieur de l'établissement, qui ne fonctionne plus que partiellement en raison de pénuries, plusieurs enfants couverts de sang sont pris en charge.
Pendant ce temps, dans la zone d'al-Mawasi, des passants regardent stupéfaits ce qui reste d'une tente visée par une frappe israélienne.
Y vivaient certains des blessés conduits à l'hôpital, comme de nombreux Gazaouis qui, contraints de quitter leur logement à cause de la guerre, peuplent des camps de fortune.
Il ne reste plus qu'un amas de casseroles et de couvertures, et encore du sang au sol.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Plus de 57.012 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
V.Sedlak--TPP