The Prague Post - Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova

EUR -
AED 4.259759
AFN 76.769449
ALL 96.664487
AMD 440.615286
ANG 2.075991
AOA 1063.478591
ARS 1681.914845
AUD 1.771239
AWG 2.087525
AZN 1.976156
BAM 1.95809
BBD 2.332127
BDT 141.495475
BGN 1.955791
BHD 0.437197
BIF 3439.777795
BMD 1.159736
BND 1.503652
BOB 8.001357
BRL 6.190793
BSD 1.157854
BTN 103.563114
BWP 16.566302
BYN 3.369541
BYR 22730.831009
BZD 2.328823
CAD 1.621347
CDF 2552.579963
CHF 0.932085
CLF 0.027433
CLP 1076.189334
CNY 8.205772
CNH 8.198912
COP 4351.620442
CRC 577.272614
CUC 1.159736
CUP 30.733011
CVE 110.813258
CZK 24.177069
DJF 206.108787
DKK 7.46825
DOP 73.063801
DZD 151.090897
EGP 55.259815
ERN 17.396044
ETB 178.42588
FJD 2.633418
FKP 0.875743
GBP 0.876239
GEL 3.135766
GGP 0.875743
GHS 13.163459
GIP 0.875743
GMD 84.085346
GNF 10078.10865
GTQ 8.870374
GYD 242.23867
HKD 9.029406
HNL 30.443528
HRK 7.532956
HTG 151.516541
HUF 381.414516
IDR 19300.447078
ILS 3.775701
IMP 0.875743
INR 103.638267
IQD 1519.254522
IRR 48824.897627
ISK 148.400301
JEP 0.875743
JMD 185.396016
JOD 0.822299
JPY 181.146752
KES 149.942749
KGS 101.419383
KHR 4645.903928
KMF 493.472185
KPW 1043.734808
KRW 1702.713648
KWD 0.356016
KYD 0.964953
KZT 594.320413
LAK 25166.277593
LBP 103854.383918
LKR 356.846552
LRD 205.530361
LSL 19.835862
LTL 3.4244
LVL 0.701513
LYD 6.314809
MAD 10.721807
MDL 19.667
MGA 5210.119575
MKD 61.597036
MMK 2435.273532
MNT 4130.941041
MOP 9.287201
MRU 46.099956
MUR 53.545463
MVR 17.871975
MWK 2013.886376
MXN 21.221323
MYR 4.792615
MZN 74.111473
NAD 19.835813
NGN 1676.781937
NIO 42.64394
NOK 11.739211
NPR 165.700067
NZD 2.022012
OMR 0.445933
PAB 1.157954
PEN 3.906576
PGK 4.920186
PHP 68.001181
PKR 325.310318
PLN 4.234434
PYG 8097.469742
QAR 4.22272
RON 5.090551
RSD 117.30157
RUB 89.869875
RWF 1682.197468
SAR 4.350854
SBD 9.553179
SCR 16.051544
SDG 697.585633
SEK 10.954689
SGD 1.503062
SHP 0.870103
SLE 26.616378
SLL 24319.087681
SOS 660.569668
SRD 44.631335
STD 24004.199414
STN 24.52858
SVC 10.132111
SYP 12822.973608
SZL 19.835722
THB 37.251157
TJS 10.710903
TMT 4.059077
TND 3.408175
TOP 2.792367
TRY 49.290304
TTD 7.849383
TWD 36.396936
TZS 2858.750309
UAH 48.983774
UGX 4208.667879
USD 1.159736
UYU 46.033636
UZS 13800.862071
VES 282.126992
VND 30576.446916
VUV 141.943303
WST 3.2761
XAF 656.722185
XAG 0.020688
XAU 0.000275
XCD 3.134246
XCG 2.086895
XDR 0.816752
XOF 655.251381
XPF 119.331742
YER 276.423562
ZAR 19.84286
ZMK 10439.022324
ZMW 26.545044
ZWL 373.434608
  • AEX

    3.5700

    943.37

    +0.38%

  • BEL20

    -2.5200

    5036.86

    -0.05%

  • PX1

    23.4900

    8122.71

    +0.29%

  • ISEQ

    54.9600

    12836.29

    +0.43%

  • OSEBX

    1.2900

    1609.67

    +0.08%

  • PSI20

    -11.3700

    8110.74

    -0.14%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -56.9900

    4395.28

    -1.28%

  • N150

    8.0900

    3687.33

    +0.22%

Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova
Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova / Photo: JOHN WESSELS - AFP

Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova

Au lever du soleil, des dizaines de personnes se sont rassemblées mardi dans le sud d'Israël sur les lieux du massacre du festival Nova, près de la bande de Gaza, où l'attaque de commandos du Hamas a fait plus de 370 morts il y a deux ans.

Taille du texte:

Les larmes coulent sur les visages tournés vers les photos de proches, des portraits pris pendant des mariages, en vacances, ou en train de danser, et beaucoup de selfies, presque toujours des jeunes, souriant à pleines dents, leur année de naissance et de mort en légende.

Deux jeunes hommes, arrivés alors qu'il faisait encore nuit, roulent des joints en écoutant de la musique électronique. A 06h29 (03h29 GMT), heure précise du début de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, ils éteignent le poste pour partager une minute de silence.

Ses trois amis, Yevgeni Postel, Lior Tkach et Sean Davitashvili, ont été tués le 7 octobre 2023 et il veut que leurs noms soient connus du monde entier.

"Nous vivons avec ce traumatisme tous les jours", explique-t-il, le visage fermé, "c'est comme si ça c'était passé hier." Il est venu accompagné des membres des familles des trois jeunes, qui ne peuvent pas parler tant ils sont bouleversés.

- "Ici avec ma fille" -

"C'est ainsi que nous vivons depuis deux ans, et c'est le pire sentiment au monde", estime Orit Baron, dont la fille, Yuval, a été tuée sur place, à 25 ans.

Elle se souvient du 6 octobre 2023, soir de fête religieuse, de rires dans la cuisine avec Yuval.

Bien qu'elle vive à plus d'une centaine de kilomètres, Mme Baron vient souvent dans ce coin du Néguev, où l'ancienne piste de danse du festival préfigure une sorte de cimetière avec des grandes tiges pareilles à des stèles, piquées des portraits des personnes tuées ou prises en otage durant l'attaque du Hamas.

Au pied de chacun, beaucoup d'anémones sauvages, ces fleurs rouges emblèmes du miracle d'un désert qui fleurit dans le sud d'Israël, parfois des dessins d'enfants, et ailleurs, des drapeaux d'Israël.

A 57 ans, Orit Baron a cessé de travailler pour se consacrer à la mémoire de sa fille et raconter son histoire, celle d'une jeune femme qui venait d'acheter sa robe de mariée, et qui est morte aux côtés de son fiancé, Moshé Shuva, 33 ans: "C'est très important que les gens apprennent la vérité de première main."

Alors qu'elle s'applique à nettoyer le coin de Yuval et Moshé et arranger les fleurs, d'autres allument des bougies ou embrassent une photo. Au loin, l'écho sourd de tirs d'artillerie et d'explosions se font entendre depuis la bande de Gaza, le territoire palestinien voisin.

"Je suis ici avec" eux, dit Mme Baron, qui porte un portrait du jeune couple sérigraphié sur un pendentif d'argent autour du cou et dit ne pas entendre les bruits de la guerre. "La première fois que j'étais ici, ça me faisait très peur, mais maintenant, ça ne me fait plus rien".

- "Impardonnable" -

"Chaque fois que je suis venue ici, il y avait des explosions, et honnêtement, d'une certaine manière, on aime bien", note de son côté Karen Shaarabany, qui a perdu sa fille, Sivan, 21 ans.

"Evidemment, je voudrais que tout cela se termine", dit cette femme de 57 ans, venue en famille, en référence à la guerre à Gaza et à la destruction du Hamas promise par le gouvernement israélien. "Mais tant que ce n'est pas terminé, je ne veux pas de calme", ajoute-t-elle : "Pourquoi devraient-ils avoir du calme (à Gaza) ? Pourquoi leur vie devrait-elle être tranquille ?"

Le calvaire de sa fille et ses quatre amies, qui ont tenté de quitter le site du festival lorsqu'il a été pris d'assaut, avant d'être contraintes à rebrousser chemin, est gravé dans son esprit, minute par minute.

Elle se souvient de chaque message envoyé par sa fille. Le premier, à 06h45: "tout va bien", le dernier à 08h10, où elle décrit "les terroristes qui leur tiraient dessus, elles se cachaient, elle avait peur."

Sivan Shaarabany est partie avec quatre amies, une seule est revenue vivante, dit sa mère, qui époussette méticuleusement chacun des mémoriaux des quatre jeunes filles mortes à Nova.

Elle réprime ses sanglots, elle a beaucoup à dire mais est très émue, alors elle conclut: "Ce qui s'est passé ici est impardonnable."

D.Kovar--TPP